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samedi 1 octobre 2016

Economie et réchauffement climatique / Economy and global warming

How to prevent the global warming resulting from Green House Gases emissions? Most economists consider that the only way is to "internalize the negative externalities" due to GHG emissions. Therefore, it is necessary to assess the economic impact of these emissions and to introduce an economic penality taking into account the externalities they generate, i. e. a carbon tax or a carbon price. Antonin Pottier, a young and brilliant researcher in environmental economics, criticize these option in his thesis and in a book just published. For him, the economists are responsible for the fact that no real solution has been found since the last twenty years for preventing GHG emissions and global warming. He considers inadequate the cost-benefit approach, as there is no economic option for compensating an irreversible degradation of the environment. For similar reasons, he rejects the idea of a global "carbon market", as inapplicable in practice and unsatisfactory as a concept. His arguments are based upon a thorough analysis and sound thinking. Still, are really the economists those to be blamed? Their answers sound rational in a Market driven economy. Therefore, the present situation should be considered rather as a result of the political choice of the neoliberal ideology. The responsability of the economists (not all of them but mainly the Chicago school) is therefore to have supported this ideology.

Comment prendre des mesures efficaces contre le réchauffement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre. La réponse des économistes est de chercher à "internaliser les externalités", de façon à prendre en compte les effets négatifs des atteintes à l'environnement. Il faut donc pouvoir mesurer l'impact économique de ces émissions et d'autre part les pénaliser par un système de taxe carbone (ou de prix carbone), de façon précisément à prendre en compte les externalités. A la suite d'une thèse soutenue récemment, Antonin Pottier, jeune et brillant chercheur, critique ces réponses des économistes. Ses principales idées sont reprises dans un ouvrage destiné au grand public: "Comment les économistes réchauffent la planète". Il attribue à la vision erronée des économistes le fait qu'aucune solution véritable n'a été trouvée depuis plus de vingt ans au problème du réchauffement climatique. Il conteste à la fois leur diagnostic  et leurs solutions. Concernant le diagnostic, il estime inappropriée la démarche coût-bénéfices. En effet, aucune mesure de compensation ne peut pallier une destruction irréversible de l'environnement. De la même façon, l'idée d'un marché global du carbone lui paraît inadéquate pour régler le problème. Il la juge inapplicable en pratique et, fondamentalement insatisfaisante. L'analyse que livre Antonin Pottier est fort intéressante et s'appuie sur une réflexion approfondie. On peut toutefois se demander quelle est l'alternative. En outre, faut-il vraiment incriminer les économistes? Leurs réponses paraissent rationnelles dans le cadre d'une économie de Marché. Ce qui est en cause, c'est donc avant tout le choix politique de l'idéologie néolibérale. Tout au plus peut-on reprocher aux économistes (du moins certains d'entre eux, principalement l'école de Chicago) d'avoir prôné ce choix néolibéral.

dimanche 24 mars 2013

Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre? / How to reduce the emissions of green house gases


Reducing the level of GHG emissions becomes urgent, yet no solution is in sight. How to proceed? Probably not, by trying to extend the European Trading Scheme. This scheme combines major drawbacks. It applies only to industry, whereas an incrinsing share of the industry in the European Union has been delocalized towards countries which do not introduce themselves similar constraints. It favours a speculative market and fluctuating values of the permits, whereas a clear and foreseeable signal would be needed. Furthermore the present levels appear as totally uneffective. The alternative would be a tax which would be applied to all emissions, whatever the source and the region. With the same value of the tax everywhere, it would be possible to avoid a distorsion of concurrence in a globalized economy. If recycled in each country, this tax would be neutral for all national economies. It might go along with a fund gathered for helping the poorest countries to get a better access to energy, without increasing too much the burden upon the environment

Réduire les émissions de gaz à effet de serre devient de plus en plus urgent, et pourtant jusqu'à présent, aucune solution n'a été trouvée à l'échelle mondiale. Comment les réduire? On serait tenté de répondre, qu'il ne faudrait surtout pas chercher à étendre le système européen des permis de droits d'émission. Ce système cumule les inconvénients. Il ne concerne que l'industrie, qui est de moins en moins localisée en Europe, tout en encourageant la délocalisation vers des pays qui ne se fixent aucune règle. Les transferts qu'il opère bénéficient essentiellement à la Chine, qui tout en étant devenue le principal émetteur de gaz à effet de serre n'est sans doute pas le pays dans la situation la plus fifficile.  Il est basé sur des quotas fixés de manière arbitraire par l'administration. Il favorise les activités spéculatives et les fraudes sur un marché opaque pour le non initié. Il introduit de larges fluctuations dans la valeur de la tonne de CO2 évitée, alors qu'il faudrait fixer une valeur de référence aussi stable que possible. Il est enfin inefficace avec des valeurs de la tonne de CO2, qui ne sont actuellement absolument pas incitatives.

samedi 5 mars 2011

Facteur 4 ?

Le facteur 4 de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 résulte de la nécessité de diviser par 2 les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial d'ici 2050 pour suivre une évolution conforme au scénario I présenté dans le quatrième rapport du GIEC. Selon ce scénario pour ne pas dépasser une augmentation de la température moyenne de 2°C, il faudrait arriver à un niveau d'émission de CO2 du secteur de l'énergie de l'ordre de 12 Gt/an, c'est à dire une division par 2 par rapport au niveau atteint en l'an 2000 (23 Gt/an). Or en 2010, ces émissions ont atteint un niveau de 35 Gt/an. Cela signifie d'une part que nous suivons une évolution qui actuellement se situe au dessus que celle qui était prévue dans le plus mauvais scénario du GIEC (scénario V) et que d'autre part , il faudrait actuellement pour revenir au scénario I considérer un facteur 3 au niveau mondial et donc 6 pour la France au niveau mondial.