La voiture de demain se conçoit aujourd'hui. Cette voiture sera connectée, autonome et décarbonée. Elle sera connectée, et pourra se transformer successivement en bureau, salle de spectacle ou salle de relaxation; l'habitacle prendra la forme d'une bulle qui servira d'écran. Elle pourra alterner déplacements réels et déplacements virtuels. Il se posera toutefois la question de savoir qui va gérer l' ensemble des données et comment préserver la vie privée. Elle sera autonome, tout au moins lorsque le conducteur le désire. Une première voie pour y parvenir consiste à guider le véhicule connecté de l'extérieur, en organisant par exemple des convois de véhicules sur autoroute. Une autre possibilité consiste à disposer d'un véhicule entièrement autonome guidé par radar/lidar (type cybercar ou véhicule Google). Enfin, le véhicule du futur sera décarboné. La propulsion électrique paraît bien adaptée. Encore faut-il que l'électricité soit produite de manière propre, avec des émissions réduites de CO2, alors qu'elle est actuellement générée dans le Monde en grande partie à partir de charbon. En outre, le problème de l'autonomie se pose toujours, car les meilleures batteries ne permettent pas de dépasser environ 200 Wh/kg alors que les carburants liquides stockent plus de 12000 Wh/kg. Des solutions de recharge par induction à l'arrêt ou en mouvement peuvent être envisagées. La propulsion hybride peut couvrir une phase de transition. Il est également possible d'utiliser une réserve d'hydrogène en range extender. Enfin, toutes ces solutions ne sont envisageables pour un véhicule grand public, que si la consommation est fortement réduite, ce qui implique un véhicule léger, de vitesse limitée. La sécurité peut être alors assurée essentiellement de manière active, par les moyens d'automation et de contrôle.
Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.
This blog presents informations and views about the future.
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dimanche 5 octobre 2014
La Voiture de demain / The Car of the Future
Future cars are planned now. The future car will be connected, autonomous and low-carbon. First, and this not quite new, it will be connected; it will be possible to transform it into an office, a performance hall, a relaxation room; the passenger compartment might look as a transparent bubble which can be used as a screen. An important issue will be to protect private data. The future car will be also autonomous, when the driver decides. A first possibility will be to guide it from the outside through the connection system. Such a system can be used for instance on a highway. Another solution is to develop a completely autonomous car guided by a radar/lidar system (cybercar, Google car). Finally, future cars will be low carbon. Electric propulsion seems well adapted. Still, electricity has to be produced with low emissions, wheareas electricity is still generated to a large extent from coal throughout the world. There is a problem of distance range, as the best batteries cannot store more than 200 Wh/kg whereas liquid hydrocarbons store more than 12000 Wh/kg. It is possible to recharge the batteries by induction in a static or even a dynamic way. Hybrid propulsion might help to meet the requirements of a transition phase. Hydrogen can be used also as a range-extender option. All these options require a low energy consumption for a widely used consumer car. It means a light vehicle, with a limited speed. Security would be ensured in an active way through the control and automation systems.
samedi 14 juin 2014
La technologie du futur / Technology of the Future
The book written by the physicist Michio Kake, entitled "Physics of the Future: How Science Will Shape Human Destiny and our Daily Lives by 2100" has just been published in French, with a different title (A Brief History of the Future), which is rather more appropriate, as the book is not about Physics, but only about Technology. The book is a good summary of what can be presently anticipated about the technology of the future. The distinction made between the short (until 2030), the mid (2030-2070) and the long term (beyond 2070) is quite relevant. Looking to the future only from a technological perspective represents the main limitation of the book. Economics are discussed, but still only from this point of view, ignoring all the human factors such as the greed for money and power. A short paragraph is devoted to the need of using science with wisdom, but the requirements for achieving such a goal are not discussed. Finally, the book never mentions all the uncertainties of the future. Technology is presented as a huge store of sweets, a kind of Ali Baba cave, and the hypothesis of an Apocalypse which might result from an excess of such "sweets" is never mentioned.
L'ouvrage du physicien Michio Kaku qui vient d'être publié en français sous le titre "Une brève histoire du futur" constitue un bon résumé de ce que l'on peut imaginer actuellement concernant l'avenir des technologies jusqu'à la fin du siècle. De façon judicieuse, l'auteur distingue le court terme (jusqu'en 2030), du moyen terme (de 2030 à 2070) et du long terme (au delà de 2070). Cela lui permet de faire la différence entre les extrapolations les plus raisonnables qui concernent le court terme et les spéculations beaucoup plus hasardeuses qui concernent le moyen terme et le long terme.
Ce que dit l'auteur est en phase avec la plupart des projections antérieures et ne suscite donc pas de critiques particulières en ce qui concerne le caractère plausible des hypothèses formulées. Les manquements de l'ouvrage tiennent plutôt au choix initial de se placer uniquement sous l'angle de la technologie. Certes, les aspects économiques sont abordées, mais toujours sous le même angle. Ainsi la volonté de pouvoir et d'enrichissement comme moteur de décisions n'est pas prise en compte.
