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lundi 1 janvier 2018

High tech ou low tech / High tech or low tech


Technology always promises more: abundance of goods, humanity augmented by human-machine coupling, artificial intelligence, discovery of new worlds, prolonged life. The counterpart of these promises is the need to resort to ever more resources. Some of these resources can be renewable (water, biomass), but a very large part of them requires a renewal period that goes far beyond human life. In addition, the abundance of elements present in the earth's crust is very variable, from less than 1 ppb to several tens of %. High tech technologies require the use of more and more rare metals, involving the consumption of ever more energy. This energy production in turn requires ever more raw materials. The use of rare metals (platinum, neodymium, tantalum, ruthenium, indium, cobalt ...) in new high tech technologies (flat screens, hard disks, LEDs, batteries, solar PV, wind power, high-performance engines ...) is driving growth. fast of the request. Many uses of rare metals are dispersive (inks, pigments, cosmetics, nanotechnologies), making recycling problematic. This runaway resource consumption makes the economic system unsustainable, even when it claims to provide "green growth".To remedy this situation, it might be preferable to replace high-tech technologies with "low tech" technologies, which involve questioning superfluous needs, designing truly sustainable products and reviewing production methods. These technologies do not require scarce resources and are designed for an extensive recycling of  materials. They do not display technical feats, but aim at robustness and longevity. They are not the monopoly of a few, but are accessible to the greatest number. They are meaningful because they care about nature and the human being. The aim of frugal innovation is to design such simple and durable objects. In order to use only a minimum of resources, it uses recycling and exploits the by-products of agriculture or industry, so as to limit the discharge of waste. The equipment is designed to be more easily repairable and recyclable. Instead of forming a compact block, difficult to repair and recycle, they include modules that can be repaired or exchanged, without the need to change the whole. Such forms of innovation are already practiced to meet the needs of developing countries. Judaad innovation, whose name derives from a Hindi term meaning both ingenuity and resourcefulness, is designed to make the best use of all locally available resources, including recycled waste, by designing products and services. equipment adapted for such materials. It is now practiced throughout the world. More generally, it is about changing the current system towards more resilience, by agreeing to revise the design of technological products, ensuring that they are repairable do not require scarce resources and use components which can be easily recycled. Potential options need to be analyzed in depth to avoid unrealistic propositions such as those that Jeremy Rifkin expounds in his book on the "Third Industrial Revolution", to eliminate expensive gadgets and to focus on all solutions that represent real progress, rather than wanting to impose innovation at all costs.

La technologie promet toujours plus: abondance de biens, humanité augmentée par couplage homme-machine, intelligence artificielle, découverte de mondes nouveaux, vie prolongée. La contrepartie de ces promesses est la nécessité de recourir à toujours plus de ressources. Une partie de ces ressources peut être renouvelable (eau, biomasse), mais une très grande part d’entre elles nécessite une durée de renouvellement dépassant très largement la vie humaine. En outre, l’abondance des éléments présents dans la croûte terrestre est très variable, de moins de 1 ppb à plusieurs dizaines de %. Les technologies high tech nécessitent le recours à des métaux de plus en plus rares, ce qui implique la consommation de toujours plus d’énergie. Cette production d’énergie requiert à son tour toujours plus de matières premières. L’utilisation des métaux rares (platine, néodyme, tantale, ruthénium, indium, cobalt-…) dans les nouvelles technologies high tech (écrans plats, disques durs, LED, batteries, solaire PV, éolien, moteurs performants…) entraîne une croissance rapide de la demande. De nombreux usages des métaux rares sont dispersifs (encres, pigments, cosmétiques, nanotechnologies), rendant le recyclage problématique. Cet emballement de la consommation de ressources rend le système économique non durable, y compris lorsqu’il prétend assurer une « croissance verte ». Pour remédier à cette situation, il est préférable de substituer aux technologies high-tech,  des technologies « low tech », consistant à remettre en cause les besoins superflus, à concevoir des produits réellement durables et à revoir les modes de production. Ces technologies ne nécessitent pas de ressources rares et pratiquent un recyclage poussé des matériaux en fin de vie.

mercredi 18 décembre 2013

L'économie circulaire / Circular economy

Most human activities operate by  taking resources from the environment and rejecting waste, which is a cause of pollution, at the difference of natural ecosystems which recycle permanently all materials which are used. By recovering and recycling released materials, the "circular economy" can help to recover resources and reduce pollution. Circular economy does not involve only waste recovery and recycling. It imples also a better conception of equipments and products, in order to facilitate recycling. The whole life cycle of the product has to be assessed in order to minimize its environmental impact. Circular economy requires also a better integration of different economic activities,  as the waste released by an economic activity can become a resource for another activity. Thus, circular economy is best defined at the scale of a territory. In a world where resources tend to become scarce and pollution is spreading, circular economy seems the best way to follow for the future.

La plupart des activités humaines opèrent en prélevant des matières premières l'environnement et en rejetant des déchets,  qui représentent une importante source de pollution. Plus ces polluants sont dilués, plus leur récupération est coûteuse. Au contraire les écosystèmes naturels opèrent en recyclant constamment l'ensemble des éléments qui sont consommés.  Si les rejets sont récupérés et traités, les matières premières recyclées constituent une ressource. Le principe de l'économie circulaire consiste, à l'instar des écosystèmes naturels, à recycler l'ensemble des matières premières consommées. On peut ainsi se rapprocher d'un système à zéro émission de déchets. Les principes de l'économie circulaire sont ainsi proches de ceux qui fondent la démarche de l'"écologie industrielle".
Toute opération de transformation génère de l'entropie et cette génération d'entropie doit être compensée par un apport d’énergie. L'énergie, elle-même, ne peut pas être entièrement recyclée, du fait qu'elle se dégrade, avec une production d'entropie. L'économie circulaire ne se contente pas de trier les déchets rejetés pour recycler une partie des matières premières. Elle consiste aussi à se pencher sur l'ensemble du cycle de vie d'un produit ou d'un équipement ("du berceau à la tombe") pour limiter son impact environnemental. En particulier, plutôt que de concevoir des produits "jetables", on peut au contraire concevoir des produits "recyclables". L'économie circulaire implique également une meilleure intégration des activités, les rejets provenant d'une certaine activité économique, pouvant constituer une ressource pour une autre activité. Dans ces conditions, l'économie circulaire doit être conçue à l'échelle d'un territoire. 

vendredi 27 mai 2011

Le développement durable est-il compatible avec le second principe?


                    
L’économiste N. Georgescu-Roegen a été le premier à concevoir la portée très générale de la génération d’entropie et à introduire ce concept dans le champ de l’économie. Il a montré que toute activité humaine produit des changements irréversibles dans la nature, en générant de l’entropie, c'est-à-dire plus de désordre dans l’univers. La génération d’entropie est liée d’une part à la consommation d’énergie et d’autre part au rejet de déchets dans l’environnement. Elle résulte du second principe de la thermodynamique qui indique que l'entropie d'un système isolé ne peut que croître.