In a recent book, the physicist Max Tegmark présents a radical point de view, stating that our universe is purely mathematical. Max Tegmark teaches physics at MIT and he is also a renowned cosmologist. The applicability of mathematics to physics is striking. Physics describes values and relations between thses values. Thus, it is perhaps not so surprising that mathematics are most appropriate for describing such relations. There are probably deep aspects of nature that physics is not able to describe. Temark's ideas find their main application in the area of multiverse theory. Considering that all solutions of a cosmological model have a physical reality, he derives four levels of multiverse. Levels I and II are linked to inflation, whereas level III corresponds to a multiverse according to the interpretation of quantum theory by Everett. Tegmark is not the first to present these different models and the idea of a multiverse encounters a growing success among physicists. To imagine that our universe is one among different universes to which we cannot get access seems appealing. Tegmark innovates by defining a level IV multiverse. This level corresponds to different universe mathematical models. Tegmark assumes that if such a different mathematical model exists, different from ours, the multiverse it describes exists really This radical assumption is probably the most disputable of the book. Still the book remains very lively and most stimulating.
Dans un ouvrage récent, le physicien Max Tegmark défend un point de vue radical, selon lequel l'existence de l'univers est purement mathématique. Max Tegmark est professeur de physique au MIT. C'est aussi un cosmologiste réputé. Il est effectivement étonnant de constater que les structures de l'univers peuvent être décrites en langage mathématique. Une des raisons que l'on peut avancer est que la physique s'intéresse à des grandeurs et à des relations et il est n'est pas vraiment surprenant que le langage mathématique soit le plus approprié pour décrire des relations entre grandeurs. Par contre, il est probable que des aspects profonds de la réalité échappent à un tel formalisme. Les idées de Tegmark trouvent leur principale application dans la théorie des multivers. Considérant que toutes les solutions d'un modèle mathématique de représentation de l'univers ont une réalité, Tegmark aboutit à quatre niveaux de multivers. Ces multivers sont hors de notre portée et ne peuvent être supputés qu'en raison de la structure mathématique des équations. Les niveaux I et II sont liés aux modèles d'inflation, le niveau III correspond aux mondes multiples d'Everett, en théorie quantique. Tegmark n'est pas le premier à en parler et l'idée de multivers rencontre un succès croissant auprès des physiciens. Il ne paraît d'ailleurs pas tellement surprenant que notre univers ne soit qu'un des univers possibles et que nous ne puissions pas accéder à tous les mondes qui existent hors de notre portée. Tegmark innove en supposant un quatrième niveau d'univers, qui correspondrait à des modèles mathématiques d'univers différents du notre. Il suppose que chaque fois qu'il est possible de décrire un univers par un modèle mathématique, celui-ci existe effectivement. Cette hypothèse radicale est sans doute la plus discutable de l'ouvrage, mais celui-ci reste constamment captivant et stimulant.