Un court paragraphe est consacré à la nécessité de "manier l'épée de la science avec sagesse", mais les conditions à réunir pour y parvenir ne sont pas discutées. Enfin les incertitudes concernant l'avenir de toutes les technologies présentées ne sont pas évoquées. On a souvent l'impression, en lisant l'ouvrage, que la technologie ouvre les voies d'un vaste magasin de gâteries, une sorte de caverne d'Ali Baba, en omettant totalement d'évoquer l'hypothèse d'une apocalypse qui serait déclenchée par un abus de telles "gâteries".
dimanche 9 février 2014
Aimer le futur / Loving the future
The book written by Georges Amar is certainly not a treatise about futures studies, but rather a kind of walk through various topics that he links to the "love of the future". The future is uncertain and trying to predict it is not the best thing to do. The most interesting part of it, which will bring surprises, is the least predictable. Therefore, the author proposes an alternative way to approach the future, by using imagination and poetic narratives. He considers that a transformation of the language is the first and main step for being able to enter the future in the right way, with all the wisdom required. During many years, Georges Amar has been in charge of futures studies at the Urban Transport Facility of Paris (RATP). He explains how to use his approach for transforming a transport function, using the most efficient technical means, into a mobility function, which helps to travel in the most pleasant way, bringing new opportunities in terms of services and human encounters. Throughout his book, the author demonstrates his wide and open culture and helps the reader himself "to love the future".
L'ouvrage que Georges Amar a consacré à la prospective n'est pas un Traité. Il s'agit plutôt d'une promenade à laquelle il convie le lecteur. Le futur, ou du moins sa part la plus intéressante, celle qui peut nous réserver des surprises est inconnu. Donc, comment l'aborder? La démarche prospective elle-même a-t-elle un sens?
George Amar nous invite à "aimer le futur". Aimer le futur, c'est s'engager dans la construction d'un monde meilleur, sans connaître à l'avance le chemin qui sera suivi pour y parvenir. C'est progresser dans cette voie, en faisant preuve de la sagesse que les Anciens recommandaient, dans "la limitation des désirs et le respect du passé".
Pour ouvrir le champ des possibles, il faut faire appel à l'imagination, prendre les chemins de traverse, ce que Georges Amar qualifie de "poétique de l'inconnu". En définitive, le rôle de la prospective consiste, selon lui, à faire évoluer le langage, ce qui permet d'introduire et d'adopter de nouveaux concepts.
Cette démarche, il l'applique au domaine qu'il a pratiqué pendant de nombreuses années, à la RATP. Cela lui permet de défendre des vues qui peuvent sembler paradoxales. Ainsi, il considère que le but qu'il faut viser dans l'organisation des transports n'est pas de pouvoir assurer un trajet dans le temps le plus court possible, mais plutôt pouvoir utiliser le mieux possible le temps correspondant pour faire des découvertes et opérer des rencontres. Il s'agit de passer du simple transport à la mobilité comme outil de reliance.
A travers cet ouvrage, qui se présente souvent sous forme d'aphorismes, l'auteur démontre la richesse de son expression et l'étendue de sa culture, au service d'une meilleure connaissance du futur. Il aide ainsi le lecteur à "aimer le futur".
samedi 18 janvier 2014
Créer le futur / Create the future
We are not able to predict for the future, as the world is too complex and too sensitive to parameters we cannot assess. Still, we need to prepare the best future we can and anticipate the changes under way. Therefore, rather than trying to predict the future, the only effective attitude is to create new opportunitities and act for changing the world. The future "has to be invented rather than discovered". Such a process of creation of the future involves two steps: imagine and create new options, which can be used for transforming the world we live in, and then define a possible way for implementing these options. It can be done at various levels within a family, an enterprise, a nation or the whole world. Creating the future involves "reinventing the world".
L’avenir est en grande partie imprévisible, parce que le monde extérieur est trop complexe pour qu’il soit possible de prévoir toutes ses évolutions et du fait que nous ignorons les intentions de nombreux acteurs susceptibles d’influencer le destin collectif. C’est particulièrement vrai dans le domaine géopolitique : il est impossible d’anticiper toutes les décisions d’un dictateur, qui peut décider de précipiter un conflit ou d’un terroriste, qui veut monter un attentat. Les événements que nous pouvons prévoir le mieux sont ceux que nous décidons nous-mêmes. Dans ces conditions, la meilleure façon d’appréhender le futur consiste à adopter une attitude proactive et agir pour transformer le monde. Gaston Berger disait déjà que « l’avenir est moins à découvrir qu’à inventer ».
