Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

jeudi 27 décembre 2012

Mondes parallèles / parallel worlds




The book written by Brian Greene "The hidden reality: parallel universes and the deep laws of the cosmos" opens fascinating perspectives, by showing that science favours more and more theidea of parallel universes. Beyond the reality to which we can get an access might exist a plurality of universes, which we ignore completely.
   Such a view represents clearly a conceptual revolution, a change of paradigme, similar to the copernician revolution when the French philosopher Fontenelle wrote his book about the plurality of worlds.
   It means that, for the first time, science is suggesting that other worlds might exist, and not onlt the space-time-matter universe that our senses can recognize.


L'ouvrage de Brian Greene "La réalité cachée: les univers parallèles et les lois du cosmos" ouvre des perspectives fascinantes. Il montre que la vision scientifique actuelle privilégie de plus en plus l'idée d'univers parallèles et de mondes multiples. Au delà des limites du monde qui nous est accessible existerait une pluralité d'univers dont nous n'avons pas conscience. 
   La révolution conceptuelle que représente cette notion est comparable à celle qui s'est produite au début de l'époque des Lumières quand Fontenelle écrivit ses "Entretiens sur la pluralité des mondes"
   Bien entendu, la notion d'un "multivers" reste controversée; les preuves de son existence ne peuvent être qu'indirectes. Elles s'appuient principalement sur la validité des lois de la physique et leur capacité à expliquer la naissance de l'univers dans lequel nous vivons, mais aussi à configurer d'autres mondes auxquels nous n'avons pas accès.
   Il s'agit bien d'un nouveau paradigme, dont l'importance pourrait s'avérer comparable à celle de la révolution copernicienne. Sur le plan scientifique, cela signifierait que pour la première fois de son histoire, la science ouvrirait la voie vers d'autres mondes que le monde espace-temps-matière que nous connaissons.

L'énergie , entre Realpolitik et pensée magique

The future of the energy supply is overcast by major uncertainties and there is no simple solution for ensuring the required world energy supply in the future. Two attitudes predominate. The first one, favored by the US and China, relies upon Realpolitik concepts. The most powerful country will be in the best position for solving any future issues. By relying upon fossil energy sources, they do not help to introduce an energy transition and major issues, such as global warming could become dramatic in the near future. The other position, most favored by the EU, relies upon the "magic thinking" that reality will follow our wishes and that the shift towards renewable energy sources can be just decided. Such an attitude will encounter the wall of the debt and economic disruptions. What is needed is a pragmatic attitude, taking into account the general interest. It is only at the world level that such issues can be solved now.


L’avenir de l’énergie reste marqué par de graves incertitudes et il n’existe pas de solution simple pour régler cette situation complexe. Il n'existe, en fait aucune solution totalement satisfaisante pour assurer les besoins futurs de la planète en énergie. Face à cette situation, deux attitudes prédominent. La première consiste à privilégier la puissance, économique et militaire, qui permettra à la nation la mieux placée dans ce domaine de maîtriser la situation. C'est l'attitude de Realpolitik privilégiée par les Etats-Unis et la Chine. Le problème, c'est qu'en misant sur les énergies fossiles (hydrocarbures dans le cas des Etats-Unis, charbon dans le cas de la Chine), on n'assure pas de transition énergétique et les problèmes environnementaux, tels que le réchauffement climatique, risquent de devenir rapidement dramatiques.
   Une autre attitude, privilégiée par l'Union Européenne, repose sur la "pensée magique", consistant à considérer que ce que l'on souhaite va se réaliser. Pour réaliser la transition énergétique et passer aux énergies renouvelables, il suffit de le décider. C'est bien sûr méconnaître toutes les difficultés liées notamment au caractère intermittent des énergies éolienne et solaire. Cette attitude risque de se heurter rapidement au mur de la dette, à la banqueroute économique et au déclin économique.
   Pour mener à bien la transition énergétique, il faudra donc exploiter toutes les options possibles. L’urgence des mesures à prendre, notamment pour répondre aux risques de changement climatique, va requérir la mise en œuvre de solutions spécifiquement adaptées à la période de transition. L'analyse de l'ensemble des solutions préconisées montre qu'il est possible d'ici 2050 d'aboutir à un scénario répondant aux critères recherchés.
   La mise en œuvre de ces solutions va toutefois réclamer un effort sans précédent et conduire à des transformations importantes du modèle économique actuel. La question du réchauffement climatique est la plus difficile à régler, car elle ne peut trouver de solution qu’à travers des engagements à un niveau mondial, qui pour le moment ne se sont pas concrétisés. 

