Comme l’illustre le cas de la micro-informatique, les principaux progrès technologiques accomplis récemment se situent à des échelles de plus en plus réduites. On a qualifié de nanotechnologies, toutes les technologies qui opèrent à une échelle proche du nanomètre (10-9 m). On est alors proche des échelles atomiques, qui se situent au niveau de l’Angström (10 -10 m). A l’échelle du nanomètre ou de la dizaine de nanomètres les matériaux présentent fréquemment des propriétés différentes de celles qui sont observées à l’échelle macroscopique. En outre à cette échelle, on observe des structures spécifiques de la matière, qui peuvent conduire à des performances particulièrement élevées.
On peut notamment réaliser des
nanotubes de carbone de 1,5 nm de diamètre, qui présentent une résistance à la
traction extrêmement élevée. Ils possèdent également des propriétés
électriques, chimiques et optiques très spécifiques, qui sont intéressantes
pour de nombreuses applications.
A l’échelle atomique
interviennent des phénomènes quantiques, qui sont largement exploités dès à
présent dans de nombreuses applications, telles que lasers, horloges atomiques
ou diodes électroluminescentes. L’électronique des semi-conducteurs, qui fait
appel à des mécanismes quantiques, joue un rôle essentiel pour la technologie
des ordinateurs et des téléphones portables, de la télécommunication à
haut-débit, des lecteurs de CD et de codes-barres[1]