Change and disruptions are difficult to forecast. Weak signals come from the perphery and their meaning seems fist marginal. Weak signals, can remain unnoticed, but when they are systematically collected, gathered, and correctly interpreted, they can provide indications that a global trend which has been observed for years might be reversed. They help to anticipate major changes occuring in society.Major trends such as delocalization in emerging countries, urban sprawl or giant supermarkets might be reversed in the near future. It is only by observing weak signals that we can anticipate such disruptions.
Pour ne pas se trouver pris au dépourvu, face au changement et aux ruptures potentielles, il est nécessaire d’associer trois démarches : observer, comprendre, et imaginer.
Observer, c’est recueillir le plus possible d’informations pertinentes à travers le travail de veille et d’intelligence économique. Les signaux faibles correspondent à des informations, qui, prises isolément, ne suffisent pas à détecter les changements à venir, mais qui peuvent fournir des indications très utiles lorsqu’elles sont réunies en un faisceau d’indices et analysées en imaginant différents futurs possibles. Les signaux faibles interviennent généralement en périphérie et leur signification semble initialement marginale. Lorsqu'ils sont correctement interprétés, ils peuvent aider à anticiper un changement majeur ou une rupture. Les signaux faibles sont surtout importants lorsqu’ils sont en contradiction avec la tendance lourde du moment. Un signal faible, en conjonction avec d’autres, peut être alors interprété comme l’amorce d’un changement qu’il permet de détecter.
L’observation des signaux faibles s’avère particulièrement utile, pour tester un scénario alternatif par rapport à une évolution observée. Si on imagine, par exemple, comme alternative au mouvement de concentration de la grande distribution, le développement de nouveaux types de commerces de proximité, il est possible de savoir si une telle éventualité est en train ou non d’émerger en recueillant les signaux qui montrent des changements dans les habitudes des consommateurs. Si on peut envisage des scénarios alternatifs de relocalisation, à l’opposé de la tendance lourde de délocalisation dans des pays en voie de développement, on cherchera à suivre les indices marquant une telle inversion de tendance.
Les informations transmises par la presse et les médias ne suffisent pas. Elles sont souvent trop conformes aux schémas établis et occultent les signaux faibles. Pour comprendre la situation dans une région ou dans un pays, il est nécessaire d’aller sur le terrain et de parler avec différents types d’interlocuteurs. Il s’agit d’aller au-delà des propos convenus, pour essayer de comprendre leurs attentes profondes.
Les ruptures sociales sont le plus souvent déclenchées par un changement de mentalité. Ainsi, la chute de l’URSS peut être expliquée par différentes raisons, mais elle est intervenue en l’absence d’intervention extérieure. Si elle s’est produite aussi brutalement, c’est que les dirigeants du pays ne croyaient plus aux vertus du régime en place et étaient prêts à basculer vers un régime plus proche des pratiques occidentales.
La transformation des mentalités joue un rôle essentiel dans tous les domaines, y compris ceux de la science et de la technologie. A un certain moment une découverte débouche parce qu’elle correspond à un besoin. La pénicilline a été développée au moment où il fallait faire face aux ravages de la guerre, de même que l’énergie nucléaire a été maîtrisée, lorsqu’elle est devenue un enjeu majeur au cours de la Seconde Guerre mondiale Cela a été également le cas des premières fusées à longue portée, qui ont été développées en Allemagne, dans le même contexte.
C’est en observant et en comprenant les transformations dans l’attitude et l’état d’esprit d’une société, qu’il est possible d’anticiper d’éventuelles ruptures à venir.
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