Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

jeudi 30 juillet 2015

Les niveaux de réalité / Levels of reality

 
Science is often perceived as giving access to the only existing reality. Although materialism boasts about admitting this only tangible reality, contemporary science does not support such a reductive view. It becomes increasingly difficult to consider that it is possible to get access to a single realityPhysical reality is represented by more and more abstract mathematical models. It becomes increasingly difficult to know if the representation they deliver should be considered as real. It is quite conspicuous in the case of parallel worlds, described by present models. Should they be considered as "real" or as mere assumptions.  The process through which reality is  perceived can also modify the representation of the observed reality .  This situation has lead the  physicist Werner Heisenberg, one of the founders of quantum mechanics, to consider different levels of reality. At the level of the macroscopic world, reality is defined as independent from the knowledge process. At the quantic level,  it dépends from the knowledge process. At the conscious level, at which philosophical, artistic and religious experiences take place, it is directly linked with the knowledge process itself. 
   To consider that consciousness might occur at a level of reality which differs from the usual material reality can help to explain why the usual scientific methodology is unable to explain it. It becomes possible to include within a global vision  of reality the realms of art,  litterature and interior life, without setting them at the same level as the physical world.

La science est souvent conçue comme donnant accès à une réalité, qui serait à la fois vraie et unique. Le matérialisme se targue de n’admettre que cette seule réalité tangible. La science contemporaine a pourtant mis à mal une conception aussi réductrice de la réalité. Certes, celle-ci garde un caractère objectif, en raison de la résistance qu’elle présente lorsque l’on tente de la conceptualiser. Par contre, il devient de plus en plus difficile d’affirmer que la connaissance issue de l’expérience permet d’accéder au réel lui-même. A une réalité immédiate et concrète, se substitue une représentation de plus en plus abstraite. La valeur du modèle mathématique capable d’en rendre compte correctement ne tient pas à une vérité qu’il détiendrait, mais à la précision avec laquelle il est capable de prédire un phénomène physique, ce qui impose d’adopter toute modification du modèle, capable d’améliorer sa capacité de prédiction.  On peut le constater clairement dans le cas des univers parallèles. En admettant que les modèles mathématiques issus de l’observation de notre Univers amènent à décrire des univers parallèles, peut-on les considérer comme réels? Ils le sont, si le modèle mathématique qui les prédit est suffisamment bien établi. En même temps, leur existence ne peut être admise comme certaine, car ils échappent à jamais aux observations humaines. Selon le physicien Mark Tegmark, la réalité du monde physique serait de nature mathématique. De ce fait, il faudrait penser que tous les mondes prévus par les modèles mathématiques existent réellement, même s’ils ne peuvent pas être observés. Ce point de vue reste isolé. Toutefois, il amène à se poser un certain nombre de questions difficiles. Les mathématiques représentant le monde physique sont-elles dotées d’une réalité intrinsèque ou simplement issues de l’esprit humain ? Le point de vue platonicien consistant à affirmer leur réalité intrinsèque a été défendu par d’éminents mathématiciens tels que René Thom, Alain Connes et Kurt Gödel, qui avaient la conviction, au cours de leurs recherches mathématiques, de découvrir un monde préexistant. En admettant que les mathématiques aient une réalité en soi, quel lien existe-t-il entre le monde de la physique et celui des mathématiques ? Le philosophe des sciences Roland Omnès opte pour le réalisme de ces deux domaines, tout en admettant qu’il demeure entre ces réalités une béance, qu’il n’est pas possible pour le moment de combler entièrement.

jeudi 9 juillet 2015

Transition ou rupture? / Transition or disruption?