mercredi 26 décembre 2012

Vision d'avenir et accélération du temps / Vision of the future and time acceleration

In his book "Acceleration", the sociologist Armut Rosa attributes to the time acceleration perception which predominates nowadays, the lack of view of the future which caracterizes the post-modern society. He considers that the rate at which society is transformed nowadays far exceeds the rate of renewal of generations. Therefore, it becomes impossible for any person, to conceive his or her existence as oriented by the will to achieve a project. The time acceleration leads therefore to a cultural crisis linked with the loss of past references and of a meaningful future. The analysis of Armut Rosa is brilliant. Nevertheless, it raises the question whether this time acceleration is really the cause of the loss of view of the future or whether, on the contrary, this uncontrolled acceleration is the result of the present world view.

Dans son ouvrage "Accélération - une critique sociale du temps", le sociologue Armut Rosa, attribue à l'accélération du temps, telle qu'elle est ressentie actuellement, le manque de vision d'avenir qui caractérise la société post-moderne. Selon lui, le rythme de transformation de la société est devenu plus rapide que le rythme de renouvellement des générations, ce qui ne permet plus à l'individu de concevoir son existence en fonction d'un projet. L'accélération du temps entraîne ainsi une détemporalisation de l'histoire et une crise culturelle, liée à la" perte simultanée d'un passé constituant une référence et d'un avenir fondateur de sens". 
   L'analyse de Armut Rosa est tout à fait remarquable. On peut toutefois se demander si ce sentiment d'accélération est bien la cause du manque de vision d'avenir, ou si cette accélération incontrôlée n'est pas plutôt le résultat de la vision du monde qui prévaut dans la société actuelle.


L'avenir de l'économie / The future of the economy

TThe idea that the economy progresses through a self-organisation process is now quite widespread. Friedrich von Hayek has sintroduced the concept of a "spontaneous" order,  which he considers as the only appropriate in the case of complex systems. In his viw, any political decision at the level of the state is doomed to be unappropriate. His ideas has been followed and often oversimplified by Milton Friedman and the representatives of the "school of Chicago". They form the basis for the neoliberal system, which governx presently the world Market.  How can such a system preserve the general interest, the environment or human solidarity. In his book "L'avenir de l'économie", Jean-Pierre Dupuy introduces the idea that within a self-organised system, self-transcendant landmarks might emerge. Although, it is possible to build complexity upon multiple interactions, it seems much more difficult to imagine how moral values could be introduced in such a way. Although self-organisation is indeed the best way to deal with everyday issues , when big issues, such as climate chane, are at stake, it is most dangerous to rely upon self-organisation or self-transcendance. It is clearly the reponsability of political leaders, and also all citizens, to set at the center of the economy values which are needed for preserving the general interest, the environment or human solidarity.


L’idée que la société progresse par « auto-organisation» est maintenant largement répandue. Elle constitue le point de départ de la théorie des systèmes sociaux du sociologue allemand Niklas Luhmann[1]. Pour Niklas Luhmann, une telle capacité d’auto-organisation de la société est liée avant tout à ses facultés de communication à travers un langage. L’ordre global d’un système auto-organisé s’établit spontanément à partir des interactions entre les différents éléments, individus ou organisations, qui le constituent. Ainsi, les structures complexes du monde vivant relèvent d’un processus d’évolution auto-organisé, à travers le mécanisme de sélection naturelle décrit par Darwin.