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dimanche 1 octobre 2017

Vers un monde pluriel? / Towards a plural world?


Whereas in the past, a civilization was related to a geographical area, globalization changed this situation by spreading in all countries the Western model. This model, which governs the techno-economic world, also imposes its standards in lifestyle and in the cultural field. Fast-food restaurants, chains of franchise stores, movies and television series are reproduced identically everywhere in the world.  Small agricultural producers and peasants, unable to compete with global companies have to leave their land and most often are driven towards giant slum cities.This unipolar world, flat and even, driven by the globalization process,  might be progressively replaced by a multipolar and plural world in which the specific characteristics of each region are recognized. In such a world, local products from small farms are protected and distributed through short supply circuits. Each region is encouraged to strengthen its autonomy, by diversifying its local production and by practicing self-sufficiency, energy or food. The implementation of short channels of distribution and development of direct trade between producers and consumers contributes to improving the economic resilience of the regions concerned. Harmonisation of levels of income and conditions of work everywhere in the world aims to reverse the race to the bottom imposed by the neoliberal globalization. Going towards ever more extensive and integrated systems no longer meets the aspirations of the peoples. Thus, in Europe in many countries and regions a search for an increased autonomy is observed. Scotland or Catalonia movements for independence illustrate this trend. Various sociologists and economists have suggested that a deglobalization process needs to take place. Thus, the Filipino sociologist Walden Bello suggested placing the internal market at the center of concerns and regionalizing most of international institutions. According to economist Jacques Sapir, an organized and orderly deglobalization process is becoming inevitable. Among the measures to limit the effects of globalization, is the introduction of local or complementary currencies. Local currencies used in a small area, in addition to the official currency, are designed to encourage short circuits and solidarity among the inhabitants. Many local currencies already exist. They attract increasing interest, particularly because of their role as vectors of the ecological transition. Digital currencies allow releasing constraints and manipulations that are submitted the official currencies.  Although they have not been designed for this purpose, digital or complementary currencies could eventually transform the global financial system, giving individuals the means to carry out transactions without going by the banking organizations. In a multipolar world, different political, economic and social systems can coexist according to the needs, traditions and the wishes of the inhabitants. Trade between the regions are operated through various organizations, which replace the single framework imposed by international organizations such as the WTO, IMF or the World Bank.
The main initiatives are placed back at the local level, although the need for action at the global level is recognized, in the face of global challenges, such as preventing global warming. Building a plural world helps to promote peace in the world and to develop innovative solutions for the future, through the diversity of human experience. For the development of a healthy society, plurality and diversity are as important as biodiversity in the case of the living world.

Alors que dans le passé, une civilisation était reliée à une zone géographique, la mondialisation a bouleversé cette situation en diffusant dans tous les pays le modèle occidental. Ce modèle, qui régit le monde technico-économique, impose également ses standards dans les modes de vie et dans le domaine culturel. Les fast-foods, les chaînes de magasins en franchise, les films et les séries télévisées sont reproduits à l’identique partout dans le monde. La globalisation tend ainsi à détruire les cultures et les modes de vie des différents peuples qui habitent la planète. Dans les pays en développement, elle pousse les petits paysans et exploitants agricoles vers des bidonvilles où ils sont exploités pour des revenus misérables.
Au monde unipolaire, plat et uniforme de la globalisation s'oppose le modèle d'un monde multipolaire et diversifié, dans lequel les spécificités de chaque région sont reconnues. Les produits locaux provenant de petites exploitations agricoles sont protégés et distribués par des circuits organisés à la même échelle. Chaque région est encouragée à renforcer son autonomie, en diversifiant sa production locale et en pratiquant l’autosuffisance, qu’elle soit énergétique ou alimentaire. La mise en œuvre de circuits courts de distribution et le développement d’échanges directs entre producteurs et consommateurs contribuent à améliorer la résilience économique des régions concernées. L’harmonisation des niveaux de revenus et des conditions de travail partout dans le monde vise à inverser le nivellement par le bas, qu’avait imposé la globalisation néolibérale. Aller vers des ensembles de plus en plus vastes et intégrés ne répond plus aux aspirations des peuples. On le constate notamment en Europe avec la poussée des mouvements autonomistes en Ecosse ou en Catalogne.
Différents sociologues et économistes ont suggéré de sortir de la globalisation, en raison des déséquilibres qui en résultent. Ainsi, le sociologue philippin Walden Bello a préconisé de placer le marché intérieur au centre des préoccupations et de régionaliser la plupart des institutions internationales. Selon l’économiste Jacques Sapir, une démondialisation organisée et ordonnée serait même inéluctable. Parmi les mesures destinées à limiter les effets de la mondialisation, figure l’introduction de monnaies locales ou complémentaires. Les monnaies locales utilisées dans un périmètre restreint, en complément de la monnaie officielle, ont pour but de favoriser les circuits courts et la solidarité entre les habitants. De nombreuses monnaies locales existent déjà en France et sur tous les continents. Elles attirent un intérêt croissant, notamment en raison de leur rôle comme vecteurs de la transition écologique.Les monnaies numériques permettent de se libérer des contraintes et des manipulations auxquelles sont soumises les monnaies officielles.  Bien qu’elles n’aient pas été conçues dans ce but, les monnaies complémentaires ou numériques pourraient à terme transformer radicalement le système financier mondial, en donnant aux particuliers les moyens de mener des transactions sans passer par les organismes bancaires. Dans un monde multipolaire, différents systèmes politiques, économiques et sociaux peuvent coexister selon les besoins, les traditions et les souhaits des habitants. Les échanges entre les régions sont opérés par l’intermédiaire d’organisations variées, qui remplacent le cadre unique imposé par des organisations internationales telles que l’OMC, le FMI ou la Banque Mondiale.
Les principales initiatives sont replacées au niveau local, même si la nécessité d’une action au niveau mondial est reconnue, face à des défis planétaires, comme la prévention du réchauffement climatique. Construire un monde pluriel, c'est favoriser la paix dans le monde. C'est aussi une façon de préparer l'avenir, à travers la diversité des expériences humaines. La pluralité du monde est aussi importante pour le développement des sociétés que la biodiversité dans le cas du monde vivant.