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vendredi 8 juillet 2016

Le rapport Meadows 45 ans plus tard / The Meadows report 45 years later

The Meadows report was initially published in 1972. Entitled "The Limits to Growth", it forecast a collapse of the world economic system, due to the rarefaction of natural resources as a result of the GDP exponential growth. It was a pionieering work, dealing with a global system including the whole world and its environment. It introduced also the concept of "collapse", which has become familiar with the book published by Jared Diamond. It was strongly opposed by most economists and those who perceived it as a threat for their business. The concept of sustainable development was introduced, in order to show that development is acceptable if it remains virtuous enough.  The idea of green growth intended to transform a threat into an opportunity. The Meadows report is very timely and challenling presently, as the turndown it predicted should occur quite soon. The simulation operated with theWorld3 model forecast a beginning of collapse for the world economy by 2015 and a drop of the world population resulting from a lack of resources towards 2030. It is therefore quitev appropriate to investigate quite carefully the results of the report, as recommended by Gaël Giraud, Chief Economist of the French Agency for Development (AFD). In fact, most of the recent work tends to confirm the conclusions of the report. The evolution followed during forty years, is in rather good accordance with  the evolution predicted. It is still too early to  check the evolution predicted during the downfall period, although the beginning of the economic crisis in the Western countries can be related to some extent to a rarefaction of oil resources. Supplementary negative factors, which were not taken into account in the Meadows report have to be taken into account, including global warming and a demographic transition slower than initially anticipated. It seems therefore essential to revisit carefully the conclusions of the report and to undertake appropriate actions, in order to reduce the consumption of natural resources and to prevent further environment and land degradation.

Le rapport Meadows a été publié en 1972 et date déjà de près d'un demi-siècle. Intitulé "Les limites de la croissance" (traduit en français sous le titre "Halte à la croissance"), il prévoyait un effondrement du système technico-économique mondial, sous l'effet de la raréfaction progressive des ressources disponibles, causée par la croissance exponentielle du PIB et de la consommation corrélative de ressources. Ce rapport était particulièrement novateur, car il envisageait pour la première fois l'ensemble formé par l'économie et l'environnement comme un système mondial. Il introduisait également l'idée d'effondrement qui était mal perçue à l'époque et qui a été depuis popularisée par Jared Diamond.  Ce rapport fut vivement combattu d'une part par les économistes qui admettaient mal cette incursion sur des territoires qu'ils prétendaient bien balisés et par tous ceux qui voyaient dans ce document une menace à l'égard de leur manière d'agir et donc de leurs intérêts. Le concept de développement durable fut inventé pour contourner l'obstacle en décrétant que la croissance était acceptable, à condition d'être suffisamment vertueuse.. De la même façon, il est question à présent de croissance verte, afin de transformer les obstacles en "opportunités".
Le rapport Meadows est particulièrement actuel, du fait que ses prédictions pessimistes viennent à échéance. En effet, le modèle World3 prévoyait un début de chute de l'économie mondiale vers 2015 et un début de chute de la population mondiale par manque de ressources vers 2030. C'est pourquoi, il est particulièrement important, comme le souligne Gaël Giraud, de revisiter aujourd'hui les conclusions de ce rapport.

lundi 10 février 2014

La mystique de la croissance / The mystique of growth

Dominique Meda, Professor of Sociology at the University Paris-Dauphine, is a brilliant representative of the french educationnal system. Her last look is about the central position of "growth" in our present economic system, which is so dominant that it appears as a central belief or even a "mystique". In her view, this permanent reference to the economic growth is detrimental to the environment and even to the level of hapiness. The GDP should not used any more for measuring the economic success and the cost of negative externalities generated by the economic activities should be taken into account. All this, altough cleraly presented, is not really new.The most original part of the book refers to the need of founding a new system of ethical values. Still, the reference to Ancient Greece is not completely convincing. Ancient Greeks have left an Advanced civilization. Still, hybris was present at least at the same level as nowadays. The Parthénon was built as a result of a plundering by Athens of other Cities. The liberty of the philosophers was paid by the existence of slavery. The greek myphology, although rich and meaningful, cannot be used presently as a support for a new system of values. This important issue remains therefore open.


