Il est intéressant de relire, huit ans après sa publication, le livre de Jean-Claude Guillebaud " Le goût de l'avenir".
Ce titre est inspiré par une citation de Max Weber: "La politique, c'est le goût de l'avenir". Quand on observe ce qui se passe dans le monde, on peut se demander si cette belle formule reste juste ou même si elle l'a jamais été, tant le goût du pouvoir semble primer sur celui de l'avenir de l'humanité.
Le livre a été rédigé après le 11 septembre et débute donc par un chapitre sur un "retour du mal".
Depuis, Ben Laden est mort et les révolutions arabes triomphent. Faudrait-il aborder le sujet en parlant d'un "retour du bien"? Non, bien sûr, car les soubresauts de l'histoire n'ont rien de définitif. L'histoire n'est jamais finie.
Jean-Claude Guilebaud parle de la "rupture historique et anthropologique que nous sommes en train de vivre".
Pourtant en 360 pages consacrées à une vision de l'avenir, il n'évoque jamais la crise environnementale, le réchauffement climatique ou l'entrée dans l'ère de l'anthropocène. Pourtant, ces transformations risquent de marquer beaucoup plus l'avenir que n'importe lequel des événements politiques récents. Il est vrai qu'en huit ans, la perception du monde a changé.
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