COP 21, which was held in Paris during december 2015 appears as a valuable diplomatic success, as it has been possible to reach an ambitious agreement, with the help of the United States and China. Two main results were achieved. First, the principle according to which all countries have to contribute to the reduction of GHG emissions has been accepted. The Kyoto protocol imposed limitations only to 38 countries which were considered as industrialized, but did not anticipate the explosion of GHG emissions in China. A second important result of the agreement is the fact that all countries have indicated specific targets, on a voluntary basis (Intended Nationally Determined Contributions: INDC).
Still significant uncertainties remain. Until now, it has not been possible to curb the evolution of GHG emissions Since the beginning of Climate negociations (more than 20 years!), the rate of increase is not lower but steeper. With very low prices for fossil fuels , developing countries will tend to use these energy sources and especially coal, which is the cheapest but also the most polluting fuel.It would be necessary to make a clear difference between coal and natural gas, which is much less polluting and well adapted for the energy transition period. On a longer term, the issue of hydrocarbons production is very important. If the peak oil and the peak gas are reached in the near future, there is a risk of massive shift towards coal, which would be catastrophic for the climate. There are also large uncertainties concerning the future production of coal, beyond 2050. With all these uncertainties, it is necessary to proceed pragmatically, taking into accounts the numerous constraints to be taken into account
La COP 21 qui s'est tenue à Paris en décembre 2015, est la 21e réunion de la Convention Cadre des Nations Unies contre le changement climatique (CCNU). Elle apparaît comme un grand succès diplomatique, en ayant réussi à emporter l'adhésion de l'ensemble des pays autour d'un texte d'accord très significatif. Cet accord a été possible grâce à l'aide des Etats-Unis et de la Chine. Deux résultats très importants ont été obtenus. Le premier est l'acceptation du principe selon lequel tous les pays doivent contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En 2011, les 38 pays qui étaient assujettis à une obligation de réduction des émissions, ont atteint l’objectif (-5,2%) qui leur était assigné. Cependant, au niveau mondial les émissions ont augmenté de 45,4%, en raison du poids des grands pays émergents, dont la Chine et l’Inde. La Chine est passée de 2,43 Gt de CO2 en 1990 à 8,67 Gt en 2011, en devenant le premier émetteur au niveau mondial. Un autre résultat important est l'engagement pris d'atteindre des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre sur la base de contributions volontaires. L’accord de Paris est basé sur des contributions volontaires déterminées au niveau national (INDCs). Les INDCs représentent 55,2 Gt eq. CO2 en 2025 et 748,2 Gt eq. CO2 en 2030. Si l’ensemble des contributions est mis en œuvre, on observait une hausse du volume global des émissions de 11 à 22% en 2030 par rapport à 2010, mais une baisse de 5% par habitant (6,7 t eq. CO2 en 2030). Des procédures de suivi et de révision sont prévues pour vérifier la bonne tenue des engagements.
En même temps, les incertitudes demeurent importantes. Si l'on examine l'évolution des émissions de gaz à effet de serre sur une longue période, on constate que depuis le démarrage des négociations durant les COP successives, on constate que le rythme de progression n'ont seulement n'a pas diminué, mais s'est au contraire accru avec l'explosion des émissions en Chine. Certes, la Chine a prévu de plafonner ses émissions d'ici 2030, mais d'autres pays en voie de développement actuellement peu émetteurs pourraient prendre le relais. Les pays qui vont se développer vont avoir tendance à se tourner vers l'énergie la moins chère, mais aussi la plus polluante, c'est à dire le charbon. De ce point de vue il est regrettable que toutes les énergies fossiles soient considérées comme équivalentes, alors que le gaz naturel, beaucoup moins polluant que le charbon, est particulièrement bien adapté pour la longue période de transition qui s'engage.
En outre, le prix historiquement bas des énergies fossiles rend les autres options beaucoup moins compétitives. A terme, et notamment au delà de 2035, il reste à savoir comment va évoluer la production d'hydrocarbures, actuellement boostée (mais pour quelle période?) par les non conventionnels aux Etats-unis. Si, comme certains l'annoncent au sein de l'ASPO, le peak oil de pétrole et même celui du gaz naturel sont prochainement dépassés, il existerait un risque de report massif sur le charbon avec des implications très pénalisantes pour le climat, mais aussi avec des incertitudes importantes sur un peak coal éventuel.
Avec un avenir aussi incertain, il paraît donc essentiel d'agir avec pragmatisme en tenant compte de l'ensemble de ces contraintes.
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