Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

dimanche 25 mars 2012

Les innovateurs / Innovators


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 The innovation process encounters many obstacles. The innovator has to defend his ideas and convince. Innovators such as Thomas Edison or Nicholas Tesla were wearing the vision of the world to come. Objections come from most people, who cannot imagine a world different from the world they know.  

Le processus d’innovation rencontre de nombreux obstacles, et ceci d’autant plus que le produit à commercialiser est novateur. L’innovateur doit lutter pour parvenir à imposer ses idées. Pour mobiliser les moyens suffisants, il doit parvenir à persuader ses interlocuteurs de la justesse de ses vues. Un innovateur tel que Thomas Edison ou Nicolas Tesla porte en lui la vision d’un monde futur qu’il cherche à réaliser, anticipant la diffusion commerciale ultérieure des produits qu’il imagine. Les objections proviennent de personnes qui ont du mal à imaginer un monde différent de celui qu’ils connaissent. La plupart des grandes inventions ont  été contestées au départ, car elles étaient mal comprises et se heurtaient aux habitudes. C’est la raison pour laquelle les innovateurs se situent souvent en marge de la société dans laquelle ils habitent et se signalent, pour la plupart, par une personnalité non conformiste.

Les années fastes / The fat years

In his book, the "Fat years", Chan Koonchung describes a dystopia, so close to reality that the reader can wonder if he describes what China might become or China today. The ambiguity is well accepted by the author, as the future he is considering is located in 2013. China is presented as fully successful in its economic development. It has outpassed all other countries and the inhabitants feel happy. But this success is accompanied by a deep amnesia and a refusal to consider any disturbing issues. Happiness is strictly controlled. A full month of the year 2011 has disappreared. Chan Koonchung has written his book in Hong-Kong, but lives now in Beijing. His book is quite remarkable, as it helps us to understand the framework or "worldview", within which  China, the great power of tomorrow, is evolving.

Dans les "Années fastes", Chan Koonchung décrit une dystopie, si proche de la réalité, qu'on se demande s'il décrit ce que la Chine pourrait devenir dans le futur ou la Chine d'aujourd'hui. L’ambiguïté est soulignée par la date à laquelle il se projette, qui n'est ni 2050 ni 2100, mais 2013. Il s'agit donc d'un futur très proche et d'une fiction très proche de la réalité. Cette Chine de 2013 est censée représenter une réussite absolue. Elle a profité la crise économique, pour distancer définitivement tous les autres pays. Les habitants se sentent heureux de vivre dans le meilleur des mondes possibles. Mais cette réussite se paye d'une amnésie collective et d'un refoulement de toutes les questions dérangeantes.  Le bonheur est encadré de façon autoritaire. Bientôt, l'alter ego de l'auteur, un écrivain également, découvre qu'un mois entier de l'année 2011 a disparu. Chan Koonchung a écrit son livre à Hong - Kong, mais vit maintenant à Pékin, ce qui montre que ses idées sont tolérées.
Son ouvrage est tout à fait remarquable, car il nous aide à mieux comprendre comment se bâtit actuellement le pays qui va devenir la grande puissance de demain et sa "vision du monde".

samedi 17 mars 2012

La France doit choisir / France must choose

The book written by Jean-Louis, the former chairman and CEO of the Saint-Gobain Company, conveys a strong message. For him, to think that the growth of services will compensentate the loss of industrial activities is a mistake. He considers that the present financial-liberal system is a failure and that countries which succeed economically, such as China and Germany, are not following it.  Therefore he recommends to favour instead a commercial-industrial model, by introducing new rules and by a better balance of power between the shareholders, the State and employees.

