Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

samedi 31 août 2013

L'économie du Bien commun / The Economy for the Common Good


The Forum "Imagine the Commun Good" was recently held in Paris. During the Forum, one of the central issues was related to the possibility of setting the Common good at the center of the economy. It requires a new logic referring to ethics and not only to competition and profit. Some of the potential tools for creating a "sharing economy" were also discussed.
A major question is to know how to proceed for reaching such a goal. Simple personal initiatives, although useful, are probably not sufficient for achieving this result within the present system. An etatic regulation is difficult to put in place within a democratic country and may lead to dictatorship if imposed to the majority.
Therefore, Common good can remain only an orientation which can be implemented at all levels, personnal or collective, without any dogma but by spreading the conviction that the survival of our society depends upon the will to implement such a program.

Un forum international consacré au Bien commun s'est tenu du 25 au 28 août à Paris. Au cours de ce forum, différents intervenants ont évoqué la façon de placer le Bien commun au centre de l'économie. Pour y parvenir il est nécessaire de sortir de la logique actuelle de compétition et de profit, en introduisant des principes éthiques dans la conduite de l'économie. Il est nécessaire d'autre part de mettre en place des moyens pour parvenir à une "économie de partage".
Toute la question est bien sûr de savoir comment y parvenir. Il est peu probable que la simple initiative personnelle puisse suffire dans le cadre du système actuel. Si l'on accepte la nature humaine telle qu'elle est, il est peu vraisemblable qu'elle se transforme du jour au lendemain, en se tournant vers l'intérêt général et en acceptant de le faire prévaloir sur les intérêts individuels. Un dispositif de régulation étatique peut être difficile à mettre en place dans un cadre démocratique et s'il est imposé par le pouvoir, il risque fort de mener à une dictature, avec toutes les dérives possibles qui en découlent.
Dans ces conditions, le Bien Commun doit rester une orientation, même si le but en lui même (une économie fondée sur le Bien Commun) paraît pour le moment inatteignable.  Les moyens pour mettre en oeuvre une économie du Bien commun doivent être pensés à tous les niveaux: individuel, associatif, entrepreneurial et gouvernemental, en se gardant de tout dogmatisme, mais en restant fidèle à une orientation qui conditionne la survie de la société..

jeudi 22 août 2013

From a solid to a gaseous society / De la société solide à la société gazeuse

Zygmunt Bauman has described the present society as "liquid", ever more flexible and  insecure, expressing his nostalgia for the more stable societies of the past. It is possible to develop this metaphor, considering that society can undergo through various states, from "solid" to "gaseous". If the constraints are very strong, the society becomes freezed and solid, as USSR before its fall. At the opposite, in the case of a complete deregulation, it becomes more and more volatile. The "gaseous" society tends to break down, beacause it has lost all the cohesion forces, as it happened in 2008, due to the excess of deregulation introduced by the neoliberal ideology. Therefore some compromise is needed between these two extremes. By refining this metaphor, some composite structure seems required, with solid bones for ensuring enough stability, soft matter, able to move without breaking, and some liquid and even gas circulation for irrigating the social organisation. 

 Zygmunt Bauman avait évoqué une société "liquide", en constatant que la cohésion sociale s'était amoindrie et que la société évoluait vers toujours plus de flexibilité et de précarité. Il exprimait ainsi la nostalgie des sociétés plus stables du passé. Poursuivant cette métaphore, on peut parler de société "solide" et "gazeuse". Si les contraintes imposées sont trop nombreuses et si l’organisation de la société est trop rigide, le système économique et social devient incapable de changer et donc de s’adapter. La société est alors figée et "solide", en devenant incapable de se transformer. Dans le passé, c'est ce qui est arrivé à l'empire chinois. Plus récemment, ce fut le cas de l'URSS. L'organisation sociale court alors le risque de s’effondrer brusquement, comme ce fut le cas de l’URSS en 1991. La tentative de réforme opérée par Gorbatchev, intervenue trop tard, contribua à précipiter la chute. A l'inverse, dans un système totalement dérégulé, les individus tendent à agir dans le sens de leur unique intérêt et le système devient de plus en plus "volatil". La société devient "gazeuse", en l'absence de toute cohésion. Soumise à de fortes turbulences, elle peut tendre rapidement vers un  fonctionnement chaotique. C’est la situation qu'a connu le système néolibéral, caractérisée par une très grande volatilité des cours boursiers ainsi que par une succession de bulles et de crises. Ce comportement s'est traduit par la crise de 2008. 