Une création du futur, implique une démarche de "prospective créative" selon un processus qui comporte deux étapes :
dimanche 27 octobre 2013
Le Futur d'Al Gore / The Future by Al Gore
The book about "The Future" by Al Gore has just been published in French. It presents six main drivers for reshaping our world: the globalized economy, the new digital age, world governance, the transformations of consumption habits, biotechnologies and climate change. Al Gore's way of thinking may seem somewhat outdated. Global warming does not seem any more a major concern and the Nobel Prize seems far away. Still, Al Gore is certainly a major leader, one of the few people able to conciliate politics and humanism with an interest for science and technology. He represents the America of great hopes, which associates humanism with the faith in progress. He shows a coherent vision for the future. His book is a new indication that the future might have been different, if only he had been designated in 2000.
L'ouvrage d'Al Gore, "Le Futur" vient d'être édité en français. C'est un ouvrage ambitieux, qui pose la question de l'avenir de notre civilisation, en préconisant sur un nouveau modèle économique, pour remettre le Monde sur la bonne voie, en s'appuyant sur six grands facteurs de changement: la mondialisation, les technologies numériques, la gouvernance mondiale, les mutations des modes de vie, les biotechnologies et le changement climatique.
Al Gore peut paraître passé de mode. On ne parle plus beaucoup du réchauffement climatique, le prix Nobel de 2007 paraît déjà loin. Pourtant, c'est l'un des personnages clefs de notre temps, une des rares personnalités qui ont su associer politique, écologie ainsi qu'une ouverture vis à vis de la science et de la technologie. Al Gore représente l'Amérique des grandes espérances, celle qui veut associer humanisme et foi dans le progrès. Il montre une voie, qui représente pour le Monde une séduisante vision d'avenir. A la lecture de son ouvrage, on ne peut que regretter davantage qu'elle n'ait pas prévalu en 2000.
mercredi 21 août 2013
A qui appartient l'avenir? / Who owns the future
In his book "Who owns the future", Jaron Lanier criticizes the way the digital economy has grown. He considers as unfair the disymetric link which has been established between the companies controling the social networks and the participants. As a pionner of "virtual reality", Jaron Lanier knows well the situation he describes. He helps to deconstruct some of the illusions surrounding the "immaterial ecnomy". He shows that if no adequate measures are decided, it might play quite a negative role, by increasing unemployement and social inequalities.In the present society "information" tends to play the same role as "capital" in the indusrial society. Those who detain the information can derive profit by exploiting the work done by others.
The analysis presented in the book is not quite complete. The ralationship netween finance and the digital economy is only briefly mentioned whreas its economic impact seems much bigger than the impact of social networks. Still the book is quite stimulating and might help to improve our views concerning the way the digital economy should evolve.
Dans son ouvrage "Who owns the future", Jaron Lanier critique la façon dont l'économie numérique s'est développée et en particulier la relation dissymétrique que les compagnies gérant les réseaux sociaux entretiennent avec leurs participants. L'ouvrage de Jaron Lanier est intéressant à de multiples égards. D'abord, parce que l'auteur connait bien le milieu dont il parle, ayant été l'un des pionniers de la "réalité virtuelle". Ensuite, parce qu'il peut aider à se dégager de quelques illusions concernant les vertus de 'l'économie immatérielle". Il montre en effet que si l'on n'y prend pas garde, elle pourrait conduire à un chômage massif , à des inégalités croissantes et à une progressive disparition des classes moyennes.
mardi 27 septembre 2011
Prédire le futur dans le passé / Predicting the future in the past
In ancient times, divination appeared as the best mean for predicting the future and acting in the most efficient way. Oracles were used for taking decisions. The priests able to deliver such oracles were the successors of the chamans, who were able to make trips within other worlds, through altered states of consciousness. Auguries and haruspices were used by the Romans. Roman armies were carrying cages which contained the sacred birds used for the haruspices. In ancient China, forecasting was based upon the form of the cracks appearing on tortoise carapaces. It is an essential feature of the Chinese civilization and the Yi King Book or Book of Mutations seems to have derived from these divination practices.These future prediction methods seem far from us, but they are connected to a certain representation of the world which at that time seemed coherent and rationnal.
Astrology, used in ancient times, is still used by many people in the world, which illustrates the gap between the evolution of science and cultural practices throughout the world.
Au cours des périodes les plus anciennes, le recours à la divination apparaissait comme le meilleur moyen d’agir en mettant toutes les chances de son côté. Cette divination pouvait prendre plusieurs formes. La plus courante consistait à s’adresser à un oracle. Cette pratique prenait la suite de la longue tradition du chamanisme encore poursuivie de nos jours. Le chamane est capable d’entrer dans un état altéré de conscience, après avoir ingéré des plantes hallucinogènes ou pratiqué des rituels prolongés qui le plonge dans in état d’extase. Dans cet état altéré de conscience, il voyage dans des univers mentaux, qui sont considérés par les adeptes comme d’autres formes de réalité. Ces voyages lui permettent d’acquérir des formes supérieures de connaissance, à travers des visions dont certaines concernent l’avenir.
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