Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

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vendredi 23 novembre 2018

L'avenir en péril / Future at risk


The question of the future must now be thought of in a global way. All humanity is concerned by global warming, resource depletion, deforestation or the threat of nuclear weapons. The blog created a decade ago under the title of "the future at stake" was given as a goal to explore these different issues. Ten years later, we have to recognize that the perspective has changed. Not only have the problems not abated but they have become much worse.  The future is at risk, resulting in a change of the title of the blog. To convince oneself of this state of affairs, it is enough to make a brief overview.
Global warming is getting worse and the situation is not likely to improve. The objective of 1.5 ° C mentioned in the latest IPCC report seems a pure fiction. The prospect of limiting the rise in temperature to 2 ° C, which implies a 2-fold reduction in greenhouse gas emissions from emissions in 2000, is moving away quickly. The goals of sustainable development appear to be incompatible with neoliberal globalization, which we are told must be accepted as a fait accompli. Under these conditions, deforestation, the destruction of large tropical forests and the collapse of biodiversity are inevitable. In the international field, tensions are only growing. The use of force is trivialized. Negotiations give way to threats, sanctions and armed interventions. As the cold war seemed to be over, new blocs are emerging, renewing the arms race. The use of so-called "tactical" nuclear weapons is the object of an attempt at trivialization. Missile batteries deployed all around Russia and China meet announcements of "hypersonic gliders". The time required to carry a nuclear missile is shortening dangerously making the entire system more and more unstable.
The potential destruction of nature by overexploitation of its resources and that of humanity by means of nuclear weapons are two sides of the same policy guided by profit and the will to power.  Only a profound cultural change could lead to placing intangible values ​​and the general interest at the center of the agenda. Even if the goal is difficult to reach, any attempt to change the world in such a direction is a step towards the right direction.

La question de l'avenir doit être à présent pensée de manière globale. Toute l'humanité est concernée par le réchauffement climatique, l'épuisement des ressources, la déforestation ou le péril nucléaire. Le blog créé il y a une dizaine d'années sous le titre "l'avenir en question" s'est donné comme but d'explorer ces différentes problématiques. Dix ans plus tard, force est de reconnaître que la perspective a changé. Non seulement les problèmes ne se sont pas atténués mais ils se sont largement aggravés. Les incertitudes débouchent sur l'inquiétude. L'avenir en question devient l'avenir en péril, ce qui entraîne un changement de l'intitulé du blog. Pour se convaincre de cet état de fait, il suffit d'effectuer un bref tour d'horizon.
Dans le domaine de l'écologie, il apparaît de plus en plus clairement que les objectifs visés ne seront pas atteints. L'objectif de 1,5°C tel qu'il est affiché dans le dernier rapport du GIEC relève d'une pure fiction. La perspective d'une limitation de l'élévation de température à 2°C qui suppose une division par 2 de émissions de gaz à effet de serre par rapport aux émissions de l'année 2000 s'éloigne rapidement. Les objectifs de développement durable apparaissent incompatibles avec la globalisation néolibérale, dont on nous dit qu'elle doit être acceptée comme un fait accompli. Dans ces conditions, la déforestation, la destruction des grandes forêts tropicales et l'effondrement de la biodiversité apparaissent inévitables. Dans le domaine international, les tensions ne font que croître. L'usage de la force est  banalisé.  Les  négociations cèdent la place aux menaces, aux sanctions et aux interventions armées. Alors que la guerre froide semblait terminée, de nouveaux blocs se constituent, relançant la course aux armements. L'usage d'armes nucléaires dites "tactiques" fait l'objet d'une tentative de banalisation. Aux batteries de missiles déployées tout autour de la Russie et de la Chine répondent des annonces de "planeurs hypersoniques". Le délai nécessaire pour acheminer un missile nucléaire se raccourcit dangereusement rendant l'ensemble du dispositif de plus en plus instable.
La destruction potentielle de la nature par une surexploitation de ses ressources et celle de l'humanité au moyen de l'arme nucléaire sont les deux faces d'une même politique guidée par le profit et la volonté de pouvoir.
Seule une profonde mutation culturelle pourrait conduire à placer les valeurs immatérielles et l'intérêt général au centre des priorités. Même si l'entreprise est difficile à mener, toute tentative de faire évoluer le monde dans une telle direction va dans le bon sens.