mercredi 21 août 2013

A qui appartient l'avenir? / Who owns the future

In his book "Who owns the future", Jaron Lanier criticizes the way the digital economy has grown. He considers as unfair the disymetric link which has been established between the companies controling the social networks and the participants. As a pionner of "virtual reality", Jaron Lanier knows well the situation he describes. He helps to deconstruct some of the illusions surrounding the "immaterial ecnomy". He shows that if no adequate measures are decided, it might play quite a negative role, by increasing unemployement and social inequalities.In the present society "information" tends to play the same role as "capital" in the indusrial society. Those who detain the information can derive profit by exploiting the work done by others.
The analysis presented in the book is not quite complete. The ralationship netween finance and the digital economy is only briefly mentioned whreas its economic impact seems much bigger than the impact of social networks. Still the book is quite stimulating and might help to improve our views concerning the way the digital economy should evolve.

Dans son ouvrage "Who owns the future", Jaron Lanier critique la façon dont l'économie numérique s'est développée et en particulier la relation dissymétrique que les compagnies gérant les réseaux sociaux entretiennent avec leurs participants. L'ouvrage de Jaron Lanier est intéressant à de multiples égards. D'abord, parce que l'auteur connait bien le milieu dont il parle, ayant été l'un des pionniers de la "réalité virtuelle". Ensuite, parce qu'il peut aider à se dégager de quelques illusions concernant les vertus de 'l'économie immatérielle". Il montre en effet que si l'on n'y prend pas garde, elle pourrait conduire à un chômage massif , à des inégalités croissantes et à une progressive disparition des classes moyennes.

mardi 20 août 2013

Les réseaux intelligents et la pensée magique / Smart grids and magical thinking


Smart grids are very trendy nowadays as they seem to enable the building up of a new kind of energy Internet. They are supposed to bring a solution to a difficult problem: how to deal with the intermittent production of electricity by renewable sources? What to do when there is no wind, and how to provide electricity at peak load , in the evening or early morning, when the sun shines only during the day? A technical solution requires a back-up, either by fossil-fuel power plants or storage units. But, presently, electricity storage is not economically affordable and back-up by fossil fuels is not very attractive. Therefore, "smart grids' are presented as the solution to the problem  There is no doubt that in the area of electricity transportation, as in any other area, numerical technologies have an important role to play for the automation and on-line optimization of the grid. Still, no intelligent grid can provide energy from nowhere, and smart grids cannot compensate an unbalance between supply and demand, except by cutting the supply to some selected users when the demand exceeds the available power. At least refering to "smart grids" is a good way to avoid providing any other answer. 'Smart" is the magic word which can be put forward in any circumstance. It can help also to justify overcosts and large investments, as "intelligence" is always expensive!

Le thème des "réseaux intelligents" est un exemple intéressant de la façon dont la pensée magique peut se déployer en apportant de fausses solutions à des problèmes réels. Au départ, il s'agit de répondre à un problème difficile. Comment compenser l'intermittence des sources d'énergie renouvelable? Comment faire lorsque les éoliennes ne produisent pas d'électricité, parce qu'il n'y a pas de vent et qu'il faut assurer une pointe de demande? Comment fournir de l'électricité le soir ou de bon matin, lorsque le rayonnement solaire ne peut fournir d'électricité que durant la journée? La solution technique au problème consiste à mettre en route des centrales fonctionnant avec des combustibles fossiles ou éventuellement mettre en oeuvre des systèmes de stockage d'énergie. Les systèmes de stockage d'énergie sont actuellement jugés comme étant beaucoup trop coûteux et assurer le back-up par du combustible fossile est une solution jugée "non présentable". C'est la raison pour laquelle, on préfère dire que le problème sera réglé par des "réseaux intelligents". Comme toutes les technologies, le transport de l'électricité bénéficie des technologies numériques, qui permettent d'assurer son automatisation et même l'optimisation des conditions de fonctionnement en temps réel. Par contre elles ne permettent pas de créer de l'énergie venant de nulle part. Quelle que soit "l'intelligence" d'un réseau, on ne voit pas comment il peut résoudre le problème d'un déséquilibre entre l'offre et la demande, autrement qu'en faisant appel à des sources d'énergie modulables (c'est à dire fossiles) ou à des stockages, qui ne peuvent se développer dans les conditions économiques actuelles. Au mieux, le réseau intelligent peut imposer des délestages à des clients jugés non prioritaires pour "effacer" une pointe de demande.  
Mais de cette façon, il existe une réponse toute prête à la question de savoir comment gérer l'intermittence: on fera appel aux réseaux intelligents.  Expliquer comment y parvenir est sans doute trop compliqué pour être expliqué autrement que par un vague schéma. "Intelligent" est le terme magique, qui permet de ne pas répondre aux questions.

