The neoliberal ideology adopted since the Reagan/ Thatcher years admits no contradiction. According to the famous assertion by Margaret Thatcher, "there is no alternative". Any corporation or nation that would like to follow a different path would take the risk to be isolated, marginalized or even sanctioned. Excluding any alternative view is the mark of a totalitarian ideology.The idea that the Western political system has lost, at least partly, its democratic functioning is now often put forward. The English sociologist and political scientist Colin Crouch considers that we have entered a new era of "post-democracy", that "continues to have and to use all the institutions of democracy, but in which they increasingly become a formal shell". Sheldon Wolin, the American political philosopher, describes the present Western political system as "inverted totalitarism", which excludes the ordinary citizen from most decisions, which are dictated by the corporate power. The formal democracy which remains is called by Sheldon Wolin a "managed democracy". According to Sheldon Wolin democracy might appear as confined to a rather short period of time during history and might be considered as a "fugitive democracy". The present political system has been also labelled as a "soft-totalitarism", which rejects any contradiction, without using violent means. Soft-totalitarism refers to a prediction made by Alexis de Tocqueville in his book "Democracy in America" about a "mild despotism" a a potential evolution of democracy, Although such a political system differs deeply from the totalitarian regimes which occured during the XXth century, in case of a serious crisis, it might evolve towards a much more authoritarian system, which would sharply limit civil liberties.
L’idéologie du néolibéralisme adopté à partir des années Reagan et Thatcher n’admet pas la contradiction. Selon la déclaration fameuse de Margaret Thatcher, « il n’y a pas d’alternative ». L’idéologie néolibérale a été imposée au monde entier. Toute nation qui voudrait suivre une voie différente prendrait le risque de se trouver isolée, marginalisée ou même directement sanctionnée. Refuser et a fortiori interdire tout point de vue différent est la marque d’une idéologie totalitaire. L’idée selon laquelle le système politique occidental a déjà perdu, au moins en partie, son caractère démocratique est souvent évoquée. C’est ainsi que dès le début des années 2000, l’universitaire anglais Colin Crouch a pu parler de post-démocratie, pour décrire l’évolution du système politique en Europe et aux États-Unis. La post-démocratie se sert de méthodes de communication dérivées de celles qu’utilise la publicité commerciale pour manipuler l’opinion. Ses priorités émanent d’une minorité des dirigeants économiques et non de la population, qui, de ce fait, se sent de plus en plus écartée des débats politiques. Le philosophe politique américain Sheldon Wolin a décrit l’évolution récente du système politique aux États-Unis en termes de totalitarisme inversé. Selon Sheldon Wolin, la différence principale avec les totalitarismes du XXe siècle tiendrait au fait que le pouvoir économique domine le pouvoir politique et non l’inverse. Alors que les régimes totalitaires cherchaient à endoctriner la population et à l’impliquer fortement dans l’action politique, cette nouvelle forme de pouvoir anesthésie les citoyens par une communication lénifiante et les tient à l’écart de l’organisation politique. Agiter constamment une menace extérieure, terroriste, ou autre, aide à maintenir la population dans un état de sidération et d’apathie. Tandis que les formes extérieures de la démocratie sont maintenues, les principales décisions échappent totalement aux citoyens. Elles sont prises par les dirigeants des grandes compagnies internationales et des institutions paraétatiques, qui assurent une permanence du pouvoir, alors que les représentants élus par la population se succèdent, pour exercer un pouvoir qui tend à devenir fictif. Sheldon Wolin qualifie une telle démocratie, sous dépendance d’une minorité, de « démocratie dirigée » (managed democracy). Analysant l’évolution de l’organisation politique aux États-Unis, il va jusqu’à se demander si la démocratie n’a pas été une simple parenthèse dans l’organisation de la société. Sa quasi-disparition actuelle l’amène à évoquer une « démocratie fugitive » (fugitive democracy), qui se présenterait comme une sorte de parenthèse dans la longue histoire de l’humanité. La démocratie dirigée actuelle a été aussi qualifiée de totalitarisme soft, car tout en dessaisissant le citoyen des principales décisions économiques et politiques, elle veille à préserver les apparences et à ne pas apparaître comme pratiquant une répression brutale vis-à-vis de la population. Un "despotisme doux" avait déjà été annoncé par Alexis de Tocqueville dans son ouvrage "La Démocratie en Amérique".
Des liens entre libéralisme et fascisme ont été mis en avant par l’écrivain politique américain Jonah Goldberg, qui a repris le concept de fascisme libéral introduit dès 1930 par l’écrivain H.G. Wells, à un moment où celui-ci était fasciné par les premiers succès des régimes fascistes en Italie et en Allemagne. Pourtant, alors que l’idéologie du fascisme met en avant l’autorité de l’État, le libéralisme classique insiste sur la notion de liberté individuelle. Les deux idéologies semblent donc diverger. Toutefois, à l’inverse du libéralisme classique, qui admet la nécessité de valeurs morales, le néolibéralisme se place dans une perspective d’affrontement. En cas de crise aiguë, les partisans les plus radicaux d'un ordre hégémonique pourraient être tentés de mettre en place un régime autoritaire, qui limiterait au moins en partie les libertés publiques
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