dimanche 24 juin 2018

Developpement personnel / Personal development



Personal development has already a long history. During the years of growth of the western economy, it has mainly concerned professional success. This success was measured in terms of material and financial gains. The successive crises encountered since the beginning of the 2,000 s have contributed to placing such a step in the background. It turned out that wanting professional success at any cost put the health and family life in danger, with the risk of losing everything as a result of a change of circumstances. This is the reason why personal development now more often aims at personal fulfillment, through an individuation process, by  aiming at being rather than having. Joining paths of spiritual search and wisdom, the methods of personal development may involve mindfulness meditation, sophrology or psychoanalysis. The short White Book about the personal development of the publisher Yves Michel illustrates such a trend by presenting a set of texts on various topics which are all in relation with experiences lived by the contributors. Each of them tell us about the history of personal development, what it is or is not and how it can pave the way towards a more human  and more ecological world, as a counterpoint to the materialist and consumerist tendency of our society. Among the various papers, the contribution of the futurist Bruno Marion raises the issue of how to build a desirable future in the middle of a chaotic world. For reaching such a goal he proposes to focus not only on the outside world, but rather on the inner world, replacing the Technological Singularity by the Consciousness Singularity.  He advocates to make the best use of the chaos and to exploit the "butterfly effect" for achieving our dreams. To master one's destiny, to find meaning in life and to reach happiness in the midst of the vicissitudes of existence, constitute the new goals of a people-centered development pattern.

Le développement personnel a déjà derrière lui une longue histoire. Au cours des années de croissance de l'économie occidentale, il a surtout concerné la réussite professionnelle. Cette réussite était mesurée en termes de gains matériels et financiers. 
   Les crises successives rencontrées depuis le début de années 2000 ont contribué à placer une telle démarche au second plan. Il est apparu que vouloir la réussite professionnelle à tout prix mettait la santé et la vie familiale en danger, avec le risque de tout perdre par suite d'un changement de conjoncture. C'est la raison pour laquelle le développement personnel vise à présent plus fréquemment l'épanouissement personnel, à travers un processus d'individuation de la personne. Il rejoint ainsi des voies de recherche spirituelle et de sagesse, en visant l'être plutôt que l'avoir. Les méthodes de développement personnel côtoient ainsi la méditation de pleine conscience, la sophrologie ou la psychanalyse. 
   Le petit livre blanc du développement personnel de l'éditeur Yves Michel en témoigne en présentant un ensemble de textes sur des thèmes divers qui sont tous en relation avec des expériences vécues par les auteurs.  Chacun.e leur tour, les contributrices et contributeurs nous parlent de l'histoire du développement personnel, ce qu'il est ou n'est pas et surtout, comment nous pouvons le construire ensemble, pour paver le chemin vers un monde plus humain et plus écologique ; un contrepoint à la tendance matérialiste et consumériste de notre société.
    Parmi les différentes contributions, celle du prospectiviste Bruno Marion pose la question de savoir comment bâtir un avenir souhaitable au milieu d'un monde chaotique. Pour cela il propose de ne pas s'intéresser uniquement au monde extérieur et de privilégier le monde intérieur. A la Singularité technologique, il oppose la Singularité de Conscience et préconise d'exploiter "l'effet papillon" pour réaliser ses rêves.
   Maîtriser son destin, trouver un sens dans la vie, parvenir au bonheur au milieu des vicissitudes de l'existence constituent ainsi les nouveaux objectifs d'un développement humain centré sur la personne.