lundi 19 août 2013

Les transports du futur / Future transportation

    
During many years, transportation means seemed to evolve only slowly through an incremental progress.: cars driven by internal combustion engines, planes by turboreactors, ships equiped with diesel groups. Now many new ideas seem to emerge and evolve rapidly. Three main groups of innovations can be considered:
- Fully automated vehicles: cars, ships, but also planes, which will not need any pilot (PPlane concept).
- New propulsion systems: hydrid propulsion for cars, ships but also for planes, making possible during the descent to recover a part of the energy required for the ascent, hydrogen as a fuel for casr, but also and probably more promising for ships and planes, electric vehicles, with inductive transmission during motion, along "an electric road".
- New sustentation systems and ultra-high speed transportation: vactrain transported at 2500 mph in a vacuum tunnel, hypersonic planes, morphic surfaces, tropospheric solar zeppelin, suspended vehicles (cable or rail) in urban areas, adjustable slidewalks.
All ideas will not succeed. Still, this come back of imagination and talent demonstrates that we are entering into a world of intelligence and creation, which will open a whole array of very diverse options, from new ways of walking to hypersonic transportation 

Depuis des dizaines d'années, les principaux moyens de transport semblaient figés: automobiles et moteurs à combustion interne, avions propulsés par turboréacteurs, paquebots équipés de groupes diesel. .
Actuellement, le paysage paraît changer: de nouvelles solutions, qui n'auraient pas été imaginées, il y a seulement quelques années apparaissent et se développent rapidement. Ces innovations concernent l'ensemble des transports air, terre et mer. Elles sont trop nombreuses pour être récapitulées en quelques lignes, mais peuvent être classées en trois grandes catégories:

mercredi 7 août 2013

Energie perpétuelle gratuite (libre) / Perpetual free Energy


The idea of a perpetual free Energy encounters a wide interest, as shown by the numerous articles and videos which can be found on the Web, describing machines able to display an efficiency "higher than 100%". It is specially popular among all the adepts of New Age movements. This is a good exemple of a new kind of magic thinking, and of a regression of reason. The adepts mention numerous experiments "proving" the existence of such a free energy. The beauty of science lies in the fact that it is not necessary to ananalyze the detailed mechanism of such machines, for knowing  that they cannot work. Admitting that they do work would mean that Science as a whole is wrong. Perhaps in the future, some new source of energy will be found, but then it will require a new kind of science. High level scientists would be eager to find it out. But this time has not come yet.

L'idée d'une "énergie perpétuelle gratuite (ou libre)", qu'il suffirait de prélever sur l'espace environnant, rencontre un vif succès, notamment auprès de tous les adeptes du New Age ou d'une pensée alternative.  Tesla en avait rêve, mais sans jamais en établir l'existence. A son époque, l'existence de l'éther était encore admise. Elle représente un bel exemple de régression de la pensée et de l'irruption d'une pensée magique dans le monde contemporain. La conviction dont font preuve ses adeptes est dangereuse, car elle ne laisse pas de place au dialogue. Ceux qui n'admettent pas le concept sont des complices des compagnies pétrolières, qui empêchent l'énergie libre d'être adoptée par tous, en ruinant leurs activités. L'un des principaux instigateurs du concept d'énergie libre a pu bénéficier du soutien d'Adolf Hitler qui avait donné l'ordre de lui fournir toute l'aide possible.

Entre utopie et principe de réalité / Between utopia and realpolitik


Alternative projects for a new world governance system are most often utopic. Some are even dangerous, as they can lead to the creation of activist movements, which intend to promulgate what is right or false, opening the way to a new kind of totalitarism, or some kind of magic thinking. On the other hand, sticking to the "reality principle", which considers any idealistic thinking as naive or hypocrite, leads to conflicts and to the destruction of human environment. Therefore finding a compromise, the "right middle" between this two attitudes is vital for the future. Therefore, rather than pretending to bring ready-made solutions, it seems more important to make mentalities to evolve through education and dialogue.

