The last book by Pascal Bruckner is a good exemple of a series of books which aim at gaining a wide audience by criticizing the warnings that ecology is providing. Although the author is not a scientist, his lack of knowledge of the subject itself is appaling. The main claim, which is far from new, is that ecology is an antihumanism. His superficicial review of ecological positions misses the real questions that we have to consider today. How ecology can become a central issue shared by everyone, rather than being supported by small groups? How to promote a truly democratic debate rather than activist positions, incompatible with an authentic thinking.
L'antiécologie représente un filon d'édition auquel différents auteurs allant de Claude Allègre à Luc Ferry, en passant par bien d'autres, se sont adonnés avec délectation. Le dernier ouvrage de Pascal Bruckner "Le fanatisme de l'Apocalypse- Sauver la Terre, punir l'homme" est une illustration de la façon d'exploiter ce filon. Suggérant que l'écologie, du moins celle qui avertit des dangers à venir, est le fait d'une secte s'appuyant sur des positions souvent ridicules, voire cocasses, il reprend la vieille thèse de Luc Ferry consistant à affirmer que l'écologie est un antihumanisme, conduisant à un nouveau fascisme. Au passage, il montre qu'il n'a pas pris le soin d'étudier son sujet, en faisant preuve d'une grande incompréhension de questions essentielles telles que celles qui concernent le réchauffement climatique. Il passe ainsi à côté de la véritable question, qui est de savoir quelle place l'écologie peut occuper dans notre société, comment elle peut devenir la préoccupation de tous, plutôt que l'apanage d'un petit groupe et comment promouvoir autour des enjeux qu'elle représente. un vaste débat démocratique plutôt qu'un activisme incompatible avec une pensée véritable.