"The age of transitions" is the last book written by the Belgian philosopher Pascal Chabot. For the author, the transition is the good change, the "desired change". He even claims that philosophy is the "thought of transitions", which is not quite convincing, especially when he refers to the myth of the cavern used by Plato. In fact, the transitions he mentions are not philosophical or even cultural, but social and economic. He mainly quotes the energy transition and the demographic transition and pleads for a generalized "transitology". In his view,  any disruption is impossible, because the world has become too complex for sustaining a disruption. Such a fear is understandable , but the argument seems too simple.  It would have been necessary to explain first that  a change is needed, because the present globalization is clearly unsustainable, as it is not possible to carry on undefinitely an exponential growth.  The transition corresponds to a voluntary inflexion. Still, it is not clear at all that the rulers of the present globalized world will be able to decide spontaneously such a change . The gap between words and reality is growing and, therefore, the risk remains high that the change will occur not through a transition, but through a disruption. The complexity of the technical and economic system does not decrease, but rather increase such a risk, as a society which becomes very complex is also less resilient, as shown by the historian Joseph Tainter. In such a case the whole present civilization might collapse, either due to an environmental catastrophy, or a globalized military conflict. Then it will be too late for any transition, as all transitions require time.

Le dernier ouvrage du philosophe belge Pascal Chabot s'intitule "L'âge des transitions". Selon l'auteur, la transition, c'est le bon changement, "le changement désiré". Certes, et c'est aussi, pourrait-on  ajouter, "le changement maîtrisé". L'auteur va plus loin et affirme que la philosophie est "la pensée des transitions". Cette affirmation est plus discutable, surtout quand elle s'appuie sur l'exemple de la caverne de Platon. Le terme de transition ne semble guère approprié pour évoquer l'éveil ou la conversion du regard, qui font passer de l'obscurité à la lumière, des illusions à la vérité. 
   De fait, les principales transitions qu'évoque l'auteur ne sont pas philosophiques, mais économiques et sociales. Il évoque, notamment,  la transition énergétique et la transition démographique et exprime son penchant pour une "transitologie" généralisée. En effet, selon lui, la rupture est devenue impossible. Toute posture radicale est désuète, car le monde est devenu trop complexe. On ne peut plus le bouleverser sans le détruire. On peut comprendre la crainte qu'exprime Pascal Chabot d'une destruction qui deviendrait irrésistible. Il s'agit là toutefois d'un point de vue qui peut sembler quelque peu limité, voire naïf. Il faudrait d'abord expliquer pourquoi le changement est devenu indispensable.

dimanche 5 juillet 2015

L'illusion financière / The financial illusion

Gaël Giraud is a brilliant French mathematician and economist, who is also, since recently, a catholic priest and a jesuit. His book about the "Financial illusion" presents very clearly rather complex concepts. He shows  that the 2008 crisis was caused by a huge Ponzi pyramid, while asset "securitization" was a way of transmitting to others doubtful accounts. He explains the huge amplification of an institution failure due to Credit Default Swaps and how private debts have been transformed into public debts. He shows also that giving to the banks the power of currency creation is a way to divert a Commun good towards private interests. One of the major points of his demonstration about the "Financial illusion" is the fact that Markets cannot be fully efficient due to the incompleteness of the Markets i.e. the absence of the needed information, as the prices alone cannot provide a fully rational signal. His books sounds therefore as a thorough deninciation of the politics followed during the past twenty years. A question remains about the title. Is it really an illusion? Isn't a very clear strategy for diverting money and power? Therefore, how to change such a situation? It seems doubtful that those who benefit from such practices will spontaneous accept to change the situation. A strong push coming from the public opinion will be required. The general public must be informed and the book by Gael Giraud can help to do that.