Les projets de vision alternative du monde restent souvent utopiques. Ils peuvent être défendus avec acharnement, même s’ils se situent en complet décalage avec la réalité présente ou future. Dans certains cas, la défense d’un tel projet peut même prendre la forme d’un activisme, pratiquant la désinformation et utilisant des méthodes d’intimidation. Elle prétend alors incarner l’opinion, même si elle n’est que l’expression d’une minorité. Elle peut aussi s’apparenter à une pensée magique, prête à imaginer le monde, non pas tel qu’il est, mais tel qu’il devrait être. La pensée magique refuse de prendre en compte les objections scientifiques, qui ne seraient pas conformes à sa vision. Elle s’associe fréquemment à la pensée New Age, pour imaginer des options fantaisistes.
   De telles utopies, imposées par une minorité agissante, débouchent en général sur de graves désillusions. Ainsi, certaines formes d’activisme écologique, en refusant tout débat ouvert, risquent de mener à des impasses et de détourner de l’écologie une large partie de l’opinion. Les mouvements anarchistes, tout en proclamant des principes d’autogestion, n’hésitent pas à imposer leur point de vue par l’intimidation physique ou morale et peuvent même être tentés de poursuivre des actions terroristes.

mardi 6 août 2013

Théorie des jeux et réchauffement climatique / Game theory and global warming


Global warming is presently widely accepted as a fact and its potentially dramatic consequences are well known. Still, it is easy to recognize that the international community is very far from an agreement concerning an action plan to be implemented at a world wide level. This situation may seem puzzling. Is it due to an incapacity of human nature to recognize the reality of an imminent catastrophe? The explanation lies rather in the contradiction between individual and collective interest in this case. Actions to be taken for preventing global warming represent a heavy cost and are detremental to the economic competitiveness within a global market. Therefore, from a game theory viewpoint, each player will try to convince the other players to accept to take the actions, while postponing as long as possible his own actions. Such an attitude will be especially favoured when international negociations are dominated by competition and political cynicism. Presently, the major emitters of Green House Gases, China and United States, are giving quite clearly the priority to their economic competitiveness, despite the risk of a catastrophe at a world wide level . For countries willing to act, deciding unilateral actions  is probably not the right policy as it may be interpreted by the other players as an encouragement to their present policy. Reaching an international agreement on a sound basis is the only way to change the way the game is going on.

Il existe actuellement un consensus très large en ce qui concerne le réchauffement climatique, la relation qui existe entre ce réchauffement climatique et les activités humaines, ainsi que sur les actions à entreprendre pour le limiter. Pourtant, alors que la communauté internationale est consciente des implications dramatiques d'un tel réchauffement, elle est encore très loin d'avoir adopté un plan d'action concret avec des contraintes effectives sur les niveaux d'émission. Pour Jean-Pierre Dupuy, ceci tient au fait qu'en dépit de tous les arguments possibles, nous sommes incapables de penser la catastrophe.
   Il existe une autre explication, plus simple, qui tient à la contradiction entre intérêts particuliers et intérêt collectif. A une échelle locale, je peux contribuer à des actions visant à limiter le réchauffement climatique et mon intérêt rejoint l'intérêt général. Pour éviter la catastrophe, il faut que l'ensemble de la population mondiale limite ses émissions de gaz à effet de serre. Toutefois l'impact spécifique des activités menées par un individu ou même une collectivité particulière reste faible. Dans le contexte de la mondialisation, les actions à entreprendre représentent des coûts et une perte de compétitivité. J'ai donc intérêt à ce que les autres appliquent une telle politique, tout en m'en disposant moi-même.

lundi 5 août 2013

Vers un effondrement de la civilisation? / Towards a collapse of civilization?

In the future, a collapse of the human civilization might result from the irreversible destruction of the environment. It has been shown that ecosystems can become unstable beyond a critical threshold. Some scientists consider that a comparatively rapid transition of the biosphere might occur, beyond a certain value of the earth soil fraction, which is devoted to human activities. This fraction reaches already  43%. It might reach 50% in 2025 and 70% in 2060. A critical threshold might be reached before 2050. A rapiddegradation of the biosphere would lead to a  sudden drop of biodiversity and human population. Humanity might enter into a new Dark Age. Such a scenario, although possible, is still far from certain. The future will depend of the road chosen by humanity.

Dans l’avenir, un effondrement au niveau planétaire pourrait être causé par  une destruction irréversible de l’environnement. On a pu montrer qu’un changement brutal peut affecter les écosystèmes à partir du moment où un seuil critique est franchi.
   Certains scientifiques estiment que la biosphère pourrait être affectée par une transition relativement rapide, entraînant une extinction massive des espèces biologiques et une progression spectaculaire de la désertification, au dessus d’une valeur critique de la fraction des sols occupés par l’homme, pour ses besoins, que ce soit l’habitat, l’agriculture ou encore d’autres usages. Cette fraction est déjà d’au moins 43%. Elle pourrait s’élever à 50% en 2025 et à 70% d’ici 2060. Le seuil critique pourrait être atteint avant 2050.

