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samedi 16 avril 2016

Les incertitudes de la COP 21 / The uncertainties following COP 21

COP 21, which was held in Paris during december 2015 appears as a valuable diplomatic success, as it has been possible to reach an ambitious agreement, with the help of the United States and China. Two main results were achieved. First, the principle according to which all countries have to contribute to the reduction of GHG emissions has been accepted. The Kyoto protocol imposed limitations only to 38 countries which were considered as industrialized, but did not anticipate the explosion of GHG emissions in China. A second important result of the agreement is the fact that all countries have indicated specific targets, on a voluntary basis (Intended Nationally Determined Contributions: INDC).
Still significant uncertainties remain. Until now, it has not been possible to curb the evolution of GHG emissions Since the beginning of Climate negociations (more than 20 years!), the rate of increase is not lower but steeper. With very low prices for fossil fuels , developing countries will tend to use these energy sources and especially coal, which is the cheapest but also the most polluting fuel.It would be necessary to make a clear difference between coal and natural gas, which is much less polluting and well adapted for the energy transition period. On a longer term, the issue of hydrocarbons production is very important. If the peak oil and the peak gas are reached in the near future, there is a risk of massive shift towards coal, which would be catastrophic for the climate. There are also large uncertainties concerning the future production of coal, beyond 2050. With all these uncertainties, it is necessary to proceed pragmatically, taking into accounts the numerous constraints to be taken into account

La COP 21 qui s'est tenue à Paris en décembre 2015,  est la 21e réunion de la Convention Cadre des Nations Unies contre le changement climatique (CCNU).  Elle apparaît comme un grand succès diplomatique, en ayant réussi à emporter l'adhésion de l'ensemble des pays autour d'un texte d'accord très significatif. Cet accord a été possible grâce à l'aide des Etats-Unis et de la Chine. Deux résultats très importants ont été obtenus. Le premier est l'acceptation du principe selon lequel tous les pays doivent contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En 2011, les 38 pays qui étaient assujettis à une obligation de réduction des émissions, ont atteint l’objectif (-5,2%) qui leur était assigné. Cependant, au niveau mondial les émissions ont augmenté de 45,4%, en raison du poids des grands pays émergents, dont la Chine et l’Inde. La Chine est passée de 2,43 Gt de CO2 en 1990 à 8,67 Gt en 2011, en devenant le premier émetteur au niveau mondial. Un autre résultat important est l'engagement pris d'atteindre des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur la base de contributions volontairesL’accord de Paris est basé sur des contributions volontaires déterminées au niveau national (INDCs). Les INDCs représentent  55,2 Gt eq. CO2 en 2025 et 748,2 Gt eq. CO2 en 2030. Si l’ensemble des contributions est mis en œuvre, on observait une hausse du volume global des émissions de 11 à 22% en 2030 par rapport à 2010, mais une baisse de 5% par habitant (6,7 t eq. CO2 en 2030).  Des procédures de suivi et de révision sont prévues pour vérifier la bonne tenue des engagements.

dimanche 23 novembre 2014

Réchauffement climatique: vers un accord international? / Global warming: towards an international agreement?

Recent announcements might be considered as a sign that our World is progressing towards a reduction of GHG emissions and the prevention of global warming. The European Union has announced its will to reduce by 40% its GHG emissions by 2030 compared to the 1990 reference level. In november, China and USA have announced a "Climate agreement". According to this agreement, the USA would reduce by 26 to 28% their level of GHG emissions  compared to the 2005 reference level, whereas China announced its will to reach a peak of GHG emissions by 2030. Do these different announcements mean that we can become optimistic concerning the future? It seems less than certain.  A reduction of 26% for the US compared to the 2005 level means a reduction of around 10% compared to the 1990 level and follows a trend, which is linked to the growing use of shale gas and the relocation in developing countries of the most polluting activities. In China, reaching a peak in 2030 will not prevent the tremendous growth of emissions which is occuring right now. In 2030, China will become the richest country in the world and will have the opportunity to relocate in other countries the most polluting activities. Only the EU is introducing strong constraints, but its share in global CO2 emissions is only 11% and will become much lower in 2030. Therefore, even a very strong reduction of its emissions will have a negligeable impact on a global scale.

Des annonces récentes peuvent faire penser que le Monde est en train de progresser dans le domaine de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la lutte contre le réchauffement climatique. L'Union Européenne a annoncé sa volonté de réduire le niveau des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% par rapport au niveau de 1990. En novembre, la Chine et les Etats-Unis ont annoncé un accord sur le climat, selon lequel les Etats-Unis réduiraient de 26 à 28% leurs émissions par rapport au niveau de 2005, tandis que la Chine atteindrait son plafond d'émissions en 2030. Peut-on dans ces conditions considérer qu'un accord international est en vue, pour limiter volontairement les émissions de gaz à effet de serre à un niveau qui permettrait d'éviter une catastrophe climatique?
Rien n'est moins sûr. En ce qui concerne les Etats-Unis, il faut noter que le niveau maximum des émissions de GES avait été atteint précisément en 2005,  à 7, 2 Gt eq. CO2, à comparer avec 6,2 Gt en 1990. Une réduction de 26% par rapport au niveau de 2005 ne représente donc plus qu'une réduction de l'ordre de 10% par rapport au niveau de 1990.  En outre, la réduction des émissions de GES est le simple résultat d'une évolution, qui n'est pas directement liée à la volonté de lutter contre le réchauffement climatique. Elle tient avant tout à un recours accru au gaz de schiste dans le mix énergétique et à la délocalisation des activités les plus émettrices. En ce qui concerne la Chine, son annonce pour 2030 ne constitue en rien un engagement pour limiter des émissions, qui ont augmenter à un rythme vertigineux. En 2030, la Chine sera devenue le pays le plus riche au Monde et pourra à son tour délocaliser les activités les plus émettrices vers les pays en voie de développement. On peut donc observer qu'au moins à ce stade, l'accord affiché par la Chine et les Etats-Unis tient beaucoup plus d'un effet d'annonce que d'un engagement effectif.  Seule l'Union Européenne prend des engagements vraiment contraignants, mais sa part dans les émissions de CO2 n'est que de 11%. En 2030, cette part sera encore beaucoup plus faible et une réduction même significative de ses émissions n'aura qu'un impact quasiment négligeable au niveau mondial.