L'ouvrage de Jean-Louis Beffa, La France doit choisir, est important à plus d'un titre. Au milieu de toutes les incertitudes actuelles, il véhicule des messages très clairs. Le premier, c'est que le développement des services, ne compense pas pour un pays la perte de son industrie. Il montre à quel point la désindustrialisation de pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni a contribué à dégrader leur balance commerciale, les Etats-Unis ne pouvant supporter leur déficit abyssal qu'en raison du statut de monnaie de référence du dollar. Il montre ensuite, et c'est là le message le plus important, que le modèle libéral-financier est loin d'avoir réussi et que le succès de pays comme la Chine ou l'Allemagne tient au contraire au fait que ces pays s'en sont écartés. Cette situation s'explique selon l'auteur par la primauté attribuée à l'actionnariat dans la direction des entreprises par le système financier-libéral.  Il est intéressant de constater que cette analyse ne vient pas d'un activiste, mais de quelqu'un qui a été PDG de Saint-Gobain et qui est resté co-président d'un centre de recherche en économie. 

jeudi 15 mars 2012

Eau virtuelle et énergie grise / Virtual water and embodied energy


The risks of water scarcity tend to increase. Large amounts of water are needed for producing most of the goods which are consumed. 1200 liters of water are needed  for producing one kg of grain, 2700 liters for a kg of rice. The production of one kilogram of beef requires 13 500 liters of water. L’industry requires also large amounts of water: 100 liters per kg of aluminium, 300 liters per kg of steel, 300 liters per kg of paper. When a good is traded, it corresponds to the exchange of water which was needed for producong it, which is called "virtuel water". The exchanges of virtual water  are presently in the range from 1000 to 1500 km3, compared to a total consumption of 3800 km3, and are growing. Similarly, it is important to take into account the amount of embodied energy and carbon, corresponding to the goods which are exchanged. Stopping an industrial activity in a country can lead to an apparent decrease of the amount of energy consumed and GHG emissions, but to an increased amount of embodied energy consumed. In France, 172 Mtoe of virtual energy are consumed, 132 exported, as compared to 285 Mtoe of primary energy consumed.

Les risques de pénurie d'eau sont de plus en plus évoqués. Or , il faut beaucoup d'eau pour produire la plupart des biens que nous consommons. Il faut dépenser 1200 litres d’eau pour produire un kilo de blé et 2700 litres pour un kilo de riz. L’élevage demande aussi des quantités d’eau considérables. La production d’un kilogramme de bœuf nécessite 13 500 litres d’eau. L’industrie exige également des quantités importantes d’eau : 100 litres par kg d’aluminium, 300 litres par kg d’acier, 300 litres par kg de papier. Quand un pays importe un bien, il importe en même temps la quantité d'eau qu'il a fallu pour le fabriquer qui est alors qualifiée d'eau virtuelle. Dès lors se pose la question de savoir s'il vaut mieux utiliser des ressources en eau locales pour produire un bien ou importer de "l'eau virtuelle". Avec le développement du commerce international, les échanges d'eau virtuelle prennent une importance croissante. Les échanges d'eau virtuelle dans le monde sont de l'ordre de 1000 à 1500 km3, par rapport à une consommation totale de 3800 km3 dont 2000 pour l'agriculture. Les Etats-Unis exportent un tiers de leur consommation d'eau sous forme d'eau virtuelle. 

mercredi 14 mars 2012

L'Union Européenne et le climat: courage ou aveuglement? / The European Union and climate: courage or blindness?

The European Union is acting in a most spectacular way in the area of global warming. Following the disappointing results of the Durban Conference, the E.U. will remain the only region of the world supporting the constraints imposed by the the application of the Kyoto protocol to industrialised countries. It is also the only region in the world to have generalised an GHG emission trading system, which is still far from having proven its efficiency. The E.U. has defined a very ambitious emissions abatement program, of 20% in 2020, 40% in 2030 and more than 80% in 2050, without defining the means for achieving such an objective. Now, the E.U. is planning a tax for all the flights leaving or entering its territory. It is clear, that such a program is required at the world level. But can the E.U. which represents arouind 12% of the GHG emissions, save the planet, by acting alone. No effective policy can be implemented without being shared by United States and China. To pretend to impose its own policy to the world by showing the "good exemple" can be considered by other countries either as naïve or presumptious. Therefore it raises the questions. Is it courage or blindness?