Big data et anticipation / Big data and future forecasting

Weak signals can help to anticipate disruptions, but are often difficult to detect and to onterpretate. Big data might represent a revolution, by providing means to interpretate automatically huge amounts of date. By correlating these huge amounts of data, they can be used for predicting the evolution or even a shift within a system. Bid data are specially valuable for detecting social trends and disruptions. They represent a potential revolution in the area of forecasting. Those companies which are equipped with the most powerful machines are in the best position for taking advantage from the use of Big data.

Les signaux faibles représentent un moyen d'anticiper les ruptures. Toutefois, détecter et interpréter les signaux faibles n'est pas toujours simple.Une révolution en cours concerne les Big data, c'est-à-dire le traitement de bases de données extrêmement étendues, pour en tirer les informations les plus pertinentes. Des algorithmes analogues à ceux qui sont employés pour les moteurs de recherche sont utilisés pour établir des corrélations entre des données qui au départ pouvaient sembler non reliées entre elles. Il est même possible à partir de ces vastes ensembles de données d’élaborer des modèles numériques de systèmes complexes, qui servent à prévoir l’évolution future de tels systèmes.

dimanche 4 août 2013

Signaux faibles / Weak signals



Change and disruptions are difficult to forecast. Weak signals come from the perphery and their meaning seems fist marginal. Weak signals, can remain unnoticed, but when they are systematically collected,   gathered, and correctly interpreted, they can provide indications that a global trend which has been observed for years might be reversed. They help to anticipate major changes occuring in society.Major trends such as delocalization in emerging countries,  urban sprawl or giant supermarkets might be reversed in the near future. It is only by observing weak signals that we can anticipate such disruptions.

 Pour ne pas se trouver pris au dépourvu, face au changement et aux ruptures potentielles, il est nécessaire d’associer trois démarches : observer, comprendre, et imaginer.
   Observer, c’est recueillir le plus possible d’informations pertinentes à travers le travail de veille et d’intelligence économique. Les signaux faibles correspondent à des informations, qui, prises isolément, ne suffisent pas à détecter les changements à venir, mais qui peuvent fournir des indications très utiles lorsqu’elles sont réunies en un faisceau d’indices et analysées en imaginant différents futurs possibles. Les signaux faibles interviennent généralement en périphérie et leur signification semble initialement marginale. Lorsqu'ils sont correctement interprétés, ils peuvent aider à anticiper un changement majeur ou une rupture. Les signaux faibles sont surtout importants lorsqu’ils sont en contradiction avec la tendance lourde du moment. Un signal faible, en conjonction avec d’autres, peut être alors interprété comme l’amorce d’un changement qu’il permet de détecter.

L'auto-organisation de l'économie / Spontaneous order in economy



The idea that society evolves through spontaneous order or through "autopoiesis", according to the terminology introduced by Humberto Maturana and Francesco Varela is now widespread. For the economist Frierich von Hayek, most social institutions have been built through such a "spontaneous order". He considered that it is the only process suited for a modern society.  As a consequence, in economy, the Market is the only mechanism which can enable economy to evolve in a proper way. For Hayek, all state-driven decisions are most of the time arbitrary and tyrannic. His views have provided the theoretical basis for the neoliberal doctrine. Organization through spontaneous order is indeed adaptad to everyday life and planned economy has proven to be a failure in this area. Still, spontaneous order does not imply that the evolution thus followed will reach an optimal or even a viable state. It is clearly not adapted for meeting large planetary challenges, such as global warming. A new form of economic organization combining "spontaneous order" with some planned organization at a worldwide scale remains to be invented

L’idée que la société progresse par « auto-organisation », ou selon l’expression de Humberto Maturana et Francesco Varela par « autopoïèse »[1], est maintenant largement répandue. Elle constitue le point de départ de la théorie des systèmes sociaux du sociologue allemand Niklas Luhmann[2]. Pour Niklas Luhmann, une telle capacité d’auto-organisation de la société est liée avant tout à ses facultés de communication à travers un langage. L’ordre global d’un système auto-organisé s’établit spontanément à partir des interactions entre les différents éléments, individus ou organisations, qui le constituent. Ainsi, les structures complexes du monde vivant relèvent d’un processus d’évolution auto-organisé, à travers le mécanisme de sélection naturelle décrit par Darwin. Partant de la distinction traditionnelle que les Grecs avaient établie entre l'ordre naturel (cosmos) et l'ordre artificiel (taxis), l’économiste Friedrich von Hayek a introduit l’idée d’un « ordre spontané », résultant de l'action humaine, mais qui ne serait pas, pour autant, l’aboutissement d’un dessein conscient.