Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

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vendredi 23 novembre 2018

L'avenir en péril / Future at risk


The question of the future must now be thought of in a global way. All humanity is concerned by global warming, resource depletion, deforestation or the threat of nuclear weapons. The blog created a decade ago under the title of "the future at stake" was given as a goal to explore these different issues. Ten years later, we have to recognize that the perspective has changed. Not only have the problems not abated but they have become much worse.  The future is at risk, resulting in a change of the title of the blog. To convince oneself of this state of affairs, it is enough to make a brief overview.
Global warming is getting worse and the situation is not likely to improve. The objective of 1.5 ° C mentioned in the latest IPCC report seems a pure fiction. The prospect of limiting the rise in temperature to 2 ° C, which implies a 2-fold reduction in greenhouse gas emissions from emissions in 2000, is moving away quickly. The goals of sustainable development appear to be incompatible with neoliberal globalization, which we are told must be accepted as a fait accompli. Under these conditions, deforestation, the destruction of large tropical forests and the collapse of biodiversity are inevitable. In the international field, tensions are only growing. The use of force is trivialized. Negotiations give way to threats, sanctions and armed interventions. As the cold war seemed to be over, new blocs are emerging, renewing the arms race. The use of so-called "tactical" nuclear weapons is the object of an attempt at trivialization. Missile batteries deployed all around Russia and China meet announcements of "hypersonic gliders". The time required to carry a nuclear missile is shortening dangerously making the entire system more and more unstable.
The potential destruction of nature by overexploitation of its resources and that of humanity by means of nuclear weapons are two sides of the same policy guided by profit and the will to power.  Only a profound cultural change could lead to placing intangible values ​​and the general interest at the center of the agenda. Even if the goal is difficult to reach, any attempt to change the world in such a direction is a step towards the right direction.

La question de l'avenir doit être à présent pensée de manière globale. Toute l'humanité est concernée par le réchauffement climatique, l'épuisement des ressources, la déforestation ou le péril nucléaire. Le blog créé il y a une dizaine d'années sous le titre "l'avenir en question" s'est donné comme but d'explorer ces différentes problématiques. Dix ans plus tard, force est de reconnaître que la perspective a changé. Non seulement les problèmes ne se sont pas atténués mais ils se sont largement aggravés. Les incertitudes débouchent sur l'inquiétude. L'avenir en question devient l'avenir en péril, ce qui entraîne un changement de l'intitulé du blog. Pour se convaincre de cet état de fait, il suffit d'effectuer un bref tour d'horizon.
Dans le domaine de l'écologie, il apparaît de plus en plus clairement que les objectifs visés ne seront pas atteints. L'objectif de 1,5°C tel qu'il est affiché dans le dernier rapport du GIEC relève d'une pure fiction. La perspective d'une limitation de l'élévation de température à 2°C qui suppose une division par 2 de émissions de gaz à effet de serre par rapport aux émissions de l'année 2000 s'éloigne rapidement. Les objectifs de développement durable apparaissent incompatibles avec la globalisation néolibérale, dont on nous dit qu'elle doit être acceptée comme un fait accompli. Dans ces conditions, la déforestation, la destruction des grandes forêts tropicales et l'effondrement de la biodiversité apparaissent inévitables. Dans le domaine international, les tensions ne font que croître. L'usage de la force est  banalisé.  Les  négociations cèdent la place aux menaces, aux sanctions et aux interventions armées. Alors que la guerre froide semblait terminée, de nouveaux blocs se constituent, relançant la course aux armements. L'usage d'armes nucléaires dites "tactiques" fait l'objet d'une tentative de banalisation. Aux batteries de missiles déployées tout autour de la Russie et de la Chine répondent des annonces de "planeurs hypersoniques". Le délai nécessaire pour acheminer un missile nucléaire se raccourcit dangereusement rendant l'ensemble du dispositif de plus en plus instable.
La destruction potentielle de la nature par une surexploitation de ses ressources et celle de l'humanité au moyen de l'arme nucléaire sont les deux faces d'une même politique guidée par le profit et la volonté de pouvoir.
Seule une profonde mutation culturelle pourrait conduire à placer les valeurs immatérielles et l'intérêt général au centre des priorités. Même si l'entreprise est difficile à mener, toute tentative de faire évoluer le monde dans une telle direction va dans le bon sens.

dimanche 24 juin 2018

Developpement personnel / Personal development



Personal development has already a long history. During the years of growth of the western economy, it has mainly concerned professional success. This success was measured in terms of material and financial gains. The successive crises encountered since the beginning of the 2,000 s have contributed to placing such a step in the background. It turned out that wanting professional success at any cost put the health and family life in danger, with the risk of losing everything as a result of a change of circumstances. This is the reason why personal development now more often aims at personal fulfillment, through an individuation process, by  aiming at being rather than having. Joining paths of spiritual search and wisdom, the methods of personal development may involve mindfulness meditation, sophrology or psychoanalysis. The short White Book about the personal development of the publisher Yves Michel illustrates such a trend by presenting a set of texts on various topics which are all in relation with experiences lived by the contributors. Each of them tell us about the history of personal development, what it is or is not and how it can pave the way towards a more human  and more ecological world, as a counterpoint to the materialist and consumerist tendency of our society. Among the various papers, the contribution of the futurist Bruno Marion raises the issue of how to build a desirable future in the middle of a chaotic world. For reaching such a goal he proposes to focus not only on the outside world, but rather on the inner world, replacing the Technological Singularity by the Consciousness Singularity.  He advocates to make the best use of the chaos and to exploit the "butterfly effect" for achieving our dreams. To master one's destiny, to find meaning in life and to reach happiness in the midst of the vicissitudes of existence, constitute the new goals of a people-centered development pattern.