Dominique Méda, professeure de sociologie à l'Université Paris-Dauphine, est une surdouée: ancienne élève de l'ENS, de l'ENA et agrégée de philosophie. Aussi, son ouvrage "La mystique de la croissance" ne peut qu'attirer l'attention. Le souhait de développer une économie alternative, plus soucieuse de l'environnement et du bonheur humain est également séduisant. Dominique Meda prend la suite de différents auteurs, dont Tim Jackson et Jean Gadrey qu'elle cite soigneusement. Elle plaide pour une rupture avec nos "sociétés fondées sur la croissance".  Pour rompre avec la "mystique de la croissance", jugée incompatible avec la préservation de l'environnement, elle préconise de changer d'indicateurs et de ne plus mesurer le succès économique à l'aune du PIB. Il faut également attribuer une valeur à la nature et, dès lors, affecter d'un coût les externalités négatives générées par l'économie.
Pour autant, elle se garde de parler de décroissance, préférant évoquer un découplage entre la prospérité économique et la consommation de ressources. Il s'agit d'encadrer l'économie dans des règles, "de manière à ce que la qualité du travail et celle de l'emploi soient toujours prises en compte dans le processus de production".  Pour cela, il faut définir des critères éthiques permettant d'aboutir à une "moralisation" de la production.
Toute cette analyse est bien structurée et mesurée, à l'écart de tout schématisme qui serait inadapté face à des problèmes complexes. Pourtant, dans le contexte difficile que traverse la France, bien des questions demeurent quant à la façon d'adopter un programme alternatif, qui marquerait une véritable rupture. L'ouvrage n'aborde pas la question des contraintes imposées par la mondialisation, ni les conséquences de la financiarisation croissante qui a marqué l'ensemble des économies et tout particulièrement la France. L'Etat, endetté,  est-il vraiment capable d'assurer une "reconversion écologique"? Et quelles en serait le contenu concret?
Un des points intéressants de l'ouvrage consiste à placer au centre de la reconversion écologique. la refondation des valeurs. Pourtant, l'idée proposée en conclusion de vouloir renouer avec les idéaux et les valeurs du monde grec ne paraît guère convaincante. Les anciens Grecs ont connu l'hybris avec la même intensité que nos contemporains, quoiqu'avec des moyens techniques plus réduits. Le Parthénon a été construit par Athènes en pillant les autres Cités grecques. Les philosophes n'ont pu discourir, qu'au prix de l'esclavage. Certes les anciens Grecs nous ont laissé une culture raffinée, mais on ne voit guère comment leur mythologie pourrait donner un sens au Monde actuel. On a ainsi le sentiment que l'auteur cède au plaisir d'une fiction littéraire aux dépens de la réalité historique.

lundi 20 juin 2011

Vivre la fin des temps d'après Slavoj Zizek/ Living in the End Times by Slavoj Zizek

Slavoj Zizek presents an interesting analysis of the present crisis, which he describes in apocalyptic terms. For Slavoj Zizek, the end of "Metanarratives" or "Big stories" is a loss, as we are facing the need to save humanity.  He advocates for a collective effort, which is certainly a necessity. Presenting "communism" as the only alternative seems more dubious. It shows the gap which tends to widen between an economic and environmental reality which changes rapidly, and political concepts which remain basically the same as more than a century ago, at a time when economy was quite different.