vendredi 20 avril 2018

L'avenir de la mobilité / The future of mobility


Mobility has been involved in all developments and industrial innovations for more than 150 years, in connection with energy, transport, manufacturing processes and social transformations. The world has experienced a series of industrial revolutions: machinism (1780/1850), Taylorism (1880/1950), automation and liberalism (1950/2000), the digital revolution (2000/2020) and perhaps tomorrow the fusion of physical, digital and biological technologies (2020/2040?) pending the biological revolution and the possible human-machine fusion (2040+?) In this context what will be the mobility of tomorrow? It is expected to become safe, clean, connected, efficient and inclusive. The changes will be guided by the technological evolution of society and by a segmentation between urban mobility, rural and long distance transportation. As mobility needs will explode (x 2.6 by 2050 for passenger transport, x 3 for freight transport), the share of urban transport will increase from 52% in 2010 to 67% in 2050. The use will gradually take precedence over the possession. This will result in a major reorganization of mobility services. The traditional model will however resist for the rural and the long distances, while evolving (plug-in hybrid cars, hydrogen?). Electrical and hydrogen technologies will become competitive. Cars will be electric, autonomous and connected in urban areas. While presently the car manufacturer is at the top of the value chain, tomorrow a whole range of actors will be leading developments in a much more autonomous way than today. The customer equipped with his smartphone will be at the center of the system, while the datas will become the new fuel for this mobility. An autonomous vehicle used in car-sharing will be available 100% of the time (thanks to the induction charge, it will be possible to recharge even while driving). Thus, in urban areas, the autonomous vehicle should be predominantly shared on demand, with a door-to-door mobility service, while in rural areas, car pooling should coexist with the maintenance of vehicles on the move. The car will however remain open to new horizons (drones?). Beyond these technological transformations, a more fundamental question arises. Is the current increase in the number of vehicles sustainable? While the number of vehicles in the world was 220 million in 1970, 660 million in 2000, it has exceeded the current billion and might be close to 2 billion in 2030 and 4 billion in 2050. Energy  and raw materials consumption that implies such an increase seems totally incompatible with the resources of the planet. In addition, the proliferation of advanced technologies (sensors, radars, lidars, digital technologies, lithium batteries, photovoltaic cells, offshore wind turbines, etc.) will also contribute to increasing the demand for scarce materials and rare metals (cobalt, platinum, lithium, neodymium, praseodymium, lanthanum, etc.). Therefore, two scenarios can be foreseen. In the first case, this race towards ever greater mobility and technology would be slowed down. In the second case, an extreme rise in inequalities would become likely: ever more technology and luxury for the happy few and the return to the rickshaw for others.

