The spectacular fall of the oïl price from more than 100 $ per barril down to less than 50 and the increase of US shale oïl production might suggest that the issue of peak oïl is far behind us. Is it really the case? Since many years, the evolution of the oïl price is characterized by large fluctuations. The two first oïl crisis, in 1973 and 1979, were due to the political situation in the Middle-East. The consequence of the large increase in the oïl price at that time was a boost of other oïl sources, mainly offshore production and a significant decrease of the OPEC share of the oïl production. Saudi Arabia and other OPEC members fully understood the risk behind such a trend. As a result, oïl prices remained very low for a long period, discouraging the efforts of consuming countries to reduce their oïl dependance. By 2008, a new large increase happened as a result of the reduction of the investments during the previous years combined with intense speculation. The present drop is due to a sluggish demand as a result of the economic crisis and an increase of the US production, but even more to the will of Saudi Arabia to avoid a further increase of the oil production outside OPEC. By refusing to reduce its level of production, Saudi Arabia wants to eliminate competing energy sources, shale oïl and also renewable energy sources. It does not mean that oïl resources have suddenly increased and that the threat of an oïl peak does not exists any more. In fact, if the oïl price remains at the present level for a comparatively long period, it might induce a future oil crisis more intense than ever.
La chute spectaculaire des cours du pétrole, de plus de 100$ par baril à moins de 50 ainsi que l'accroissement de la production de pétrole de roche-mère aux Etats-Unis pourraient nous faire croire que la problématique du peak-oïl dont il était tant question il y a quelques années est derrière nous et que l'abondance du pétrole est assurée. Qu'en est-il vraiment? Depuis longtemps, l'évolution des cours du pétrole est marquée par des fluctuations de grande ampleur. Chocs et contre-chocs se succèdent. Les deux premiers chocs de 1973 et 1979 ont été dus à la situation au Moyen-Orient: embargo arabe suite à la guerre du Kippour, puis révolution iranienne et guerre Iran-Irak. La conséquence de la hausse très importante du prix du pétrole a été le développement de nouveaux types de ressources, notamment en mer, et une réduction de la part des pays de l'OPEP, qui en ont pris la pleine mesure. Il en a résulté une longue période de contre-choc pétrolier, qui a fortement ralenti les efforts engagés pour réduire la dépendance de l'économie vis à vis du pétrole. Vers 2008, une nouvelle augmentation spectaculaire du prix du pétrole a été due d'une part au ralentissement des investissements au cours des années antérieures et d'autre part à une flambée spéculative. La chute actuelle est due au ralentissement de la demande, lié à la crise, mais surtout à la volonté de l'Arabie Saoudite d'éviter une augmentation trop importante de la production en dehors de l'OPEP. En refusant de baisser sa production et en acceptant une chute spectaculaire des cours, l'Arabie Saoudite entend porter un coup fatal à toutes les tentatives d'augmenter substantiellement la production de pétrole "technologique", notamment le pétrole de roche-mère, ainsi que d'autres formes d'énergie et notamment les énergies renouvelables. Cela ne signifie pas pour autant que les ressources pétrolières ont augmenté par miracle et qu'il n'y a plus à craindre de peak oïl dans les années à venir. En fait, si ce contre-choc se poursuit, il risque d'alimenter une crise future d'une ampleur sans précédent.
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