Slavoj Zizek est devenu un des penseurs les plus en vue, en tant que représentant de la "pop philosophie". Le terme de "pop philosophie" parait quelque peu usurpé,  car Slavoj Zizek est un penseur subtil, qui aime le paradoxe et qui est souvent difficile à suivre. Toujours est-il que cette réputation et sa faconde naturelle l'aident à se faire connaitre des média, ce qui est devenu la condition essentielle pour réussir en philosophie comme en littérature. 

samedi 4 juin 2011

La transition démographique / Demographic transition

Human demography has exploded since the beginning of the industrial era. Pursuing such a growth would have dramatic consequences, as the Earth would become too small for humanity. Fortunately this growth tends to slow down. World population might stabilize itself at around 9 billion inhabitants. China and India have succeeded in limiting the growth of the population and have improved their standards of life. But this evolution is still uncertain. The demographic transition remains a necessity and a priority is certainly to help it happening.
 
La démographie humaine a explosé depuis le début de l'ère industrielle. Une poursuite sans limites de cette expansion se heurterait fatalement aux limites d'une terre devenue trop petite pour abriter l'humanité. Cette croissance est pourtant en train de s'infléchir et la population humaine pourrait d'ici 2050 se stabiliser à un niveau proche de 9 milliards d'habitants. La Chine et l'Inde ont réussi à maîtriser leur croissance démographique et voient leur niveau de vie s'améliorer.

vendredi 27 mai 2011

Le développement durable est-il compatible avec le second principe?


                    
L’économiste N. Georgescu-Roegen a été le premier à concevoir la portée très générale de la génération d’entropie et à introduire ce concept dans le champ de l’économie. Il a montré que toute activité humaine produit des changements irréversibles dans la nature, en générant de l’entropie, c'est-à-dire plus de désordre dans l’univers. La génération d’entropie est liée d’une part à la consommation d’énergie et d’autre part au rejet de déchets dans l’environnement. Elle résulte du second principe de la thermodynamique qui indique que l'entropie d'un système isolé ne peut que croître.
  

lundi 9 mai 2011

Anticiper les ruptures

RuptureLe système technico-économique actuel, conçu sur le principe d'une croissance indéfinie de la consommation d'énergie et de ressources naturelles, n'est pas durable. Des ruptures, soit positives, apportant de nouvelles solutions aux défis actuels, soit négatives, consistant en adaptations brutales et non voulues, au principe de réalité, et plus vraisemblablement une combinaison des deux sont donc inéluctables.
Ces ruptures concernent l’ensemble de l’économie et de la société. Elles vont affecter notamment les domaines technologiques, sociétaux (mutations comportementales et organisationnelles), économiques et financiers.
Les ruptures négatives prendront la forme de crises énergétiques ou écologiques (par exemple sous forme d’un réchauffement climatique catastrophique). Face à ces situations de rupture, il est nécessaire d’améliorer la résilience de notre système technico-économique. Dans la perspective d’éventuelles crises énergétiques et / ou écologiques, il importe d’étudier toutes les options qui permettent d’économiser l’énergie, de diversifier les sources énergétiques et de renforcer l’autonomie énergétique à différents niveaux (local, national, européen)

jeudi 5 mai 2011

Changer le monde par Jean-Marc Jancovici

Jean-Marc Jancovici vient de publier aux éditions Calmann-lévy. un nouvel ouvrage, conforme à la ligne qu'il défend depuis des années. Il part du constat que l’énergie procède de la transformation de la matière. L’économie n’étant rien d’autre qu’une machine à transformer des ressources, nos sociétés industrielles sont de plus en plus gourmandes en énergie, alors même que les stocks susceptibles de leur en fournir, que ce soit du charbon, du pétrole ou de l’uranium, diminuent inexorablement.
 Selon les termes de l'éditeur,  partant de ce constat, Jean-Marc Jancovici considère "que les espoirs placés par nos gouvernants dans la reprise de la croissance sont illusoires et dangereux : dans une économie monde qui dépend des énergies fossiles, plus vite la croissance repartira, plus vite arrivera le prochain choc pétrolier qui la tuera à nouveau".
    Il faut sortir de cette spirale infernale. L’éolien, le solaire seraient-ils une solution ? Billevesées, d'après J.-M. Jancovici : "leur coût est astronomique et leur contribution actuelle, insignifiante. Le nucléaire, alors ? C’est pour lui, souvent une excellente formule de transition, qu’il faut perfectionner et développer.
  