La mobilité est partie prenante de toutes les évolutions et innovations industrielles depuis plus de 150 ans, en lien avec l’énergie, les transports, les processus de fabrication et l’organisation sociale. Le monde a connu une série de révolutions industrielles : le machinisme (1780/1850), le taylorisme (1880/1950), l’automatisation et le libéralisme (1950/2000), la révolution numérique (2000/2020) et peut-être demain la fusion des technologies physique, numérique et biologique (2020/2040 ?) en attendant la révolution biologique et la possible fusion homme-machine (2040+ ?) Dans ce contexte que sera la mobilité de demain ? Elle devrait devenir sûre, propre, connectée, efficace et inclusive. Les changements seront guidés par l’évolution technologique de la société et par une segmentation entre la mobilité urbaine, le rural et la longue distance. Tandis que les besoins de mobilité explosent (x 2,6 d’ici 2050 pour le transport de passagers, x 3, pour le transport de marchandises), la part du transport urbain va passer de 52 % en 2010 à 67% en 2050. L’usage va progressivement primer sur la possession. Il va en résulter une réorganisation importante des services de mobilité. Le modèle traditionnel résistera toutefois pour le rural et les longues distances, tout en évoluant (hybride rechargeable, hydrogène ?). Les technologies électrique et hydrogène vont devenir compétitives. Les voitures seront électriques, autonomes et connectées en zone urbaine. Alors que le constructeur automobile se trouve, aujourd’hui, au sommet d’une chaîne de valeurs, demain, il se retrouvera au milieu d’un jeu d’acteurs menant des développements de façon beaucoup plus autonome qu’actuellement. Le client équipé de son smartphone sera au centre du système, tandis que les datas vont devenir le nouveau carburant de cette mobilité. Un véhicule autonome utilisé en auto-partage sera disponible 100% du temps (grâce à la charge par induction, il pourra être rechargé même en roulant). Ainsi, dans les zones urbaines, devrait prédominer le véhicule autonome en partage à la demande, avec un service de mobilité porte à porte, tandis que dans les zones rurales, le covoiturage via application et la conduite automatique devraient coexister avec le maintien de véhicules en possession tandis que sur les longues distances conduite automatique et covoiturage devraient s’imposer. La voiture devra toutefois rester un objet de liberté ouvert vers de nouveaux horizons (drones ?). Au delà de ces transformations technologiques, se pose une question plus fondamentale. L'accroissement actuel du nombre de véhicules est-il soutenable? Alors que le nombre de véhicules dans le monde était de 220 millions en 1970, de 660 millions en 2000, il a dépassé le milliard actuellement et pourrait avoisiner 2 milliards en 2030 et 4 milliards en  2050. La consommation d'énergie et de matières premières que suppose un tel accroissement paraît totalement incompatible avec les ressources de la planète. En outre la multiplication de technologies avancées (capteurs, radars, lidars, technologies numériques, batteries lithium, capteurs photovoltaïques, éoliennes en mer, etc.) va également contribuer à augmenter la demande en matériaux peu répandus et métaux rares (cobalt, platine, lithium, néodyme, praséodyme, lanthane, etc.). Dès lors, on peut envisager deux scénarios. Dans un premier cas, on parviendrait à un ralentissement de cette course vers toujours plus de mobilité et de technologie. Dans le deuxième scénario, on observerait une montée extrême des inégalités: toujours plus de technologie et le luxe pour les 1% les plus fortunés et de plus en plus de misère ainsi que le retour au rickshaw pour les autres.

vendredi 6 avril 2018

Le Monde qui vient / The World that Comes


Audiovisual Preface for Alexandre ROJEY's book: "The World that Comes ... Does Humanity Have an Future?" At Editions "Libre & Solidaire"
Due to serious threats to the world: global warming, depletion of resources, rising inequalities, risks of nuclear conflict, humanity will have to change course, to avoid an ecological collapse or a nuclear apocalypse, by controlling the demography, by limiting the consumption of resources and preserving the environment. Unfortunately, all this contradicts the imperatives of the flat world and we are locked in a circle of constraints without any hope of coming out of it. The only way to remedy this situation is to leave the flat world and to change its logic. Such a transformation will be possible only through a renewal of mentalities and lifestyles that would move us from the flat world to a society of meaning and a new vision of the world. Solutions for a better world exist, but the future depends on us.


 " Le Monde qui vient ... L'Humanité a-t-elle un Avenir ? " aux Editions " Libre & Solidaire "
En raison de graves menaces qui pèsent sur le monde: réchauffement climatique, épuisement des ressources, montée des inégalités, risques de conflit nucléaire,  l’humanité devra changer de cap, pour éviter un effondrement écologique ou une apocalypse nucléaire, en maîtrisant la démographie, en limitant la consommation de ressources et en préservant l’environnement. Malheureusement, tout ceci entre en contradiction avec les impératifs du monde plat et on se trouve enfermé dans un cercle de contraintes sans espoir d’en sortir. Le seul moyen de remédier à cette situation est de sortir du monde plat, pour aller vers d’autres modes de fonctionnement. Une telle transformation n’est possible qu’à travers un renouveau des mentalités et des modes de vie  qui permettrait d’aller du monde plat à une société du sens, en adoptant une nouvelle vision du monde. 

