Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

mardi 19 mai 2015

Les limites de la puissance technologique / The limits of technological power


Technology seems to dominate not only our everyday life, but also the future. The world of tomorrow is viewed in terms of robotics, artificial intelligence, space traveling and technology-enhanced life. Still,  the threats linked with technology become more and more oppressive. Global warming, environmental degradation, rarefaction of resources and massive destruction weapons question humanity survival. An ecological collapse or a nuclear destruction become increasingly plausible. Technology seems to evolve on its own in quest of an ever-growing power, using man as a tool for achieving this goal. In front of this dazzling progression, human ideals evolve only slowly and sometimes even regress. Democracy, justice , peace and human rights seem to falter. While technology becomes overwhelmingly powerful, life remains fragile as ever. The way technology power will be used to-morrow represents an increasingly crucial issue. The ethical imperative becomes essential.

La technologie exerce une telle domination sur la société d’aujourd’hui, que la plupart des réflexions sur l’avenir passent par une représentation de ses futurs accomplissements. Le monde de demain, perçu à travers ce prisme, est conçu comme un monde de robots, d’intelligence artificielle, de navigation spatiale et de vie humaine indéfiniment prolongée. Il s’ouvre sur des promesses constamment renouvelées.Pourtant, cette vision prométhéenne d’un avenir exalté par la technologie est entachée d’inquiétudes croissantes. Les menaces qui pèsent sur le monde deviennent de plus en plus oppressantes. Le réchauffement climatique, la dégradation de l’environnement et la raréfaction des ressources pourraient conduire à un effondrement écologique, mettant en péril la survie de l’humanité. En outre, l’usage incontrôlé de la technologie entraîne des risques croissants d’accidents, que ce soit dans le secteur de nucléaire ou dans celui de la manipulation génétique d’organismes vivants. Le développement d’armements de plus en plus performants alimente des conflits incessants. Parmi tous ces périls, le risque d’apocalypse nucléaire, suite à un conflit incontrôlé, est sans doute le plus grave.

jeudi 7 mai 2015

Ecospiritualité / Ecospirituality


Discovering the same source of consciousness within all living beings leads to a deep modification of the relationship with the environment. Feeling a vibrating consciousness helps to relocate the sacred within nature. Henry David Thoreau relates such an experience when living near Walden Pond. Earlier, Jean-Jacques Rousseau had a similar experience, which he relates within his book "The Reveries of a Solitary Walker". The attitude towards nature has deeply changed. It is no more considered as a free store providing resources and a discharge for waste. Man is now considered as responsible for its preservation and maintenance.   The deep ecology movement initiated by Arne Naess questions the anthropocentrism of usual attitudes towards nature. Biosphere and all living beings have a value by themselves and not only related to their utility for man. Nature is also a source of meaning, a call for a more beautiful and harmonious life. Respecting nature is a moral duty, one of the foundation of future ethics. Beyond ecology, a deeper world vision opens on an "ecosophy". Nature is perceived as sacred, leading to an ecospirituality, which is not confined to believers, but is also accessible to all those who are able to contemplate nature with attention.and an open mind   .


Découvrir chez tous les êtres vivants la même source de conscience que celle qui anime chaque être humain amène à modifier profondément la relation avec l’environnement. Sentir une conscience vibrante tout autour de soi permet de retrouver la présence du sacré au sein de la nature et d’entrer en communion avec elle. Au XIXe siècle, l’écrivain américain Henry David Thoreau, a été l’un de ceux qui ont été profondément marqués par un tel sentiment. Il a passé deux années complètes à vivre en autarcie au bord de l’étang de Walden, pour être en communion étroite avec la nature, comme il l’a raconté dans un récit de sa vie[. Son cas est loin d’être isolé. Déjà au siècle précédent, Jean-Jacques Rousseau avait décrit ses promenades solitaires en des termes comparables. L’attitude vis-à-vis de la nature a considérablement évolué. Elle n’est plus considérée comme un simple magasin, dans lequel on peut puiser les ressources nécessaires et rejeter les déchets produits. L’idée d’une responsabilité humaine dans sa préservation et son entretien a fait son chemin.
   Il ne suffit pas de limiter la pollution de l’air et de l’eau. Il s’agit aussi de préserver les espaces verts et de conserver une nature belle et vivifiante. La nature est vivante et mérite le respect. Tous les êtres vivants et pas seulement les êtres humains doivent être protégés. L’image de Gaïa, employée par l’écologiste britannique Lovelock, pour décrire les similitudes de la Terre avec un organisme vivant, présente l’avantage d’être particulièrement évocatrice[. La nature a retrouvé sa place parmi les grands mythes qui alimentent l’imagination humaine.
   Le mouvement de l’écologie profonde (deep ecology), initié par le norvégien Arne Naess, remet en cause l’anthropocentrisme des conceptions habituelles de la nature. Pour l’écologie profonde, la biosphère et les êtres vivants qu’elle abrite ont une valeur en soi, indépendamment de leur utilité pour l’homme. Celui-ci ne peut pas s’arroger le droit de détruire la nature sans commettre une faute morale.