Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

Affichage des articles dont le libellé est principe de précaution. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est principe de précaution. Afficher tous les articles

samedi 12 octobre 2013

Le principe innovation / The innovation principle

Anne Lauvergeon, the former CEO of Areva, has chaired a Commission which has recently issued a report about innovation. It recommends six major priorities: energy storage, recycling,  better exploitation of sea resources (metals and sea water desalination) , vegetable proteins and green chemistry, medical sensors, innovation for elderly people and Big data. Beyond these specific topics, the report advocates for an "innovation principle" able to equilibrate the "precautionnary principle", which has been accused to generate inaction. The report recommends to reintroduce the idea of change, risk and possibility of failure, in order to promote entrepreneurship and innovation. Promoting innovation requires also to break many existing barriers and to give to the individual the freedom to grow through creativity and invention as recommended by Carl Bass, the CEO of Autodesk , one of the pionners of 3D printing in the United States.

La Commission présidée par Anne Lauvergeon vient de rendre au Président de la République un rapport sur l'innovation. Le rapport préconise six grandes priorités: le stockage de l'énergie, le recyclage (et notamment celui des métaux rares), la valorisation des richesses marines (métaux et dessalement de l'eau de mer), les protéines végétales et la chimie du végétal, la médecine individualisée, l'innovation au service des seniors et les Big data. 
Au delà de ces voies de progrès, le rapport préconise l'adoption d'un "principe d'innovation" venant équilibrer le "principe de précaution", qui risque à lui seul d'être générateur d'immobilisme. 
Plus que d'un ensemble de mesures et d'un programme de financement, il s'agit là d'introduire une changement culturel pour "réapprendre à oser, à accepter le risque et donc l'échec", "stimuler et encourager la création d'entreprises, l'innovation, les PME innovantes, l'expérimentation, l'audace, l'achat innovant". Promouvoir l'innovation, c'est aussi décloisonner la pensée en silos et donner à l'individu la capacité de s'épanouir à travers une attitude créative, comme le préconise Carl Bass le président d'Autodesk, l'un des pionniers de l'impression 3D aux Etats-Unis..

samedi 14 janvier 2012

La société de la peur / The frightened society


Western countries, which are used to benefit from all kinds of protection against any kinds of risk, seem to become progressively dominated by fear. As shown by the sociologist Ulrich Beck, risk is becoming the decisive factor of choice.  
New technologies, nuclear, radio-waves, GMO's, chemistry or food industries generate a systematic fear. This fear is largely irrational, as the public opinion has a wrong perception of probabilities and requires a zero-risk which cannot be achieved in any situation.  
In France this attitude has lead to incorporate the Precautionary Principle in the Constitution. The application of this principle can have very harmful consequences, as it is a strong incentive for inaction and refusal of any action. It shows how fear is becoming a major driver in these western societies, which seem more and more frightened by the future.

La société des pays occidentaux, habituée à vivre au sein d’un milieu protecteur qui lui assurait une protection contre tous les risques possibles, est devenue paradoxalement une société de la peur, dans laquelle éviter un risque devient un facteur décisif de choix. Le sociologue allemand Ulrich Beck a montré que pour cette société la répartition des risques constitue un critère plus important que la répartition des richesses[1]. Les risques ne sont plus attribués à une nature dont les manifestations catastrophiques seraient imprévisibles, mais sont systématiquement rejetés sur une décision humaine. La science et la technologie deviennent les principales responsables d’une situation qu’elles auraient du permettre d’éviter.
   Les risques associés aux nouvelles technologies, que ce soit dans le domaine du nucléaire, des OGM, de la chimie ou de la santé, suscitent une peur généralisée vis-à-vis de toute nouveauté. Les anticipations de catastrophes prennent le pas sur les attentes optimistes. La société n’est plus simplement une société du risque, mais devient une société de la peur[2].

dimanche 27 novembre 2011

Environnement et politiques publiques / Environment and public policies

When adressing environmental issues, three basic attitudes are possible, as it has been shown by Dominique Bourg. The first one is the most radical, "deep ecology" position which considers that it is necessary to shift from an anthropocentric to a biocentric  system of law and reference. Although it has the merit to show that nature has an intrinsec value, not limited to its utility for man, such a position seems to be too extreme for being accepted in a democratic regime, at least in the present situation. A second position refers to the "Imperative of Responsibility" of Hans Jonas. For Hans Jonas, this imperative is the most important, and he tends to rely upon a "government by experts". Since that time. the public opinion, at least in occidental countries, is less and less favourable to let experts decide what is the best for the community. Establishing a strong link between environment protection and democracy seems the best way to follow, but it is not easy, as the general public is not fully aware of the real issues Furthermore, politicians are mainly driven by short term issues, which correspond to the length of their political mandate.  It is therefore necessary to introduce some mechanism, which might help to take into account longer term issues, but it is still lacking and remains difficult to impliment. 

Face aux questions d’environnement, trois attitudes sont possibles, comme l’a montré Dominique Bourg [1] Ces attitudes peuvent inspirer trois types de politiques publiques.
 La première est celle de l’écologie radicale, ou « écologie profonde », qui préconise un système de juridique non plus anthropocentré, mais biocentré. Le concept d’écologie profonde a été introduit par le Norvégien Arne Naess [2]. L’idée que l’espèce humaine ne devrait pas jouir de droits supérieurs à ceux des autres espèces, a inspiré les mouvements antispécistes, qui défendent les droits des animaux et se manifestent par des actions militantes, parfois violentes. Les principes de l’écologie radicale ne sont actuellement admis par aucun système politique, mais contribuent néanmoins à faire évoluer l’opinion en attirant l’attention sur le fait que la vie a une valeur intrinsèque, qui ne se limite pas à l’usage qu’en fait l’homme. Cette question reste néanmoins l’une des plus difficiles, car les principes éthiques devant guider les textes de loi ne semblent pas clairement définis et restent débattus.