Les solutions pour un monde meilleur existent, mais l’avenir dépend de nous !

samedi 21 mai 2016

L'avenir de la démocratie / The future of democracy


The future seems most uncertain in the political area. The great socialist utopias of the XIXth century failed to be implemented in a satisfactory way. They led to totalitarian or dictatorial regimes, instead of the ideal society which was anticipated. But, on the other hand, liberal politicies do not guarantee a democratic society either. To day, the rise of unequalities and the concentration of power in the hands of a minority represent a real threat for democracy. Furthermore, the values claimed by Western countries seem debatable. Thus, the promotion of human rights has been used as an argument for bombing countries in a most disastrous way. The neoliberal ideology which drives globalization wants to replace the political power by governance rules. The economic system is supposed to be self-organized. Private entities can apply any policy, as long as they comply with governance rules. Such a framework is incompatible with  democracy as no real decision power is left to the citizen, who can just comply with what has been decided by the economic actors. When the economic actors are in position to control the State, there is a real threat of a shift towards a totalitarian regime. Therefore, the question is raised about the best way to reinforce democracy.
The utopy of a peaceful world government seems far away and a threat rather than an assurance of public freedom.  The main issue has to be considered presently is how to improve the control of public decisions by the citizens. One way is to introduce a proportion of direct democracy, as it has been made possible through the use of digital technologies.  Other options include the development of a social economy, with organizations operating in the way of cooperatives, at least partly uopn a voluntary basis and the creation of a participatory democracy, involving a large participation of the civil society within the ruling bodies. 
The challenges humanity is facing require a long term approach, which is far from compatible with election timetables. What is needed is some kind of categorical imperative, which can compel citizens and political leaders to place the common interest above individual interests. It is possible only through shared values and a common vision of the future.

L’avenir paraît particulièrement incertain dans le domaine politique. Les grandes utopies socialistes du XIXe siècle ne se sont pas réalisées, du moins sous la forme selon laquelle elles avaient été conçues initialement. Au lieu de la société idéale qui était anticipée, elles ont contribué à la mise en place de la dictature d'un parti unique comme au sein l’ex-URSS ou aujourd’hui en Chine, .
   Dans les pays où la démocratie est ancienne, elle est menacée par la montée des inégalités et la concentration du pouvoir aux mains d’une minorité. Les valeurs dont elle se réclame sont contestées. Ainsi, la défense des droits de l’homme, au lieu de s’appuyer sur de réels principes éthiques, a servi de prétexte à des interventions militaires fort discutables, notamment au Moyen-Orient, avec des conséquences souvent catastrophiques comme en Irak, en Libye ou en Syrie. L’idéologie néolibérale qui oriente la globalisation actuelle prétend abolir ou, tout au moins, réduire au minimum le rôle du pouvoir politique en le remplaçant par une gouvernance guidée par des principes juridiques. Le système économique est supposé fonctionner en auto-organisation. Les entités privées sont alors libres de mener les actions qu’elles souhaitent, à condition de respecter les règles de gouvernance. Une telle conception aboutit en fait à une extinction de la démocratie, puisque aucun choix réel n'est plus proposé au citoyen. Le gouvernement démocratique est remplacé par un système dont le fonctionnement est régi par des mécanismes purement économiques et juridiques. Conçue en dehors de tout principe éthique, la gouvernance devient un instrument au service des plus puissants, ceux qui conçoivent les règles et savent les appliquer à leur profit. De ce fait, il existe, dans ce cas, un danger réel d’évolution vers un système de type totalitaire, dirigé par une minorité prétendant gérer suivant des règles de gouvernance, mais rejetant en fait toute expression démocratique.
   Dès lors, les questions qui se posent quant à l’organisation d’un avenir souhaitable sont multiples. Faut-il toujours espérer l’avènement d’un gouvernement mondial, qui permettrait de mettre fin à toutes les confrontations ? Un tel aboutissement de la globalisation actuelle, est souvent perçu comme le gage d’une paix universelle et le meilleur moyen pour surmonter les principaux défis mondiaux. S’engager dans cette voie pourrait toutefois conduire au résultat contraire, à la tyrannie et à la multiplication des conflits. L’existence de nations diverses en interaction mutuelle contribue à générer des espaces de liberté, alors qu’un gouvernement mondial, doté de tous les pouvoirs, risque d’aboutir rapidement à un système totalitaire. De ce point de vue, l’organisation du monde en entités régionales autonomes et diversifiées semble bien préférable.