Gaël Giraud est un brillant économiste. Le choix qu'il a fait d'entrer chez les jésuites et d'être ordonné prêtre montre sa volonté de concilier cette vocation de mathématicien et d'économiste avec un idéal.
L'ouvrage qu'il a rédigé sur "L'illusion financière" est un modèle de clarté. La lecture de cet ouvrage, pourtant écrit avec beaucoup de retenue, illustre parfaitement l'étendue des dérives financières. Il montre d'abord que l'origine de la crise de 2008 provenait d'une énorme pyramide de Ponzi. Il explique ensuite comment la titrisation des créances a permis de transférer à d'autres, notamment en Europe, les créances douteuses émises aux Etats-Unis, avec la complicité d'agences de notations bienveillantes. Il expose le mécanisme diabolique des CDS (Credit Default Swaps),  qui permettait de gagner des sommes énormes en misant sur la défaillance d'une institution, dont on n'est pas partie prenante, rendant ainsi très avantageuse une telle défaillance pour ceux qui en avaient fait le pari. Il montre comment les dettes privées sont devenues des dettes publiques.

samedi 6 juin 2015

Le Minotaure planetaire / The Global Minotaur


The Greek finance minister, Yanis Varoufacis is indeed a brilliant personnality, as his book "The Global Minotaur", now translated in French, seems to demonstrate. His reference to the myth of the Minotaur describes in a vivid way what has happened in the World during the recent years. The Minotaur is the monster with a human body and a bull head which was emprisonned in the Labyrinth by Minos, the king of Crete. Each year Athenians had to send as a tribute youths and maidens to be devoured by the Minotaur. Yanis Varoufacis uses this myth for describing the system which lead to the 2008 crisis. Through this system, United States were permanently importing large amounts of goods from China and Germany, while increasing both their commercial and budget déficits. The system could operate because the "surplus economies" were reinjecting their profits back to the US. For him, the Minotaur has been killed as a result of the 2008 crisis, but the world economies have not found yet any alternative system. As a result, China and the European Union economies are staggering, while the US economy is trying to reduce its deficit through Quantitative easing, i.e. currency creation. Therefore, it does not seem clear that the Minotaur is really dead. An interesting feature of the myth, which is not developed by Yanis Varoufacis is related to the Labyrinth where the Minotaur dwells. The complexity of the financial sytem exploiting digital technologies is such that it has become impossible to control it. Therefore, we need to find the Ariadne thread, which might help to find our way within the maze leading to the monster, if we want, if not to kill it, at least to tame it..

Le ministre des finances grec, Yanis Varoufacis est certainement un esprit brillant. Son ouvrage intitulé "Le Minotaure planétaire" ("The Global Minotaur") semble en tout cas le démontrer. L'image qu'il adopte pour évoquer la crise qui continue de frapper le Monde redonne une actualité tout à fait appropriée au mythe ancien du Minotaure. Le Minotaure est ce monstre, mi homme, mi taureau que le roi de Crète Minos avait enfermé dans un labyrinthe. Les Athéniens devaient payer comme tribut l'envoi chaque année de jeunes gens qui étaient dévorés par le monstre. Yanis Varoufacis se sert de ce mythe pour décrire le système qui a abouti à la crise de 2008. Le rôle du Minotaure est joué par l'économie américaine absorbant les exportations venant de Chine et d'Allemagne, tout en creusant son déficit commercial et son déficit budgétaire. Le système a pu fonctionner tant que les pays exportateurs ont compensé  le déficit américain en réinjectant dans l'économie américaine les revenus tirés de leurs exportations. Selon Yanis Varoufacis, la crise de 2008 a cassé ce système (mort du Minotaure). Il en résulte un ralentissement de l'économie mondiale, ni l'Union européenne, ni la Chine ne parvenant à compenser la baisse des exportations par une croissance du marché intérieur. En outre, les Etats-Unis ont été contraints de passer à des mesures de "Quantitative easing" consistant à recourir à la création monétaire, dont on mesure encore mal les effets pervers, qui ne manqueront pas de se manifester. En définitive, on peut donc se demander si le Minotaure est mort et si le véritable Minotaure n'est pas représenté par la finance dérégulée actuelle.