Le développement personnel a déjà derrière lui une longue histoire. Au cours des années de croissance de l'économie occidentale, il a surtout concerné la réussite professionnelle. Cette réussite était mesurée en termes de gains matériels et financiers. 
   Les crises successives rencontrées depuis le début de années 2000 ont contribué à placer une telle démarche au second plan. Il est apparu que vouloir la réussite professionnelle à tout prix mettait la santé et la vie familiale en danger, avec le risque de tout perdre par suite d'un changement de conjoncture. C'est la raison pour laquelle le développement personnel vise à présent plus fréquemment l'épanouissement personnel, à travers un processus d'individuation de la personne. Il rejoint ainsi des voies de recherche spirituelle et de sagesse, en visant l'être plutôt que l'avoir. Les méthodes de développement personnel côtoient ainsi la méditation de pleine conscience, la sophrologie ou la psychanalyse. 
   Le petit livre blanc du développement personnel de l'éditeur Yves Michel en témoigne en présentant un ensemble de textes sur des thèmes divers qui sont tous en relation avec des expériences vécues par les auteurs.  Chacun.e leur tour, les contributrices et contributeurs nous parlent de l'histoire du développement personnel, ce qu'il est ou n'est pas et surtout, comment nous pouvons le construire ensemble, pour paver le chemin vers un monde plus humain et plus écologique ; un contrepoint à la tendance matérialiste et consumériste de notre société.
    Parmi les différentes contributions, celle du prospectiviste Bruno Marion pose la question de savoir comment bâtir un avenir souhaitable au milieu d'un monde chaotique. Pour cela il propose de ne pas s'intéresser uniquement au monde extérieur et de privilégier le monde intérieur. A la Singularité technologique, il oppose la Singularité de Conscience et préconise d'exploiter "l'effet papillon" pour réaliser ses rêves.
   Maîtriser son destin, trouver un sens dans la vie, parvenir au bonheur au milieu des vicissitudes de l'existence constituent ainsi les nouveaux objectifs d'un développement humain centré sur la personne.

vendredi 20 avril 2018

L'avenir de la mobilité / The future of mobility


Mobility has been involved in all developments and industrial innovations for more than 150 years, in connection with energy, transport, manufacturing processes and social transformations. The world has experienced a series of industrial revolutions: machinism (1780/1850), Taylorism (1880/1950), automation and liberalism (1950/2000), the digital revolution (2000/2020) and perhaps tomorrow the fusion of physical, digital and biological technologies (2020/2040?) pending the biological revolution and the possible human-machine fusion (2040+?) In this context what will be the mobility of tomorrow? It is expected to become safe, clean, connected, efficient and inclusive. The changes will be guided by the technological evolution of society and by a segmentation between urban mobility, rural and long distance transportation. As mobility needs will explode (x 2.6 by 2050 for passenger transport, x 3 for freight transport), the share of urban transport will increase from 52% in 2010 to 67% in 2050. The use will gradually take precedence over the possession. This will result in a major reorganization of mobility services. The traditional model will however resist for the rural and the long distances, while evolving (plug-in hybrid cars, hydrogen?). Electrical and hydrogen technologies will become competitive. Cars will be electric, autonomous and connected in urban areas. While presently the car manufacturer is at the top of the value chain, tomorrow a whole range of actors will be leading developments in a much more autonomous way than today. The customer equipped with his smartphone will be at the center of the system, while the datas will become the new fuel for this mobility. An autonomous vehicle used in car-sharing will be available 100% of the time (thanks to the induction charge, it will be possible to recharge even while driving). Thus, in urban areas, the autonomous vehicle should be predominantly shared on demand, with a door-to-door mobility service, while in rural areas, car pooling should coexist with the maintenance of vehicles on the move. The car will however remain open to new horizons (drones?). Beyond these technological transformations, a more fundamental question arises. Is the current increase in the number of vehicles sustainable? While the number of vehicles in the world was 220 million in 1970, 660 million in 2000, it has exceeded the current billion and might be close to 2 billion in 2030 and 4 billion in 2050. Energy  and raw materials consumption that implies such an increase seems totally incompatible with the resources of the planet. In addition, the proliferation of advanced technologies (sensors, radars, lidars, digital technologies, lithium batteries, photovoltaic cells, offshore wind turbines, etc.) will also contribute to increasing the demand for scarce materials and rare metals (cobalt, platinum, lithium, neodymium, praseodymium, lanthanum, etc.). Therefore, two scenarios can be foreseen. In the first case, this race towards ever greater mobility and technology would be slowed down. In the second case, an extreme rise in inequalities would become likely: ever more technology and luxury for the happy few and the return to the rickshaw for others.

