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lundi 12 décembre 2016

La démocratie est-elle menacée? / Is democracy threatened?


The neoliberal ideology adopted since the Reagan/ Thatcher years  admits no contradiction. According to the famous assertion by Margaret Thatcher, "there is no alternative". Any corporation or nation that would like to follow a different path would take the risk to be isolated, marginalized or even sanctioned. Excluding any alternative view is the mark of a totalitarian ideology.The idea that the Western political system has lost, at least partly, its democratic functioning is now often put forward. The English sociologist and political scientist Colin Crouch  considers that we have entered a new era of "post-democracy", that "continues to have and to use all the institutions of democracy, but in which they increasingly become a formal shell". Sheldon Wolin, the American  political philosopher,  describes the present Western political system as "inverted totalitarism", which excludes the ordinary citizen from most decisions, which are dictated by the corporate power. The formal democracy which remains is called by Sheldon Wolin a "managed democracy". According to Sheldon Wolin democracy might appear as confined to a rather short period of time during history and might be considered as a "fugitive democracy". The present political system has been also labelled as a "soft-totalitarism", which rejects any contradiction, without using violent means. Soft-totalitarism refers to a prediction made by Alexis de Tocqueville in his book "Democracy in America" about a "mild despotism" a a potential evolution of democracy,  Although such a political system differs deeply from the totalitarian regimes which occured during the XXth century, in case of a serious crisis, it might evolve towards a much more authoritarian system, which would sharply limit civil liberties.

L’idéologie du néolibéralisme adopté à partir des années Reagan et Thatcher n’admet pas la contradiction. Selon la déclaration fameuse de Margaret Thatcher, « il n’y a pas d’alternative ». L’idéologie néolibérale a été imposée au monde entier. Toute nation qui voudrait suivre une voie différente prendrait le risque de se trouver isolée, marginalisée ou même directement sanctionnée. Refuser et a fortiori interdire tout point de vue différent est la marque d’une idéologie totalitaire.  L’idée selon laquelle le système politique occidental a déjà perdu, au moins en partie, son caractère démocratique est souvent évoquée. C’est ainsi que dès le début des années 2000, l’universitaire anglais Colin Crouch a pu parler de post-démocratie, pour décrire l’évolution du système politique en Europe et aux États-Unis. La post-démocratie se sert de méthodes de communication dérivées de celles qu’utilise la publicité commerciale pour manipuler l’opinion. Ses priorités émanent d’une minorité des dirigeants économiques et non de la population, qui, de ce fait, se sent de plus en plus écartée des débats politiques. Le philosophe politique américain Sheldon Wolin a décrit l’évolution récente du système politique aux États-Unis en termes de totalitarisme inversé. Selon Sheldon Wolin, la différence principale avec les totalitarismes du XXe siècle tiendrait au fait que le pouvoir économique domine le pouvoir politique et non l’inverse. Alors que les régimes totalitaires cherchaient à endoctriner la population et à l’impliquer fortement dans l’action politique, cette nouvelle forme de pouvoir anesthésie les citoyens par une communication lénifiante et les tient à l’écart de l’organisation politique. Agiter constamment une menace extérieure, terroriste, ou autre, aide à maintenir la population dans un état de sidération et d’apathie. Tandis que les formes extérieures de la démocratie sont maintenues, les principales décisions échappent totalement aux citoyens. Elles sont prises par les dirigeants des grandes compagnies internationales et des institutions paraétatiques, qui assurent une permanence du pouvoir, alors que les représentants élus par la population se succèdent, pour exercer un pouvoir qui tend à devenir fictif. Sheldon Wolin qualifie une telle démocratie, sous dépendance d’une minorité, de « démocratie dirigée » (managed democracy). Analysant l’évolution de l’organisation politique aux États-Unis, il va jusqu’à se demander si la démocratie n’a pas été une simple parenthèse dans l’organisation de la société. Sa quasi-disparition actuelle l’amène à évoquer une « démocratie fugitive » (fugitive democracy), qui se présenterait comme une sorte de parenthèse dans la longue histoire de l’humanité. La démocratie dirigée actuelle a été aussi qualifiée de totalitarisme soft, car tout en dessaisissant le citoyen des principales décisions économiques et politiques, elle veille à préserver les apparences et à ne pas apparaître comme pratiquant une répression brutale vis-à-vis de la population. Un "despotisme doux" avait déjà été annoncé par Alexis de Tocqueville dans son ouvrage "La Démocratie en Amérique".

