Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

mardi 23 décembre 2014

Les déclencheurs de mutations / Society changing factors


Disruptions in the organisation of the society can follow wars or revolutions, but most changes are the result of a transformation in the way of thinking or in the perception of events going on. In his book "The tipping Point", Malcolm Gladwell has shown that small groups of people can generate large changes in society, when a certain "tipping point" is reached. Today, a whole range of factors might contribute to significant disruptions in our worldview and way of life. Science and technology are, of course, among these factors. Science changes our worldview and reveals an "extended Universe", including innumerable parallel worlds. Technology provides permanently new options.  Among all the disruptions it brings, Artificial intelligence might become the next frontier. Factors which could transform the psychology and values of most human beings are the most important. The development of empathy, the discovery of the real nature of human consciousness are probably the main factors for transforming the society, as Reason, alone, has not been able to save the world from all the atrocities, which seem still to predominate.

Certains changements conduisent à de véritables mutations dans les modèles de régulation et les modes de pensée, suite à un événement historique ou politique, tel que, par exemple, une guerre ou une révolution. D’autres sont en simplement reliés à une nouvelle façon de penser ou de concevoir l’organisation de la société, qui apparaît à un moment crucial. Le journaliste américain Malcolm Gladwell a qualifié de « déclencheurs » ceux qui parviennent à propager une idée au cours d’une première phase d’incubationDans certains cas favorables, le processus de diffusion passe par un « point de bascule ». Dans un tel cas, le nombre de personnes connectées entre elles, qui sont « infectées » par l’idée, augmente si vite qu'elle devient accessible à une majorité de l’opinion. Celle-ci est alors susceptible de basculer, en adoptant la nouvelle idée aux dépens des anciennes. Différents facteurs sont susceptibles de transformer en profondeur la société dans les années à venir.

samedi 13 décembre 2014

Les quatre cavaliers de l'Apocalypse / The Four Horsemen of the Apocalypse


 
Of all the books of the Bible, the Book of Revelation seems the most distant from us. Still, it describes the end of an old world and the birth of a new one, in terms which can find a deep echo nowadays. It is generally considered that it was written by the end of the first century A.D. The Roman Empire was most powerful and imposed its views and the cult of the Roman emperor. The author of the Book of Revelation hates this world and makes the prophecy that it is coming to an end. He is claiming the revelation of a new world to come. Athough still very powerful the Roman empire was becoming less resilient. It was loosing its moral unity, encountered increasing economic difficulties and was threatened by invasions. In the Book of Revelation, destruction is brought by the four horsemen. The horseman with a white horse is intended to get the victory.  The horseman with the red horse brings the war. The horseman with a black horse brings famine and the horseman with a pale horse brings epidemies. These were indeed the misfortunes which hit the Roman empire. Between 160 and 170 AD plague was brought to Rome and invasions followed soon.
Still now, war, famine and epidemies remain the main threats humanity is facing. The degradation of the environment, global warming, rising conflicts within the world could to a collapse of our modrrn civilisation.. The four horsemen may be back.