La mobilité est partie prenante de toutes les évolutions et innovations industrielles depuis plus de 150 ans, en lien avec l’énergie, les transports, les processus de fabrication et l’organisation sociale. Le monde a connu une série de révolutions industrielles : le machinisme (1780/1850), le taylorisme (1880/1950), l’automatisation et le libéralisme (1950/2000), la révolution numérique (2000/2020) et peut-être demain la fusion des technologies physique, numérique et biologique (2020/2040 ?) en attendant la révolution biologique et la possible fusion homme-machine (2040+ ?) Dans ce contexte que sera la mobilité de demain ? Elle devrait devenir sûre, propre, connectée, efficace et inclusive. Les changements seront guidés par l’évolution technologique de la société et par une segmentation entre la mobilité urbaine, le rural et la longue distance. Tandis que les besoins de mobilité explosent (x 2,6 d’ici 2050 pour le transport de passagers, x 3, pour le transport de marchandises), la part du transport urbain va passer de 52 % en 2010 à 67% en 2050. L’usage va progressivement primer sur la possession. Il va en résulter une réorganisation importante des services de mobilité. Le modèle traditionnel résistera toutefois pour le rural et les longues distances, tout en évoluant (hybride rechargeable, hydrogène ?). Les technologies électrique et hydrogène vont devenir compétitives. Les voitures seront électriques, autonomes et connectées en zone urbaine. Alors que le constructeur automobile se trouve, aujourd’hui, au sommet d’une chaîne de valeurs, demain, il se retrouvera au milieu d’un jeu d’acteurs menant des développements de façon beaucoup plus autonome qu’actuellement. Le client équipé de son smartphone sera au centre du système, tandis que les datas vont devenir le nouveau carburant de cette mobilité. Un véhicule autonome utilisé en auto-partage sera disponible 100% du temps (grâce à la charge par induction, il pourra être rechargé même en roulant). Ainsi, dans les zones urbaines, devrait prédominer le véhicule autonome en partage à la demande, avec un service de mobilité porte à porte, tandis que dans les zones rurales, le covoiturage via application et la conduite automatique devraient coexister avec le maintien de véhicules en possession tandis que sur les longues distances conduite automatique et covoiturage devraient s’imposer. La voiture devra toutefois rester un objet de liberté ouvert vers de nouveaux horizons (drones ?). Au delà de ces transformations technologiques, se pose une question plus fondamentale. L'accroissement actuel du nombre de véhicules est-il soutenable? Alors que le nombre de véhicules dans le monde était de 220 millions en 1970, de 660 millions en 2000, il a dépassé le milliard actuellement et pourrait avoisiner 2 milliards en 2030 et 4 milliards en  2050. La consommation d'énergie et de matières premières que suppose un tel accroissement paraît totalement incompatible avec les ressources de la planète. En outre la multiplication de technologies avancées (capteurs, radars, lidars, technologies numériques, batteries lithium, capteurs photovoltaïques, éoliennes en mer, etc.) va également contribuer à augmenter la demande en matériaux peu répandus et métaux rares (cobalt, platine, lithium, néodyme, praséodyme, lanthane, etc.). Dès lors, on peut envisager deux scénarios. Dans un premier cas, on parviendrait à un ralentissement de cette course vers toujours plus de mobilité et de technologie. Dans le deuxième scénario, on observerait une montée extrême des inégalités: toujours plus de technologie et le luxe pour les 1% les plus fortunés et de plus en plus de misère ainsi que le retour au rickshaw pour les autres.

vendredi 6 avril 2018

Le Monde qui vient / The World that Comes


Audiovisual Preface for Alexandre ROJEY's book: "The World that Comes ... Does Humanity Have an Future?" At Editions "Libre & Solidaire"
Due to serious threats to the world: global warming, depletion of resources, rising inequalities, risks of nuclear conflict, humanity will have to change course, to avoid an ecological collapse or a nuclear apocalypse, by controlling the demography, by limiting the consumption of resources and preserving the environment. Unfortunately, all this contradicts the imperatives of the flat world and we are locked in a circle of constraints without any hope of coming out of it. The only way to remedy this situation is to leave the flat world and to change its logic. Such a transformation will be possible only through a renewal of mentalities and lifestyles that would move us from the flat world to a society of meaning and a new vision of the world. Solutions for a better world exist, but the future depends on us.