mercredi 14 décembre 2011

Les voies d'avenir / Potential paths for the future

Present challenges: rarefaction of resources, environment degradation, loss of biodiversity, local pollution, global warming, and economic crisis. result in a major risk of collapse. A global transition is required, involving major changes in economy and the social life.  Two major paths can be considered. A first option is based upon the idea that technological progress will be able to provide the solutions needed, through new forms of human and machine intelligence. A quite different position is held  by the degrowth movement, which considers technological progress as a threat and recommends to limit the consumption of energy and raw materials, while raising the efforts for environment protection. It is possible to reconcile, at least partially  ,these two visions, by recognizing the need for a continuous growth of the complexity of the economic system, through the continuous increase of knowledge, creation and building up  of new connections. Such an evolution will be acceptable, only if it helps to achieve an evolution towards a symbiosis with the environment, by minimizing the consumption of non renewable resources and the production of waste.Thus, the future will depend upon the capacity of our society to take into account the general interest. It is only in such a case that it will become possible to avoid major conflicts, which might result in a global collapse. It is only by combining general interest and complexity progression, that we may hope to reach a "new civilization", which will be able to overcome the present challenges. 

Des défis sans précédent: raréfaction des ressources, dégradation de l’environnement, perte de biodiversité, réchauffement climatique et crise économique, entraînent un risque d’effondrement à l’échelle planétaire. La seule prise en compte du profit à court terme ne peut déboucher sur des décisions permettant de préserver l’intérêt national et de réduire les tensions sociales à l’échelle de la planète. Une transition globale est requise, qui implique des transformations importantes dans l’organisation économique et sociale. Deux grandes voies sont généralement présentées pour surmonter ces défis. La première s’appuie sur le progrès technologique pour résoudre l’ensemble des problèmes grâce à de nouvelles formes d’intelligence homme-machine. A l’inverse, pour les partisans de la décroissance, le progrès technologique ne fait qu’aggraver nos problèmes et le seul moyen de préserver l’environnement consiste à réduire volontairement notre consommation de ressources naturelles. Il est possible de réconcilier, au moins en partie, ces deux visions apparemment opposées par une réflexion sur la nature du progrès. 

dimanche 3 juillet 2011

La financiarisation menace-t-elle l'avenir? / Financialization: a threat for the future?

Financialization represents a growing threat for our economy. The volume of financial transactions has grown far beyond the real economy. In the past, the industrial capitalist was helping to create more value by investing. Now, the financial economy, which is mainly focused on speculative gains is destroying value. Crisis and price volatility are the best oppotunities for making profit, for those who can manipulate the system.  There is a growing risk that,  if such a system goes on, many countries will be in the same situation as Greece in the near future.

La financiarisation représente-t-elle une menace pour l'avenir? Le néolibéralisme des années Thatcher et Reagan a produit une nouvelle forme de capitalisme, dont l'évolution est porteuse de risques considérables pour l'avenir.

lundi 20 juin 2011

Vivre la fin des temps d'après Slavoj Zizek/ Living in the End Times by Slavoj Zizek

Slavoj Zizek presents an interesting analysis of the present crisis, which he describes in apocalyptic terms. For Slavoj Zizek, the end of "Metanarratives" or "Big stories" is a loss, as we are facing the need to save humanity.  He advocates for a collective effort, which is certainly a necessity. Presenting "communism" as the only alternative seems more dubious. It shows the gap which tends to widen between an economic and environmental reality which changes rapidly, and political concepts which remain basically the same as more than a century ago, at a time when economy was quite different.

