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samedi 17 janvier 2015

Chocs et contre-chocs pétroliers / Oil crisis or oil glut?

The spectacular fall of the oïl price from more than 100 $ per barril down to less than 50 and the increase of US shale oïl production might suggest that the issue of peak oïl is far behind us. Is it really the case? Since many years, the evolution of the oïl price is characterized  by large fluctuations. The two first oïl crisis, in 1973 and 1979, were due to the political situation in the Middle-East. The consequence of the large increase in the oïl price at that time was a boost of other oïl sources, mainly offshore production and a significant decrease of the OPEC share of the oïl production. Saudi Arabia and other OPEC members fully understood the risk behind such a trend. As a result, oïl prices remained very low for a long period, discouraging the efforts of consuming countries  to reduce their oïl dependance. By 2008, a new large increase happened as a result of the reduction of the investments during the previous years combined with intense speculation. The present drop is due to a sluggish demand as a result of the economic crisis and an increase of the US production, but even more to the will of Saudi Arabia to avoid a further increase of the oil production outside OPEC. By refusing to reduce its level of production, Saudi Arabia wants to eliminate competing energy sources, shale oïl and also renewable energy sources. It does not mean that oïl resources have suddenly increased and that the threat of an oïl peak does not exists any more. In fact, if the oïl price remains at the present level for a comparatively long period, it might induce a future oil crisis more intense than ever.

La chute spectaculaire des cours du pétrole, de plus de 100$ par baril à moins de 50 ainsi que  l'accroissement de la production de pétrole de roche-mère aux Etats-Unis pourraient nous faire croire que la problématique du peak-oïl dont il était tant question il y a quelques années est derrière nous et que l'abondance du pétrole est assurée. Qu'en est-il vraiment?  Depuis longtemps, l'évolution des cours du pétrole est marquée par des fluctuations de grande ampleur. Chocs et contre-chocs se succèdent. Les deux premiers chocs de 1973 et 1979 ont été dus à la situation au Moyen-Orient: embargo arabe suite à la guerre du Kippour, puis révolution iranienne et guerre Iran-Irak. La conséquence de la hausse très importante du prix du pétrole a été le développement de nouveaux types de ressources, notamment en mer, et une réduction de la part des pays de l'OPEP, qui en ont pris la pleine mesure. Il en a résulté une longue période de contre-choc pétrolier, qui a fortement ralenti les efforts engagés pour réduire la dépendance de l'économie vis à vis du pétrole. Vers 2008, une nouvelle augmentation spectaculaire du prix du pétrole a été due d'une part au ralentissement des investissements au cours des années antérieures et d'autre part à une flambée spéculative. La chute actuelle est due au ralentissement de la demande, lié à la crise, mais surtout à la volonté de l'Arabie Saoudite d'éviter une augmentation trop importante de la production en dehors de l'OPEP.  En refusant de baisser sa production et en acceptant une chute spectaculaire des cours, l'Arabie Saoudite entend porter un coup fatal à toutes les tentatives d'augmenter substantiellement la production de pétrole "technologique", notamment le pétrole de roche-mère,  ainsi que d'autres formes d'énergie et notamment les énergies renouvelables. Cela ne signifie pas pour autant que les ressources pétrolières ont augmenté par miracle et qu'il n'y a plus à craindre de peak oïl dans les années à venir. En fait, si ce contre-choc se poursuit, il risque d'alimenter une crise future d'une ampleur sans précédent.

dimanche 30 octobre 2011

Pétrole contre nourriture? Oil against food?

Biomass is already ensuring roughly 10% of the primary energy supply in the world, i.e. 1 G toe from 11 Gtoe. Wood is the main contributor. A large proportion of this biomass is used nder poor conditions and contributes to deforestation. Human food represents the equivalent of 600 Mtoe, and clearly the energy demand might threaten a proper access to food if biomass is extensively used for energy production. Biomass used for firing boilers can be provided to a large extend by waste (waste from wood constructions, biogas from organic waste). This is not the case with biofuels, which are produced from sugar extracted from sugar plants or derived from starch crops. From 419 Millions tons of cereals produced in 2009 in United States, 119 Millions have been transformeinto ethanol for producing biofuels. This production of biofuels competes then directly with food needs.  For this reason, R&D work is aiming at the production from biomass fraction which cannot be used for food, such as lignocellulosic biomass. Attemps are made also fopr prodicing biofuels from microalgae in bioreactors. These different options are costly and it is still difficult to know if they might be developed at a large scale and when.  

C’est dans le domaine de l’énergie que la demande pourrait être potentiellement la plus importante. De toutes les énergies renouvelables, la biomasse est celle qui est la plus facilement substituable aux énergies fossiles. En effet l’énergie issue de la biomasse est utilisée sous forme de combustibles solides, liquides ou gazeux, qui peuvent remplacer dans certaines conditions des combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole ou le gaz naturel.