 " Le Monde qui vient ... L'Humanité a-t-elle un Avenir ? " aux Editions " Libre & Solidaire "
En raison de graves menaces qui pèsent sur le monde: réchauffement climatique, épuisement des ressources, montée des inégalités, risques de conflit nucléaire,  l’humanité devra changer de cap, pour éviter un effondrement écologique ou une apocalypse nucléaire, en maîtrisant la démographie, en limitant la consommation de ressources et en préservant l’environnement. Malheureusement, tout ceci entre en contradiction avec les impératifs du monde plat et on se trouve enfermé dans un cercle de contraintes sans espoir d’en sortir. Le seul moyen de remédier à cette situation est de sortir du monde plat, pour aller vers d’autres modes de fonctionnement. Une telle transformation n’est possible qu’à travers un renouveau des mentalités et des modes de vie  qui permettrait d’aller du monde plat à une société du sens, en adoptant une nouvelle vision du monde. 

Les solutions pour un monde meilleur existent, mais l’avenir dépend de nous !

samedi 21 mai 2016

L'avenir de la démocratie / The future of democracy


The future seems most uncertain in the political area. The great socialist utopias of the XIXth century failed to be implemented in a satisfactory way. They led to totalitarian or dictatorial regimes, instead of the ideal society which was anticipated. But, on the other hand, liberal politicies do not guarantee a democratic society either. To day, the rise of unequalities and the concentration of power in the hands of a minority represent a real threat for democracy. Furthermore, the values claimed by Western countries seem debatable. Thus, the promotion of human rights has been used as an argument for bombing countries in a most disastrous way. The neoliberal ideology which drives globalization wants to replace the political power by governance rules. The economic system is supposed to be self-organized. Private entities can apply any policy, as long as they comply with governance rules. Such a framework is incompatible with  democracy as no real decision power is left to the citizen, who can just comply with what has been decided by the economic actors. When the economic actors are in position to control the State, there is a real threat of a shift towards a totalitarian regime. Therefore, the question is raised about the best way to reinforce democracy.
The utopy of a peaceful world government seems far away and a threat rather than an assurance of public freedom.  The main issue has to be considered presently is how to improve the control of public decisions by the citizens. One way is to introduce a proportion of direct democracy, as it has been made possible through the use of digital technologies.  Other options include the development of a social economy, with organizations operating in the way of cooperatives, at least partly uopn a voluntary basis and the creation of a participatory democracy, involving a large participation of the civil society within the ruling bodies. 
The challenges humanity is facing require a long term approach, which is far from compatible with election timetables. What is needed is some kind of categorical imperative, which can compel citizens and political leaders to place the common interest above individual interests. It is possible only through shared values and a common vision of the future.

L’avenir paraît particulièrement incertain dans le domaine politique. Les grandes utopies socialistes du XIXe siècle ne se sont pas réalisées, du moins sous la forme selon laquelle elles avaient été conçues initialement. Au lieu de la société idéale qui était anticipée, elles ont contribué à la mise en place de la dictature d'un parti unique comme au sein l’ex-URSS ou aujourd’hui en Chine, .
   Dans les pays où la démocratie est ancienne, elle est menacée par la montée des inégalités et la concentration du pouvoir aux mains d’une minorité. Les valeurs dont elle se réclame sont contestées. Ainsi, la défense des droits de l’homme, au lieu de s’appuyer sur de réels principes éthiques, a servi de prétexte à des interventions militaires fort discutables, notamment au Moyen-Orient, avec des conséquences souvent catastrophiques comme en Irak, en Libye ou en Syrie. L’idéologie néolibérale qui oriente la globalisation actuelle prétend abolir ou, tout au moins, réduire au minimum le rôle du pouvoir politique en le remplaçant par une gouvernance guidée par des principes juridiques. Le système économique est supposé fonctionner en auto-organisation. Les entités privées sont alors libres de mener les actions qu’elles souhaitent, à condition de respecter les règles de gouvernance. Une telle conception aboutit en fait à une extinction de la démocratie, puisque aucun choix réel n'est plus proposé au citoyen. Le gouvernement démocratique est remplacé par un système dont le fonctionnement est régi par des mécanismes purement économiques et juridiques. Conçue en dehors de tout principe éthique, la gouvernance devient un instrument au service des plus puissants, ceux qui conçoivent les règles et savent les appliquer à leur profit. De ce fait, il existe, dans ce cas, un danger réel d’évolution vers un système de type totalitaire, dirigé par une minorité prétendant gérer suivant des règles de gouvernance, mais rejetant en fait toute expression démocratique.
   Dès lors, les questions qui se posent quant à l’organisation d’un avenir souhaitable sont multiples. Faut-il toujours espérer l’avènement d’un gouvernement mondial, qui permettrait de mettre fin à toutes les confrontations ? Un tel aboutissement de la globalisation actuelle, est souvent perçu comme le gage d’une paix universelle et le meilleur moyen pour surmonter les principaux défis mondiaux. S’engager dans cette voie pourrait toutefois conduire au résultat contraire, à la tyrannie et à la multiplication des conflits. L’existence de nations diverses en interaction mutuelle contribue à générer des espaces de liberté, alors qu’un gouvernement mondial, doté de tous les pouvoirs, risque d’aboutir rapidement à un système totalitaire. De ce point de vue, l’organisation du monde en entités régionales autonomes et diversifiées semble bien préférable.