Slavoj Zizek est devenu un des penseurs les plus en vue, en tant que représentant de la "pop philosophie". Le terme de "pop philosophie" parait quelque peu usurpé,  car Slavoj Zizek est un penseur subtil, qui aime le paradoxe et qui est souvent difficile à suivre. Toujours est-il que cette réputation et sa faconde naturelle l'aident à se faire connaitre des média, ce qui est devenu la condition essentielle pour réussir en philosophie comme en littérature. 

samedi 4 juin 2011

Une transition globale à opérer

Face aux grands défis planétaires actuels, il est nécessaire d'opérer une transition globale. Dans l'ouvrage "L'avenir en question", les grandes transitions suivantes sont identifiées et discutées:
- La transition démographique
- La transition vers une société de la création et de la communication.
- La transition énergétique
- La transition vers l'économie circulaire
Le thème d'une "grande transition" à venir a été analysé de façon tout à fait remarquable dès 2002 par l'Institut Tellus, en collaboration avec l'Institut de l'Environnement de Stockholm..                                                                                                                       

Le goût de l'avenir

Il est intéressant de relire, huit ans après sa publication, le livre de Jean-Claude Guillebaud " Le goût de l'avenir".
Ce titre est inspiré par une citation de Max Weber: "La politique, c'est le goût de l'avenir". Quand on observe ce qui se passe dans le monde, on peut se demander si cette belle  formule reste juste ou même si elle l'a jamais été, tant le goût du pouvoir semble primer sur celui de l'avenir de l'humanité.
Le livre a été rédigé après le 11 septembre et débute donc par un chapitre sur un "retour du mal".

Rétablir la vérité concernant nos connaissances scientifiques sur le climat

Un ouvrage publié par le CNRS démonte les thèses des "négationnistes" du réchauffement climatique. C’est en effet en avril 2010 que - «en colère, déprimés, ou les deux», explique Catherine Jeandel, océanographe et co-directrice de l’ouvrage avec le physicien Remy Mosseri - plus de 600 scientifiques spécialistes du climat en avait appelé à la direction du CNRS pour qu’elle fasse quelque chose contre les violentes accusations de Claude Allègre. 

vendredi 27 mai 2011

Le développement durable est-il compatible avec le second principe?


                    
L’économiste N. Georgescu-Roegen a été le premier à concevoir la portée très générale de la génération d’entropie et à introduire ce concept dans le champ de l’économie. Il a montré que toute activité humaine produit des changements irréversibles dans la nature, en générant de l’entropie, c'est-à-dire plus de désordre dans l’univers. La génération d’entropie est liée d’une part à la consommation d’énergie et d’autre part au rejet de déchets dans l’environnement. Elle résulte du second principe de la thermodynamique qui indique que l'entropie d'un système isolé ne peut que croître.
  

jeudi 26 mai 2011

L'avenir en question - Présentation à Prospective 2100

Les principaux thèmes de "L'avenir en question" ont été présentés au cours d'une soirée organisée le 4 mai par Prospective 2100. La video de la présentation est disponible sur le site de Prospective 2100. Différentes autres vidéos concernant des thèmes discutés dans le cadre de Prospective 2100 sont présentées dans cette nouvelle rubrique.
« Prospective 2100″ est une association à but non lucratif créée en 1995 dont l’objet est de promouvoir la prospective auprès des décideurs.

samedi 21 mai 2011

Tree of life- La mystique de Terrence Malick


                 

Tree of life: un film magnifique de Terrence Malick et un espoir pour l'avenir.  Terrence Malick oppose au monde dur et matérialiste, dans lequel il faut se battre pour réussir, la possibilité de faire triompher un message d'amour, incarné par une mère qui irradie tout le film par sa présence lumineuse. Tout le film part d'une vision gnostique: le monde est dur et même cruel et semble avoir été confié à un démiurge. Les justes sont souvent malheureux, comme l'illustre l'histoire de Job. Mais derrière cette matérialité sombre perce la Grâce, la vie, la présence aimante.