jeudi 28 avril 2011

Une crise énergétique parait inéluctable

Satisfaire la demande mondiale d'énergie va devenir de plus en plus difficile dans les années à venir.  La demande d'énergie devrait continuer à croître dans les années à venir, en raison de la progression de la démographie et du niveau de vie.   
Face à cette demande, l’offre d’énergie primaire est assurée actuellement à 80% par des énergies fossiles dont la part dans la fourniture d’énergie ne va évoluer que lentement. Cette situation pose de grave problèmes, à la fois en ce qui concerne la manière de répondre à la demande future et en termes de protection de l’environnement. Des signes convergents montrent qu'un plafond de la production pétrolière  a été atteint ou devrait être atteint prochainement. L’Arabie Saoudite, elle même, semble avoir des difficultés à faire monter son niveau de production.En outre, les facteurs géopolitiques aggravent les risques qui pèsent sur la sécurité des approvisionnements, comme le montre notamment la situation en Lybie

dimanche 27 mars 2011

Sera-t-il possible de nourrir la population humaine en 2050 ?

La demande alimentaire mondiale devrait fortement progresser dans les années à venir, en raison de la croissance de la démographie et d'une augmentation de la consommation moyenne par habitant. L'alimentation devient de plus en plus riche en viande et en poisson. L'élevage et l'aquaculture, qui se développe de plus en plus, vont consommer une part croissante des cultures de base.
Or la superficie de terre arables n'augmente pratiquement plus depuis 1970, comme le montre le graphique ci-dessus. Elle est restée d'environ 1,4 Milliard d'hectares, malgré une augmentation de la superficie de terres arables en Asie, qui a été compensée par une perte sensiblement équivalente en Europe. Dans l'avenir, il reste en principe possible de mobiliser une superficie supplémentaire de terres arables, mais du fait des pertes de terres arables par érosion ou salinisation et en raison de la tendance à affecter les sols vers d'autres usages dans les pays développés, il reste difficile de savoir, quel sera le résultat net de l'évolution, qui pourra conduire à une réduction globale de la superficie de terres arables ou à un gain limité. La productivité qui avait beaucoup progressé au cours de la "révolution verte" tend à plafonner. Les gains de productivité risquent en outre d'être limités en raison d'un accès plus difficile à l'énergie et à l'eau. Pour toutes ces raisons, il sera de plus en plus difficile de boucler le bilan alimentaire.

vendredi 25 mars 2011

Répondre à la croissance de la demande d’énergie va devenir de plus en plus difficile.

      La demande d’énergie devrait continuer à croitre dans les années à venir, en raison de la       progression de la démographie et de l’amélioration du niveau de vie, comme le montre le       graphique basé sur les dernières informations de l'AIE (World Energy Outlook 2010).
Face à cette demande, l’offre d’énergie primaire est assurée actuellement, comme le montre le graphique ci-dessus,  à 80% par des énergies fossiles dont la part dans la fourniture d’énergie ne va évoluer que lentement. Cette situation pose de grave problèmes, à la fois en ce qui concerne la manière de répondre à la demande future et en termes de protection de l’environnement.

samedi 26 février 2011

La croissance de la complexité

Image d'un ensemble fractal de Mandelbr
      1)  Dans l’ouvrage « L’avenir en question », la croissance de la complexité dont il est question, concerne le système technico-économique. Cette complexité est définie comme la taille minimale d'un programme permettant de générer le système sur une machine de Turing universelle. Elle représente donc la quantité minimale d'information nécessaire pour construire ce système..