In his book "Healing the worls, the Franch essayist Frédéric Lenoir presents the way to be followed for getting out of the present crisis, which is presented as systemic, financial, economic, but also moral. The world is ill because humanity has been not able to master the technological progress and has been driven by hubris. The view which is presented has many merits: it is very open to all sources of inspiration and spirituality. Yet, the question arises. Has the proposal "healing the world" any real meaning. This idea seems to belongs to cotemporary illusions, according to which all misfortunes which happen to humanity, crimes and poverty can be considered as an illness, which can be cured with the right drugs. It is unlikely that it wille possible to heal the world. It wille remain full of sound and fury. Of course, this does not forbid to try changing oneself, as suggested by the author. But it is much less obvious that it will be enough for changing the world.
Dans "La guérison du monde", Frédéric Lenoir présente la voie qu'il faudrait suivre, selon lui, pour sortir de la crise actuelle. Cet ouvrage, destiné à un large public, est intéressant à plus d'un titre. Il commence par analyser la crise actuelle, comme une crise systémique, mais aussi une crise morale. Le monde est malade, parce qu'il n'a pas su résister à la démesure qu'a entraînée le progrès de la technologie. Pour le guérir, il faut remplacer l'hubris par la sagesse.
L'ouvrage est attachant par son ouverture universaliste, sa volonté de s'inspirer de toutes les expériences et de toutes les sources de spiritualité.Il présente aussi une bonne synthèse des expériences et des idées visant à transformer le monde.
Pourtant, on peut se demander si l'idée de "guérir" le monde a un sens. Elle fait partie de la panoplie des idées contemporaines, consistant à penser que tout mal est une maladie, dont on peut guérir: ce serait vrai des malheurs de la vie humaine, des crimes et de la pauvreté. Une telle vision n'est pas réaliste et malheureusement le progrès moral ne suit pas le progrès technique. Le Monde va sans doute continuer à être dominé par le bruit et à la fureur. Ceci n'interdit pas toutefois, comme le souligne l'auteur de chercher à se transformer soi-même. Cela suffira-t-il pour changer le monde. C'est moins évident.