mardi 19 mai 2015

Les limites de la puissance technologique / The limits of technological power


Technology seems to dominate not only our everyday life, but also the future. The world of tomorrow is viewed in terms of robotics, artificial intelligence, space traveling and technology-enhanced life. Still,  the threats linked with technology become more and more oppressive. Global warming, environmental degradation, rarefaction of resources and massive destruction weapons question humanity survival. An ecological collapse or a nuclear destruction become increasingly plausible. Technology seems to evolve on its own in quest of an ever-growing power, using man as a tool for achieving this goal. In front of this dazzling progression, human ideals evolve only slowly and sometimes even regress. Democracy, justice , peace and human rights seem to falter. While technology becomes overwhelmingly powerful, life remains fragile as ever. The way technology power will be used to-morrow represents an increasingly crucial issue. The ethical imperative becomes essential.

La technologie exerce une telle domination sur la société d’aujourd’hui, que la plupart des réflexions sur l’avenir passent par une représentation de ses futurs accomplissements. Le monde de demain, perçu à travers ce prisme, est conçu comme un monde de robots, d’intelligence artificielle, de navigation spatiale et de vie humaine indéfiniment prolongée. Il s’ouvre sur des promesses constamment renouvelées.Pourtant, cette vision prométhéenne d’un avenir exalté par la technologie est entachée d’inquiétudes croissantes. Les menaces qui pèsent sur le monde deviennent de plus en plus oppressantes. Le réchauffement climatique, la dégradation de l’environnement et la raréfaction des ressources pourraient conduire à un effondrement écologique, mettant en péril la survie de l’humanité. En outre, l’usage incontrôlé de la technologie entraîne des risques croissants d’accidents, que ce soit dans le secteur de nucléaire ou dans celui de la manipulation génétique d’organismes vivants. Le développement d’armements de plus en plus performants alimente des conflits incessants. Parmi tous ces périls, le risque d’apocalypse nucléaire, suite à un conflit incontrôlé, est sans doute le plus grave.

jeudi 7 mai 2015

Ecospiritualité / Ecospirituality


Discovering the same source of consciousness within all living beings leads to a deep modification of the relationship with the environment. Feeling a vibrating consciousness helps to relocate the sacred within nature. Henry David Thoreau relates such an experience when living near Walden Pond. Earlier, Jean-Jacques Rousseau had a similar experience, which he relates within his book "The Reveries of a Solitary Walker". The attitude towards nature has deeply changed. It is no more considered as a free store providing resources and a discharge for waste. Man is now considered as responsible for its preservation and maintenance.   The deep ecology movement initiated by Arne Naess questions the anthropocentrism of usual attitudes towards nature. Biosphere and all living beings have a value by themselves and not only related to their utility for man. Nature is also a source of meaning, a call for a more beautiful and harmonious life. Respecting nature is a moral duty, one of the foundation of future ethics. Beyond ecology, a deeper world vision opens on an "ecosophy". Nature is perceived as sacred, leading to an ecospirituality, which is not confined to believers, but is also accessible to all those who are able to contemplate nature with attention.and an open mind   .