dimanche 5 octobre 2014

La Voiture de demain / The Car of the Future

Future cars are planned now. The future car will be connected, autonomous and low-carbon. First, and this not quite new, it will be connected; it will be possible to transform it into an office, a performance hall, a relaxation room; the passenger compartment might look as a transparent bubble which can be used as a screen. An important issue will be to protect private data. The future car will be also autonomous, when the driver decides. A first possibility will be to guide it from the outside through the connection system. Such a system can be used for instance on a highway. Another solution is to develop a completely autonomous car guided by a radar/lidar system (cybercar, Google car). Finally, future cars will be low carbon. Electric propulsion seems well adapted. Still, electricity has to be produced with low emissions, wheareas electricity is still generated to a large extent from coal throughout the world. There is a problem of distance range, as the best batteries cannot store more than 200 Wh/kg whereas liquid hydrocarbons store more than 12000 Wh/kg. It is possible to recharge the batteries by induction in a static or even a dynamic way. Hybrid propulsion might help to meet the requirements of a transition phase. Hydrogen can be used also as a range-extender option. All these options require a low energy consumption for a widely used consumer car. It means a light vehicle, with a limited speed. Security would be ensured in an active way through the control and automation systems.

La voiture de demain se conçoit aujourd'hui. Cette voiture sera connectée, autonome et décarbonée. Elle sera connectée, et pourra se transformer successivement en bureau, salle de spectacle ou salle de relaxation; l'habitacle prendra la forme d'une bulle qui servira d'écran. Elle pourra alterner déplacements réels et déplacements virtuels. Il se posera toutefois la question de savoir qui va gérer l' ensemble des données et comment préserver la vie privée. Elle sera autonome, tout au moins lorsque le conducteur le désire. Une première voie pour y parvenir consiste à guider le véhicule connecté de l'extérieur, en organisant par exemple des convois de véhicules sur autoroute. Une autre possibilité consiste à disposer d'un véhicule entièrement autonome guidé par radar/lidar (type cybercar ou véhicule Google). Enfin, le véhicule du futur sera décarboné. La propulsion électrique paraît bien adaptée. Encore faut-il que l'électricité soit produite de manière propre, avec des émissions réduites de CO2, alors qu'elle est actuellement générée dans le Monde en grande partie à partir de charbon. En outre, le problème de l'autonomie se pose toujours, car les meilleures batteries ne permettent pas de dépasser environ 200 Wh/kg alors que les carburants liquides stockent plus de 12000 Wh/kg. Des solutions de recharge par induction à l'arrêt ou en mouvement peuvent être envisagées. La propulsion hybride peut couvrir une phase de transition. Il est également possible d'utiliser une réserve d'hydrogène en range extender.  Enfin, toutes ces solutions ne sont envisageables pour un véhicule grand public, que si la consommation est fortement réduite, ce qui implique un véhicule léger, de vitesse limitée. La sécurité peut être alors assurée essentiellement de manière active, par les moyens d'automation et de contrôle.

samedi 14 juin 2014

La technologie du futur / Technology of the Future

The book written by the physicist Michio Kake, entitled "Physics of the Future: How Science Will Shape Human Destiny and our Daily Lives by 2100" has just been published in French, with a different title (A Brief History of the Future), which is rather more appropriate, as the book is not about Physics, but only about Technology. The book is a good summary of what can be presently anticipated about the technology of the future. The distinction made between the short (until 2030), the mid (2030-2070) and the long term (beyond 2070) is quite relevant. Looking to the future only from a technological perspective represents the main limitation of the book. Economics are discussed, but still only from this point of view, ignoring all the human factors  such as the greed for money and power. A short paragraph is devoted to the need of using science with wisdom, but the requirements for achieving such a goal are not discussed. Finally, the book never mentions all the uncertainties of the future. Technology is presented as a huge store of sweets, a kind of Ali Baba cave, and the hypothesis of an Apocalypse which might result from an excess of such "sweets" is never mentioned.

L'ouvrage du physicien  Michio Kaku qui vient d'être publié en français sous le titre "Une brève histoire du futur" constitue un bon résumé de ce que l'on peut imaginer actuellement concernant l'avenir des technologies jusqu'à la fin du siècle. De façon judicieuse, l'auteur distingue le court terme  (jusqu'en 2030), du moyen terme (de 2030 à 2070) et du long terme (au delà de 2070). Cela lui permet de faire la différence entre les extrapolations les plus raisonnables qui concernent le court terme et les spéculations beaucoup plus hasardeuses qui concernent le moyen terme et le long terme.
   Ce que dit l'auteur est en phase avec la plupart des projections antérieures et ne suscite donc pas de critiques particulières en ce qui concerne le caractère plausible des hypothèses formulées. Les manquements de l'ouvrage tiennent plutôt au choix initial de se placer uniquement sous l'angle de la technologie. Certes, les aspects économiques sont abordées, mais toujours sous le même angle. Ainsi la volonté de pouvoir et d'enrichissement comme moteur de décisions n'est pas prise en compte. 
   Un court paragraphe est consacré à la nécessité de "manier l'épée de la science avec sagesse", mais les conditions à réunir pour y parvenir ne sont pas discutées. Enfin les incertitudes concernant l'avenir de toutes les technologies présentées ne sont pas évoquées. On a souvent l'impression, en lisant l'ouvrage, que la technologie ouvre les voies d'un vaste magasin de gâteries, une sorte de caverne d'Ali Baba, en omettant totalement d'évoquer l'hypothèse d'une apocalypse qui serait déclenchée par un abus de telles "gâteries".