Intégrer la complexité dans le débat

Le monde dans lequel nous vivons est éminemment complexe.  Tous les jours , nous découvrons un peu plus la complexité de la nature et des organismes vivants. A cette complexité s'ajoute la complexité du monde technique et de l'organisation économique au niveau mondial, qui augmentent de plus en plus vite, alors que les aptitudes du cerveau humain restent sensiblement les mondes. Dans ce monde complexe, toutes les problématiques sont liées.

samedi 14 mai 2011

Clone medical virtuel

Des chercheurs du génopole d'Evry affirment qu'ils vont pouvoir sélectionner des médicaments adaptés à chaque patient, à l'aide d'un logiciel de simulation, qui reconstitue le comportement de l'organisme à partir d'informations concernant la structure de son ADN. Cette information fait rêver. Il est vrai que la prudence est de mise et qu'il faut se méfier des effets d'annonce.  dans le domaine scientifique, il y a loin de la coupe aux lèvres et il n'existe pas de voie royale pour accéder aux objectifs envisagés.  Il est probable que des efforts très importants devront être déployés pour se rapprocher du but annoncé. Il n'empêche ...
Pouvoir expérimenter dans l'avenir de nouvelles thérapies sur le "clone virtuel" d'un organisme humain ouvre d'immenses perspectives à la médecine. Sur un plan éthique, ce serait un moyen de limiter, sinon d'éliminer, des tests sur des animaux et des êtres humains, qui posent de graves problèmes sur un plan moral.
Cela montre que la science peut avancer selon des voies de progrès qui ne mettent pas nécessèrement en péril l'intégrité humaine, mais peuvent au contraire la protéger. C'est une alternative intéressante aux visions de clones réels et de "cyborgs", que semblait recouvrir l'idée de transhumanisme. En m^me temps, ces perspectives débouchent sur quelques questions dérangeantes. Jusqu'où sera-t-il possible de simuler l'organisme humain? Sera-t-il possible un  jour de simuler son cerveau. Il est encore bien trop tot pour le dire.

Innover dans le secteur de l'énergie- Les techniques de rupture dans le secteur des énergies renouvelables



L’innovation constitue le principal atout d’une économie. Elle a un rôle essentiel à jouer dans les secteurs de l’énergie et du développement durable, avec le développement de « technologies vertes » (cleantech)

lundi 9 mai 2011

Anticiper les ruptures

RuptureLe système technico-économique actuel, conçu sur le principe d'une croissance indéfinie de la consommation d'énergie et de ressources naturelles, n'est pas durable. Des ruptures, soit positives, apportant de nouvelles solutions aux défis actuels, soit négatives, consistant en adaptations brutales et non voulues, au principe de réalité, et plus vraisemblablement une combinaison des deux sont donc inéluctables.
Ces ruptures concernent l’ensemble de l’économie et de la société. Elles vont affecter notamment les domaines technologiques, sociétaux (mutations comportementales et organisationnelles), économiques et financiers.
Les ruptures négatives prendront la forme de crises énergétiques ou écologiques (par exemple sous forme d’un réchauffement climatique catastrophique). Face à ces situations de rupture, il est nécessaire d’améliorer la résilience de notre système technico-économique. Dans la perspective d’éventuelles crises énergétiques et / ou écologiques, il importe d’étudier toutes les options qui permettent d’économiser l’énergie, de diversifier les sources énergétiques et de renforcer l’autonomie énergétique à différents niveaux (local, national, européen)