mardi 6 décembre 2016

Retrouver une vision d'avenir / Recovering a meaningful vision for the future



How to recover a meaningful vision for the future? The difficulty  to overcome is finding an appropriate anwer, without reviving  ideologies or dogmatic views, which, in the past, have contributed to the misfortune of humanity.by fuelling a murderous intolerance Any ideology tries to impose government rules and a social organization. By imposing rigid rules and excluding any alternative view, it leads to some kind of totalitarism. Neoliberal ideology, which relies onlu upon market forces, is such an ideology. By imposing its views to the whole world it becomes totalitarian. Finding new hope without using reductive ideological views,  is possible only by staying away from the will to power and turning towards inner values. New meaningful visions for the future are emerging.  The completion point of the undergoing evolutionsyet remains unknown. A new vision for the future will be able to transform the society, only if it is able to influence and transform the views of economic and political leaders. A will  to change, which leads to an active support for a desirable future tends to to become a self-fulfilling prophecy. As it has been stressed by David Korten, founder of the Positive Future Network, a positive vision represents a powerful tool of transformation. In order to be able to understand events happening within a chaotic world, it is necessary to be able to connect them to a some clear  and understandable narrative. Narratives, used for explaining world events, shape opinion. For building a  meaningful and sustainable future, it is therefore essential, according to David Korten, to replace the present imperial narrative,  inspired by the will-to-power, by an alternative narrative, based upon a more peaceful and sustainable model,  Despite the impossibility to predict  precisely what will happen, it is possible to contribute to a better future. Already half a century ago, Gaston Berger, who introduced in France the forward-looking approach, wrote : « To morrow will be different from to day. It will be new and it will depend on us. It has to be invented rather than discovered ».

Comment retrouver une vision d’avenir ? Toute la difficulté est de trouver une réponse, sans pour autant renouer avec les idéologies ou les dogmatismes qui ont contribué, par leur intolérance meurtrière, au malheur du genre humain. Une idéologie, en tant que système de pensée, cherche à imposer des principes de gouvernement et une organisation sociale. En introduisant des règles rigides, appliquées mécaniquement, indépendamment des situations concrètes, elle aboutit inévitablement à une forme de totalitarisme. L’idéologie est incompatible avec une éthique fondée sur des valeurs universelles telles que la raison et la conscience, car elle exclut tout questionnement sur les prises de position qu’elle génère. L’expérience passée a amplement démontré qu’il est impossible de fonder le sens, tout en rejetant la liberté. L’idéologie néo-libérale, qui fonde la globalisation actuelle, assigne au seul Marché la capacité d’assurer le bonheur de l’humanité. Comme toutes les idéologies, elle prend un caractère totalitaire en excluant toute alternative. Si elle prétend imposer ses options par la force, elle s’oriente inévitablement vers un ordre de type totalitaire.
   Retrouver une espérance, sans recourir à des schémas idéologiques réducteurs, n’est possible qu’en acceptant de renoncer à la volonté de puissance et à la fascination pour la technologie comme fin en soi, en les remplaçant par des valeurs intérieures puisées au plus profond de la conscience humaine. De nouvelles visions du monde devraient émerger dans l’avenir. Des changements décisifs, capables de susciter un renouveau du sens, sont déjà à l’œuvre. Le point d’aboutissement des évolutions en cours reste cependant inconnu.