dimanche 9 février 2014

Aimer le futur / Loving the future


The book written by Georges Amar is certainly not a treatise about futures studies, but rather a kind of walk through various topics that he links to the "love of the future". The future is uncertain and trying to predict it is not the best thing to do. The most interesting part of it, which will bring surprises,  is the least predictable. Therefore, the author proposes an alternative way to approach the future, by using imagination and poetic narratives. He considers that a transformation of the language is the first and main step for being able to enter the future in the right way, with all the wisdom required.  During many years, Georges Amar has been in charge of futures studies at the Urban Transport Facility of Paris (RATP). He explains how to use his approach for transforming a transport function, using the most efficient technical means, into a mobility function, which helps to travel in the most pleasant way, bringing new opportunities in terms of services and human encounters. Throughout his book, the author demonstrates his wide and open culture and helps the reader himself "to love the future".

L'ouvrage que Georges Amar a consacré à la prospective n'est pas un Traité. Il s'agit plutôt d'une promenade à laquelle il convie le lecteur.  Le futur, ou du moins sa part la plus intéressante, celle qui peut nous réserver des surprises est inconnu. Donc, comment l'aborder? La démarche prospective elle-même a-t-elle un sens?
George Amar nous invite à "aimer le futur". Aimer le futur, c'est s'engager dans la construction d'un monde meilleur, sans connaître à l'avance le chemin qui sera suivi pour y parvenir. C'est progresser dans cette voie, en faisant preuve de la sagesse que les Anciens recommandaient, dans "la limitation des désirs et le respect du passé".
Pour ouvrir le champ des possibles, il faut faire appel à l'imagination, prendre les chemins de traverse, ce que Georges Amar qualifie  de "poétique de l'inconnu". En définitive, le rôle de la prospective consiste, selon lui, à faire évoluer le langage, ce qui permet d'introduire et d'adopter de nouveaux concepts.
Cette démarche, il l'applique au domaine qu'il a pratiqué pendant de nombreuses années, à la RATP. Cela lui permet de défendre des vues qui peuvent sembler paradoxales. Ainsi, il considère que le but qu'il faut viser dans l'organisation des transports n'est pas de pouvoir assurer un trajet dans le temps le plus court possible, mais plutôt pouvoir utiliser le mieux possible le temps correspondant pour faire des découvertes et opérer des rencontres. Il s'agit de passer du simple transport à la mobilité comme outil de reliance.
A travers cet ouvrage, qui se présente souvent sous forme d'aphorismes, l'auteur démontre la richesse de son expression et l'étendue de sa culture, au service d'une meilleure connaissance du futur. Il aide ainsi le lecteur à "aimer le futur".

samedi 18 janvier 2014

Créer le futur / Create the future


We are not able to predict for the future, as the world is too complex and too sensitive to parameters we cannot assess. Still, we need to prepare the best future we can and anticipate the changes under way. Therefore, rather than trying to predict the future, the only effective attitude is  to create new opportunitities and act for changing the world. The future "has to be invented rather than discovered". Such a process of creation of the future involves two steps: imagine and create new options, which can be used for transforming the world we live in, and then define a possible way for implementing these options. It can be done at various levels within a family, an enterprise, a nation or the whole world. Creating the future involves "reinventing the world". 

L’avenir est en grande partie imprévisible, parce que le monde extérieur est trop complexe pour qu’il soit possible de prévoir toutes ses évolutions et du fait que nous ignorons les intentions de nombreux acteurs susceptibles d’influencer le destin collectif. C’est particulièrement vrai dans le domaine géopolitique : il est impossible d’anticiper toutes les décisions d’un dictateur, qui peut décider de précipiter un conflit ou d’un terroriste, qui veut monter un attentat. Les événements que nous pouvons prévoir le mieux sont ceux que nous décidons nous-mêmes. Dans ces conditions, la meilleure façon d’appréhender le futur consiste à adopter une attitude proactive et agir pour transformer le monde. Gaston Berger disait déjà que « l’avenir est moins à découvrir qu’à inventer ».
   Une création du futur, implique une démarche de "prospective créative" selon un processus qui comporte deux étapes :

dimanche 27 octobre 2013

Le Futur d'Al Gore / The Future by Al Gore

The book about "The Future" by Al Gore has just been published in French. It presents six main drivers for reshaping our world: the globalized economy, the new digital age, world governance, the transformations of consumption habits, biotechnologies and climate change. Al Gore's way of thinking may seem somewhat outdated. Global warming does not seem any more a major concern and the Nobel Prize seems far away. Still, Al Gore is certainly a major leader, one of the few people able to conciliate politics and humanism with an interest for science and technology. He represents the America of great hopes, which associates humanism with the faith in progress.  He shows a coherent vision for the future. His book is a new indication that the future might have been different, if only he had been designated in 2000.