L'Union Européenne ne cesse de se distinguer en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Suite à la Conférence de Durban, pour parvenir à prolonger le protocole de Kyoto, elle a accepté de supporter quasiment à elle seule, les contraintes et charges qui incombent aux pays industrialisés. Elle a été la seule à généraliser un système de permis négociables, dont personne ne peut dire pour le moment qu'il donne vraiment satisfaction. Elle a défini un calendrier de réduction des émissions de gaz à effet de serre extrêmement contraignant, conduisant à réduire des émissions de 20% en 2020, de 40% en 2030 et d'au moins 80% en 2050. Enfin elle veut imposer une taxe sur les émissions de CO2 sur tous les vols dont le point de départ ou d'arrivée se situe sur son territoire, provoquant des réactions virulentes de la plupart des autres pays. Il est clair que le mouvement engagé va dans la bonne direction et il faudrait le plus rapidement possible parvenir au niveau mondial à un ensemble comparable de mesures. On peut par contre s'interroger sur la méthode. S'engager de manière unilatérale, sans contrepartie des autres pays, définir des objectifs sans étude approfondie des conséquences économiques ni des moyens nécessaires pour y parvenir, est-ce la bonne méthode? Un des risques principaux serait de délocaliser à la fois les émissions et les activités économiques. Dans ce cas, on parviendrait à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire de l'Union Européenne, mais on les aurait transférés et au passage généralement amplifiés. L'argument mis en avant est qu'il faut "montrer l'exemple". Cet argument est discutable. Les autres pays concernés risquent de n'y voir soit que de la naïveté, soit de l'outrecuidance. On ne peut espérer parvenir à régler la question du réchauffement climatique sans avoir défini un cadre global et équitable impliquant nécessairement les deux principaux acteurs concernés: la Chine et les Etats-Unis. L'Union Européenne qui ne représente que 12% des émissions de gaz à effet de serre, ne peut prétendre régler lez problème à elle seule.  On peut donc s’interroger sur la célérité de la Commission Européenne à émettre des directives: s'agit-il de sauver la planète ou de donner satisfaction aux fonctionnaires concernés? Est-ce du courage, ou de l'aveuglement? 


lundi 12 mars 2012

L'immatériel ne peut se passer du réel / No immaterial economy without real economy

The immaterial economy cannot work without any real econonomy. The hope that it might provide prosperity by itself has lead to the present crisis. In fact, the main activities it has generated are finance and speculation which have been more destructive than creative of value. By itself, as other technological tools, its results depend upon the type opf policy which is conducted and the present effects are mainly the result of the neoliberal policy. It has generated multiple bubble, followed each time by a deeper crisis. On the contrary, a society basec upon knowledge and creation which is also "immaterial", can become the best way to continue human progress, wxithout harming the environment, while providing a deep feeling of self-fullfillment to people. We are still far from such a situation, but the present evolution is leading us in this direction.

L’économie immatérielle ne peut pas se passer de l’économie réelle, celle qui a besoin de matière et d’énergie. A elle-seule, elle ne permet pas, tout au moins dans les conditions actuelles, de produire suffisamment de valeur pour compenser l’absence d’activités industrielles. Les principaux revenus qu’elle génère, sont créés dans le secteur financier, en faisant intervenir des mécanismes spéculatifs, qui sont pour le moment beaucoup plus destructeurs que créateurs de valeur.
   En fait, comme beaucoup d’outils technologiques, ses effets dépendent surtout de la manière dont elle est mise en œuvre. Les aspects les plus négatifs, qui ont conduit à la crise financière de 2008, sont avant tout liés à son développement dans le cadre de la politique néolibérale, qui vise à l’exploiter dans le simple but de maximiser des profits de nature spéculative. L’absence de prise en compte de l’intérêt général, dans les mécanismes de décision, conduit à une attitude générale d’irresponsabilité, à travers des mécanismes qui dissocient de plus en plus les revenus perçus de la création de valeur réelle.
   Au contraire, une économie immatérielle favorisant l’émergence d’une société du savoir et de la création représente sans doute le principal moyen de faire progresser la société, tout en permettant  l’épanouissement des individus. Dans une véritable société du savoir et de la création, les valeurs intellectuelles et spirituelles peuvent devenir prépondérantes par rapport aux valeurs purement matérielles. Force est de constater, que l’on est encore loin d’une telle situation aujourd’hui. L’évolution engagée devrait néanmoins permettre d’y parvenir à terme, au bout d’un cheminement qui risque d’être irrégulier et chaotique, à moins qu’un effondrement global ne vienne en interrompre le cours.