Découvrir chez tous les êtres vivants la même source de conscience que celle qui anime chaque être humain amène à modifier profondément la relation avec l’environnement. Sentir une conscience vibrante tout autour de soi permet de retrouver la présence du sacré au sein de la nature et d’entrer en communion avec elle. Au XIXe siècle, l’écrivain américain Henry David Thoreau, a été l’un de ceux qui ont été profondément marqués par un tel sentiment. Il a passé deux années complètes à vivre en autarcie au bord de l’étang de Walden, pour être en communion étroite avec la nature, comme il l’a raconté dans un récit de sa vie[. Son cas est loin d’être isolé. Déjà au siècle précédent, Jean-Jacques Rousseau avait décrit ses promenades solitaires en des termes comparables. L’attitude vis-à-vis de la nature a considérablement évolué. Elle n’est plus considérée comme un simple magasin, dans lequel on peut puiser les ressources nécessaires et rejeter les déchets produits. L’idée d’une responsabilité humaine dans sa préservation et son entretien a fait son chemin.
   Il ne suffit pas de limiter la pollution de l’air et de l’eau. Il s’agit aussi de préserver les espaces verts et de conserver une nature belle et vivifiante. La nature est vivante et mérite le respect. Tous les êtres vivants et pas seulement les êtres humains doivent être protégés. L’image de Gaïa, employée par l’écologiste britannique Lovelock, pour décrire les similitudes de la Terre avec un organisme vivant, présente l’avantage d’être particulièrement évocatrice[. La nature a retrouvé sa place parmi les grands mythes qui alimentent l’imagination humaine.
   Le mouvement de l’écologie profonde (deep ecology), initié par le norvégien Arne Naess, remet en cause l’anthropocentrisme des conceptions habituelles de la nature. Pour l’écologie profonde, la biosphère et les êtres vivants qu’elle abrite ont une valeur en soi, indépendamment de leur utilité pour l’homme. Celui-ci ne peut pas s’arroger le droit de détruire la nature sans commettre une faute morale.

vendredi 24 avril 2015

L'énigme de la conscience / The enigma of consciousness



Despite its central role, consciousness remains mysterious. Its nature raises many questions. The impossibility to explain how it works has lead some scientists to deny its existence. They are able to connect a conscious behavior to neural activity, but deny any reality to subjectivity itself. Thus, Daniel C. Dennet considers that consciousness is an illusion, a magician trick. To admit a reality of consciousness is presented as equivalent to accepting the dualism of Descartes, who considered a physical body (rex extensa) and an immaterial soul (res cogitans).  Still, connecting logical thinking to neural activity does not explain the presence of consciousness. For David Chalmers, the "hard problem" of  consciousness cannot be explained by any present physical theory. This impossibility extends to all qualia, subjective impressions and sensations. Various attempts have been made for explaining the specificity of consciousness. Some of them try to explain it by systems theory as an emerging state.  Douglas Hofstadter describes consciousness as a "strange loop", a kind of auro-referent system. Some scientists have tried also to explain the specificity of consciousness, by a quantic coherence, preserved at the macroscopic scale. Roger Penrose thinks it can be located in some microtubules, present in the brain cells. Still, consciousness remains unexplained and seems to be located at a different level of reality. Recognizing its reality has considerable implications, as its draws a clear frontier between conscious beings (human beings and most certainly animals) and incouscious things, such as computers, whatever their complexity.

La conscience, comme source de la subjectivité, se distingue du mental, siège du raisonnement, tout en lui étant associée d’une façon qui reste inconnue à ce jour. Alors qu’elle se situe au centre de l’être, la conscience demeure mystérieuse. Sa nature et son fonctionnement posent de nombreuses questions, qui restent pour le moment sans réponse.  Dans l’expérience immédiate et subjective, la conscience se présente comme un état cohérent et global, dont la nature diffère de celle des objets qu’elle perçoit. Elle est, par là même, distincte du corps et des organes qui le composent, tout en restant étroitement liée à ce corps, qui lui transmet des sensations. En devenant conscientes, les idées et les sensations contribuent à rendre cohérent le fonctionnement d’un organisme. Associée au mental, qui explore constamment toutes les options possibles, la conscience oriente la conduite de l’être vivant. Elle anime le désir de survie et contribue à coordonner l’ensemble de l’organisme vers ce but. Elle a pu jouer ainsi un rôle important au cours de l’évolution, en attribuant un avantage décisif à un organisme conscient. A ce titre, elle apparaît comme le vecteur du sens, se limitant à un instinct de survie chez les êtres vivants les plus simples et évoluant progressivement vers des valeurs de plus en plus élevées dans le cas de l’être humain. Son caractère inexpliqué a conduit scientifiques à en nier toute réalité effective.