L'ouvrage d'Al Gore, "Le Futur" vient d'être édité en français. C'est un ouvrage ambitieux, qui pose la question de l'avenir de notre civilisation, en  préconisant sur un nouveau modèle économique, pour remettre le Monde sur la bonne voie, en s'appuyant sur six grands facteurs de changement: la mondialisation, les technologies numériques, la gouvernance mondiale, les mutations des modes de vie, les biotechnologies et le changement climatique.
Al Gore peut paraître passé de mode. On ne parle plus beaucoup du réchauffement climatique, le prix Nobel de 2007 paraît déjà loin. Pourtant, c'est l'un des personnages clefs de notre temps, une des rares personnalités qui ont su associer politique, écologie ainsi qu'une ouverture vis à vis de la science et de la technologie. Al Gore représente l'Amérique des grandes espérances, celle qui veut associer humanisme et foi dans le progrès. Il montre une voie, qui représente pour le Monde une séduisante vision d'avenir. A la lecture de son ouvrage, on ne peut que regretter davantage qu'elle n'ait pas prévalu en 2000.

mercredi 21 août 2013

A qui appartient l'avenir? / Who owns the future

In his book "Who owns the future", Jaron Lanier criticizes the way the digital economy has grown. He considers as unfair the disymetric link which has been established between the companies controling the social networks and the participants. As a pionner of "virtual reality", Jaron Lanier knows well the situation he describes. He helps to deconstruct some of the illusions surrounding the "immaterial ecnomy". He shows that if no adequate measures are decided, it might play quite a negative role, by increasing unemployement and social inequalities.In the present society "information" tends to play the same role as "capital" in the indusrial society. Those who detain the information can derive profit by exploiting the work done by others.
The analysis presented in the book is not quite complete. The ralationship netween finance and the digital economy is only briefly mentioned whreas its economic impact seems much bigger than the impact of social networks. Still the book is quite stimulating and might help to improve our views concerning the way the digital economy should evolve.

Dans son ouvrage "Who owns the future", Jaron Lanier critique la façon dont l'économie numérique s'est développée et en particulier la relation dissymétrique que les compagnies gérant les réseaux sociaux entretiennent avec leurs participants. L'ouvrage de Jaron Lanier est intéressant à de multiples égards. D'abord, parce que l'auteur connait bien le milieu dont il parle, ayant été l'un des pionniers de la "réalité virtuelle". Ensuite, parce qu'il peut aider à se dégager de quelques illusions concernant les vertus de 'l'économie immatérielle". Il montre en effet que si l'on n'y prend pas garde, elle pourrait conduire à un chômage massif , à des inégalités croissantes et à une progressive disparition des classes moyennes.

lundi 5 août 2013

Big data et anticipation / Big data and future forecasting

Weak signals can help to anticipate disruptions, but are often difficult to detect and to onterpretate. Big data might represent a revolution, by providing means to interpretate automatically huge amounts of date. By correlating these huge amounts of data, they can be used for predicting the evolution or even a shift within a system. Bid data are specially valuable for detecting social trends and disruptions. They represent a potential revolution in the area of forecasting. Those companies which are equipped with the most powerful machines are in the best position for taking advantage from the use of Big data.

Les signaux faibles représentent un moyen d'anticiper les ruptures. Toutefois, détecter et interpréter les signaux faibles n'est pas toujours simple.Une révolution en cours concerne les Big data, c'est-à-dire le traitement de bases de données extrêmement étendues, pour en tirer les informations les plus pertinentes. Des algorithmes analogues à ceux qui sont employés pour les moteurs de recherche sont utilisés pour établir des corrélations entre des données qui au départ pouvaient sembler non reliées entre elles. Il est même possible à partir de ces vastes ensembles de données d’élaborer des modèles numériques de systèmes complexes, qui servent à prévoir l’évolution future de tels systèmes.

dimanche 13 janvier 2013

L'avenir à l'horizon 2035, d'après R.Kurzweil / Welcome to 2035 R.Kurzweil




Ray Kurzweil, the propagandist of the Singularity concept, considers that the technological progress is accelerating beyond any limits. His vision for 2035 is summarized in a video which presents the future in a most frightening way. As the technological progress accelerates, the number of opportunities becomes huge, but the number of threats grows even bigger. It seems clear that it is necessary to substitute to such a vision inspired by awe and terror an alternative vision inspired by the will of peace and more happiness for all humanity.