L’Apocalypse de Jean est un texte du Nouveau testament, dont la signification paraît actuellement, à la fois obscure et éloignée de nous. Pourtant, à bien des égards, ce texte, qui évoque de manière visionnaire la fin d’un monde ancien et l’apparition d’un monde nouveau, entre en résonance profonde avec les questionnements actuels.
   Selon l’exégèse moderne, le texte de l’Apocalypse a été rédigé vers la fin du premier siècle après J.C. par un membre d’une communauté judéo-chrétienne, qui se serait réfugié dans l’île de Patmos, suite à la destruction du second Temple de Jérusalem.
   A cette époque, l’Empire romain est tout puissant et a pratiquement achevé l’entreprise de mondialisation qui avait commencé avec l’empire d’Alexandre. Il impose à l’ensemble du monde son administration, son droit et le culte de l’Empereur romain. C’est ce monde, que vomit l’auteur de l’Apocalypse. Il en prophétise la fin brutale, en appelant de ses vœux des temps nouveaux.
   Dans la perception actuelle, l’Apocalypse est synonyme de fin du monde. Pourtant, comme, l’a souligné le théologien et philosophe Jean Yves Leloup, le terme d’Apocalypse signifie Révélation et son message le plus important est la révélation d’un monde nouveau, qui arrive, pour remplacer le monde ancien..
   La situation du monde contemporain peut être mise en parallèle, de façon frappante, avec ce qui s’est passé dans l’Empire romain à l’époque où le texte de l’Apocalypse a été rédigé.
  Vers la fin du premier siècle après Jésus-Christ, l’Empire romain est encore tout puissant. Le système de pensée de l’auteur de l’Apocalypse apparaît totalement marginal, et absolument incapable de remettre en cause les conceptions dominantes de l’époque. Pourtant cet empire est fragile. La tentative de mondialisation menée à cette époque le rend peu résilient. Elle implique un contrôle centralisé, qui devient de plus en plus difficile à assurer. Les voies romaines, qui facilitent les déplacements et le commerce, le rendent vulnérable aux invasions, qui peuvent progresser rapidement. Surtout, rassemblant des peuples très différents et concentré sur sa domination matérielle, il n’a plus d’idéal à proposer, sinon de vivre à l’abri des lois romaines. Dès lors, cet empire est menacé et il sera effectivement détruit, dans des conditions finalement assez proches de celles que décrit le texte de l’Apocalypse. La destruction est menée par les quatre Cavaliers de l’Apocalypse, qui sont, chacun, porteurs d’une arme de destruction.
   Le cavalier monté sur le cheval blanc est destiné à devenir le vainqueur. Le cavalier au cheval rouge amène la guerre. Celui qui est monté sur le cheval noir amène la famine. Enfin, celui dont le cheval est pâle amène les épidémies et la mort par maladie.
   Effectivement les guerres menées par l’Empire amènent la peste à Rome entre l’an 160 et l’an 170. Elles amènent au pouvoir des militaires avides, qui rejettent l’héritage hellénistique. Les confrontations avec les peuples nomades aux franges de l’empire, finissent par conduire aux grandes invasions, qui provoquent la fin de la Rome ancienne.
   Malgré les changements considérables intervenus depuis cette époque, les menaces actuelles qui pèsent sur le monde rappellent étrangement celles qui sont évoquées dans l’Apocalypse.

samedi 6 décembre 2014

L'ère des tribus? / The era of tribes?


Individualism and consumerism are more and more frequently questionned. The will to develop stronger social links is widely shared. Numerous associations, NGO's and communities testify such a will. Those who want to share commun practices or ways of life gather within various fairs (makers) or festivities. The French sociologist Michel Maffesoli considers that the multiplication of such "tribes", which gather around certain identification "totems", is an important feature of the present "post-modern" societies. People are moved by feelings rather than by ideas. Members of such communities like to share the same habits, clothes and language. Each year, thousands of participants meet in the "Black Rock" desert, at the "Burning man" festival, for experimenting various happenings and celebrations. New sharing practices, which the numerical technologies make easier to implement, become widespread. It is possible to share cars, houses and most appliances. Thus, many objects can be used for a much longer period of time, helping to preserve natural resources. The architecture of urban districts evolves and more compact cities can be prefered to suburban individual dwellings which can be reached only by driving a car. Such compact districts, which can look like a "village", facilitate social links and provide an easier access to multiple services.
It remains difficult to assess how deep is such a trend. It can coexist with individualism and does not represent necessarily a real alternative to the present economic and social system. Still, it means that such a search for a stronger social link, corresponds to a real need of many citizens. 

L’individualisme consumériste est à présent contesté. Il reste présent dans les pays émergents, dans lesquels les couches de la population les plus favorisées se comportent fréquemment en nouveaux riches, recherchant le luxe et l’ostentation. Dans les pays anciennement développés, on observe un vaste mouvement de remise en cause de ce modèle individualiste et la volonté de tisser de nouveaux liens sociaux.
   Cette volonté se manifeste à travers la participation à des associations ou des communautés, qui peuvent être des communautés de vie, avec partage de biens en commun, ou des communautés de pratique réunies autour d’un même intérêt commun qui peut être de nature très variée : bénévolat, musique, informatique (hackers), mise en œuvre des technologies les plus récentes de l’impression 3D (makers).
   Le sociologue Michel Maffesoli évoque l'idée de « tribus », groupes de personnes, qui se réunissent autour de « totems de rassemblement ». Ces communautés souhaitent éprouver des émotions en commun, plutôt que partager des idées. Les membres d’une « tribu » sont liés par des liens affectifs qui se développent à travers des actions collectives. Ils aiment la même musique, partagent les mêmes codes vestimentaires, le même type de langage et souvent les mêmes modes de vie. Ils se retrouvent dans le cadre de grands rassemblements, qui peuvent être des « foires » présentant certains types de produits (par exemple, dans le cas des groupes de « makers ») ou de grands événements festifs.