
Le monde est confronté à deux graves problèmes: d'une part l'épuisement des ressources et d'autre part la montée du chômage liée à l'essor des technologies numériques. Il est donc nécessaire de développer de nouveaux secteurs d'activités, qui ne se traduisent pas par un accroissement de la consommation de ressources. Le
travail intellectuel, qui occupe désormais une place prépondérante par rapport
au travail physique, est lui-même menacé par les progrès de l'information et de l'Intelligence Artificielle (IA). Demain, le développement de l’Intelligence Artificielle pourrait contribuer à supprimer une large partie des emplois intellectuels, de la même façon que les machines ont supprimé la quasi-totalité des emplois physiques. Toutefois, les activités de création vont prendre une place croissante. La création ne se confond pas
avec la quantité de travail, effectué, même intellectuel. La valeur que représentait l'invention de l’ampoule électrique
ou du transistor était totalement sans rapport avec la quantité de travail qu'elle avait requis.La valeur créée est dans ce cas découplée de la consommation de
ressources. La création couvre
aussi tout le domaine de la production de biens culturels, littéraires ou
artistiques, qui peut se traduire pour une part en une contribution au PNB,
mais ne se limite pas à cela. Elle s'étend à tous les secteurs, notamment ceux qui concernent la vie de tous les jours (habitat, alimentation, vêtements). L’information, les données (Data) font partie des facteurs immatériels qui créent de la valeur
et devraient se développer considérablement à travers le traitement des
« Big data ». Le savoir associé
à la création permet de comprendre et d’innover. Le traitement des données implique l'utilisation de technologies numériques de plus en plus puissantes. Toutefois le travail d'interprétation et de synthèse va nécessiter des ressources humaines importantes.