Ray Kurzweil, le promoteur du concept de Singularité, perçoit le progrès technologique comme une progression foudroyante, sans cesse accélérée. La vision qu'il en donne, dans le cadre du scénario Blue Horizon, destiné à l'US Air Force, est résumée dans une vidéo, qui présente le concept de Singularité de manière saisissante. L'impression qui en ressort est que l'explosion du progrès technologie multiplie à l'infini les opportunités, mais aussi les menaces. Il en résulte une course sans fin, pour essayer de dompter les menaces par encore plus de technologie. De ce fait, on aurait imaginé un tel film produit par les détracteurs du concept. Il y a là une vision de l'avenir particulièrement menaçante et il paraît urgent de lui substituer une vision inspirée non par la terreur, mais la recherche de la paix et du bonheur de l'humanité.

mercredi 14 décembre 2011

Les voies d'avenir / Potential paths for the future

Present challenges: rarefaction of resources, environment degradation, loss of biodiversity, local pollution, global warming, and economic crisis. result in a major risk of collapse. A global transition is required, involving major changes in economy and the social life.  Two major paths can be considered. A first option is based upon the idea that technological progress will be able to provide the solutions needed, through new forms of human and machine intelligence. A quite different position is held  by the degrowth movement, which considers technological progress as a threat and recommends to limit the consumption of energy and raw materials, while raising the efforts for environment protection. It is possible to reconcile, at least partially  ,these two visions, by recognizing the need for a continuous growth of the complexity of the economic system, through the continuous increase of knowledge, creation and building up  of new connections. Such an evolution will be acceptable, only if it helps to achieve an evolution towards a symbiosis with the environment, by minimizing the consumption of non renewable resources and the production of waste.Thus, the future will depend upon the capacity of our society to take into account the general interest. It is only in such a case that it will become possible to avoid major conflicts, which might result in a global collapse. It is only by combining general interest and complexity progression, that we may hope to reach a "new civilization", which will be able to overcome the present challenges. 

Des défis sans précédent: raréfaction des ressources, dégradation de l’environnement, perte de biodiversité, réchauffement climatique et crise économique, entraînent un risque d’effondrement à l’échelle planétaire. La seule prise en compte du profit à court terme ne peut déboucher sur des décisions permettant de préserver l’intérêt national et de réduire les tensions sociales à l’échelle de la planète. Une transition globale est requise, qui implique des transformations importantes dans l’organisation économique et sociale. Deux grandes voies sont généralement présentées pour surmonter ces défis. La première s’appuie sur le progrès technologique pour résoudre l’ensemble des problèmes grâce à de nouvelles formes d’intelligence homme-machine. A l’inverse, pour les partisans de la décroissance, le progrès technologique ne fait qu’aggraver nos problèmes et le seul moyen de préserver l’environnement consiste à réduire volontairement notre consommation de ressources naturelles. Il est possible de réconcilier, au moins en partie, ces deux visions apparemment opposées par une réflexion sur la nature du progrès. 

mardi 27 septembre 2011

Prédire le futur dans le passé / Predicting the future in the past

In ancient times, divination appeared as the best mean for predicting the future and acting in the most efficient way. Oracles were used for taking decisions. The priests able to deliver such oracles were the successors of the chamans, who were able to make trips within other worlds, through altered states of consciousness. Auguries and haruspices were used by the Romans. Roman armies were carrying cages which contained the sacred birds used for the haruspices. In ancient China, forecasting was based upon the form of the cracks appearing on tortoise carapaces. It is an essential feature of the Chinese civilization and the Yi King Book or Book of Mutations seems to have derived from these divination practices.These future prediction methods seem far from us, but they are connected to a certain representation of the world which at that time seemed coherent and rationnal.
Astrology, used in ancient times, is still used by many people in the world, which illustrates the gap between the evolution of science and cultural practices throughout the world.

Au cours des périodes les plus anciennes, le recours à la divination apparaissait comme le meilleur moyen d’agir en mettant toutes les chances de son côté. Cette divination pouvait prendre plusieurs formes. La plus courante consistait à s’adresser à un oracle. Cette pratique prenait la suite de la longue tradition du chamanisme encore poursuivie de nos jours. Le chamane est capable d’entrer dans un état altéré de conscience, après avoir ingéré des plantes hallucinogènes ou pratiqué des rituels prolongés qui le plonge dans in état d’extase. Dans cet état altéré de conscience, il voyage dans des univers mentaux, qui sont considérés par les adeptes comme d’autres formes de réalité. Ces voyages lui permettent d’acquérir des formes supérieures de connaissance, à travers des visions dont certaines concernent l’avenir.

vendredi 9 septembre 2011

L'avenir en question / Our Future at Stake

« Our Future at Stake » presents new views about the way to address some of the major challenges humanity has to deal with: rarefaction of resources, global warming, and economic crisis. Solutions are described for preserving natural resources and environment, while still following the evolution towards an increased complexity and a more interconnected world. A global transition towards a worldshift is required, involving major changes in economy and the social life. Innovation and creativity represent major assets for ensuring a successful transition, which is needed for avoiding a global collapse.The following topics are covered in the book: