Of all the books of the Bible, the Book of Revelation seems the most distant from us. Still, it describes the end of an old world and the birth of a new one, in terms which can find a deep echo nowadays. It is generally considered that it was written by the end of the first century A.D. The Roman Empire was most powerful and imposed its views and the cult of the Roman emperor. The author of the Book of Revelation hates this world and makes the prophecy that it is coming to an end. He is claiming the revelation of a new world to come. Athough still very powerful the Roman empire was becoming less resilient. It was loosing its moral unity, encountered increasing economic difficulties and was threatened by invasions. In the Book of Revelation, destruction is brought by the four horsemen. The horseman with a white horse is intended to get the victory. The horseman with the red horse brings the war. The horseman with a black horse brings famine and the horseman with a pale horse brings epidemies. These were indeed the misfortunes which hit the Roman empire. Between 160 and 170 AD plague was brought to Rome and invasions followed soon.
Still now, war, famine and epidemies remain the main threats humanity is facing. The degradation of the environment, global warming, rising conflicts within the world could to a collapse of our modrrn civilisation.. The four horsemen may be back.
L’Apocalypse de Jean est un texte du Nouveau testament, dont la signification paraît actuellement, à la fois obscure et éloignée de nous. Pourtant, à bien des égards, ce texte, qui évoque de manière visionnaire la fin d’un monde ancien et l’apparition d’un monde nouveau, entre en résonance profonde avec les questionnements actuels.
Selon l’exégèse moderne, le texte de l’Apocalypse a été rédigé vers la fin du premier siècle après J.C. par un membre d’une communauté judéo-chrétienne, qui se serait réfugié dans l’île de Patmos, suite à la destruction du second Temple de Jérusalem.
A cette époque, l’Empire romain est tout puissant et a pratiquement achevé l’entreprise de mondialisation qui avait commencé avec l’empire d’Alexandre. Il impose à l’ensemble du monde son administration, son droit et le culte de l’Empereur romain. C’est ce monde, que vomit l’auteur de l’Apocalypse. Il en prophétise la fin brutale, en appelant de ses vœux des temps nouveaux.
Dans la perception actuelle, l’Apocalypse est synonyme de fin du monde. Pourtant, comme, l’a souligné le théologien et philosophe Jean Yves Leloup, le terme d’Apocalypse signifie Révélation et son message le plus important est la révélation d’un monde nouveau, qui arrive, pour remplacer le monde ancien..
La situation du monde contemporain peut être mise en parallèle, de façon frappante, avec ce qui s’est passé dans l’Empire romain à l’époque où le texte de l’Apocalypse a été rédigé.
Vers la fin du premier siècle après Jésus-Christ, l’Empire romain est encore tout puissant. Le système de pensée de l’auteur de l’Apocalypse apparaît totalement marginal, et absolument incapable de remettre en cause les conceptions dominantes de l’époque. Pourtant cet empire est fragile. La tentative de mondialisation menée à cette époque le rend peu résilient. Elle implique un contrôle centralisé, qui devient de plus en plus difficile à assurer. Les voies romaines, qui facilitent les déplacements et le commerce, le rendent vulnérable aux invasions, qui peuvent progresser rapidement. Surtout, rassemblant des peuples très différents et concentré sur sa domination matérielle, il n’a plus d’idéal à proposer, sinon de vivre à l’abri des lois romaines. Dès lors, cet empire est menacé et il sera effectivement détruit, dans des conditions finalement assez proches de celles que décrit le texte de l’Apocalypse. La destruction est menée par les quatre Cavaliers de l’Apocalypse, qui sont, chacun, porteurs d’une arme de destruction.
Le cavalier monté sur le cheval blanc est destiné à devenir le vainqueur. Le cavalier au cheval rouge amène la guerre. Celui qui est monté sur le cheval noir amène la famine. Enfin, celui dont le cheval est pâle amène les épidémies et la mort par maladie.
Effectivement les guerres menées par l’Empire amènent la peste à Rome entre l’an 160 et l’an 170. Elles amènent au pouvoir des militaires avides, qui rejettent l’héritage hellénistique. Les confrontations avec les peuples nomades aux franges de l’empire, finissent par conduire aux grandes invasions, qui provoquent la fin de la Rome ancienne.
Malgré les changements considérables intervenus depuis cette époque, les menaces actuelles qui pèsent sur le monde rappellent étrangement celles qui sont évoquées dans l’Apocalypse.
Comme à l’époque durant laquelle le texte de l’Apocalypse a été rédigé, trois menaces principales guettent l’humanité : la famine, les pandémies et la guerre.
La première d’entre elles, figurée par le cavalier au cheval noir, concerne les effets de la pression exercée par les activités humaines sur l’environnement, qui s’accroit constamment sous l’effet conjugué de la croissance démographique et de la croissance économique. Il en résulte des risques majeurs pour l’équilibre des écosystèmes, qui sont susceptibles de conduire à un effondrement de la biodiversité ainsi qu’à des menaces sur l’approvisionnement de la population humaine en ressources alimentaires.
Simultanément l’accroissement continu des émissions de gaz à effet de serre contribue au réchauffement climatique, avec des conséquences potentiellement catastrophiques : élévation du niveau des mers, accroissement de la sécheresse, problèmes d’approvisionnement en eau, extension des zones arides, bouleversements climatiques. Une deuxième menace, figurée par le cavalier au cheval pâle, concerne les risques associés à la manipulation de microorganismes infectieux, pouvant aboutir à la propagation volontaire ou accidentelle d’une pandémie mortelle à l’échelle mondiale. Le réchauffement climatique peut également favoriser l’extension des zones infectées par des parasites ou des germes pathogènes. Enfin, le cavalier au cheval rouge figure la menace d’une guerre à l’échelle mondiale et qui pourrait mettre en jeu des armements nucléaires. Ce risque semblait avoir disparu, malgré la guerre froide, en raison de l’équilibre de la terreur qui résultait de la présence des armes nucléaires. Il semble revenir à présent en raison des déséquilibres actuels, qui entraînent des situations de chaos dans différentes régions du monde.
Tous ces risques doivent être analysés avec le recul nécessaire, sans les exagérer mais sans non plus les ignorer. Il est nécessaire de mieux les comprendre pour pouvoir les anticiper dans les meilleures conditions et définir des moyens pour leur échapper. Ils doivent être appréhendés avec toute l’objectivité nécessaire, sans optimisme ni pessimisme excessif. Contribuer à les prévenir ces relève de la responsabilité de chacun.
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