Western countries, which are used to benefit from all kinds of protection against any kinds of risk, seem to become progressively dominated by fear. As shown by the sociologist Ulrich Beck, risk is becoming the decisive factor of choice.
New technologies, nuclear, radio-waves, GMO's, chemistry or food industries generate a systematic fear. This fear is largely irrational, as the public opinion has a wrong perception of probabilities and requires a zero-risk which cannot be achieved in any situation. In France this attitude has lead to incorporate the Precautionary Principle in the Constitution. The application of this principle can have very harmful consequences, as it is a strong incentive for inaction and refusal of any action. It shows how fear is becoming a major driver in these western societies, which seem more and more frightened by the future.
La société des pays occidentaux, habituée à vivre au sein d’un milieu protecteur qui lui assurait une protection contre tous les risques possibles, est devenue paradoxalement une société de la peur, dans laquelle éviter un risque devient un facteur décisif de choix. Le sociologue allemand Ulrich Beck a montré que pour cette société la répartition des risques constitue un critère plus important que la répartition des richesses[1]. Les risques ne sont plus attribués à une nature dont les manifestations catastrophiques seraient imprévisibles, mais sont systématiquement rejetés sur une décision humaine. La science et la technologie deviennent les principales responsables d’une situation qu’elles auraient du permettre d’éviter.
Les risques associés aux nouvelles technologies, que ce soit dans le domaine du nucléaire, des OGM, de la chimie ou de la santé, suscitent une peur généralisée vis-à-vis de toute nouveauté. Les anticipations de catastrophes prennent le pas sur les attentes optimistes. La société n’est plus simplement une société du risque, mais devient une société de la peur[2].