Democracy provides the best protection against domination by a minority, but within representative democraties remains the risk of a ruling "liberal oligarchy", in the words used by the philosopher Cornelius Castoriadis. Such a ruling class has to deal with conflicting interests and can be manipulated by various lobbies. Direct democracy seems the best solution for preventing this drift. In practice, it seems difficult to regulate all decisions through direct voting and the executive power has to be delegated to a group of people. Nevertheless, it seems feasible to use direct voting procedures as a way to control the decisions which are taken. Present digital technologies can ensure very easily such a function. A large part of the functions delegated to parliamentary assemblies might be transfered to the people. Political rulers generally dislike such direct regulating procedures, because they introduce a limitation to their own power, but it seems difficult to be really in favour of democracy while excluding the cirizens from the decisions. Direct democracy already exists to some extent in Europe. In Iceland, the new constitution, adopted in 2012 was created by 25 citizens elected among 1,000 personnes who were drawn by lot. Referendum on popular initiative exists in Switzerland and Italy. It exists also in the Netherlands, where it can be organized, if initiated by at least 300, 000 persons. The first consultative referendum organized around an external policy issue, lead to the rejection by a majority of voters of the Ukraine–European Union Association Agreement. Although, this result is not binding, it may influence the future policy of the EU and might result in the introduction of more direct democracy in Europe. Direct democracy requires educated and motivated citizens, but as such, it seems a very attractive opportunity for the future. Some juridical protection rules may be requied for minorities, but this remains true whatever is the form of government.
La démocratie demeure le meilleur rempart contre une volonté de domination par une minorité, mais dans les démocraties représentatives, il existe un risque de voir se former, selon les termes de Castoriadis une « oligarchie libérale » coupée de sa base. Cette classe dirigeante est sujette à des conflits d’intérêt et peut être manipulée par des lobbys de différente nature. Pour éviter une telle dérive, il est possible d’introduire des
procédures de démocratie directe. En pratique, il paraît difficile de généraliser l'usage de
telles procédures pour l'ensemble des décisions à prendre, car il semble toujours nécessaire de déléguer le pouvoir exécutif à un groupe de personnes
formant un gouvernement.
Il est, par contre, possible d’assurer par le biais de la démocratie directe une
forme de contrôle des décisions qui sont prises par les dirigeants politiques. Il
existe actuellement des moyens informatiques qui permettent d’assurer très
simplement une telle fonction. Les fonctions assurées par les Assemblées
parlementaires pourraient être progressivement transférées à l’ensemble de la
population. La préparation et la formulation des projets de lois seraient
confiées à des Commissions techniques, mais la ratification des principales lois ferait l’objet
d’un vote ouvert à l’ensemble de la population. Les dirigeants politiques sont généralement peu favorables à l'introduction de règles de démocratie directe, qui réduisent leur pouvoir de décision, mais une telle position révèle une attitude peu favorable au principe même de la démocratie et une défiance vis à vis du peuple.
La démocratie directe a été mise en œuvre à différentes reprises en Europe avec des résultats intéressants. En Islande, la nouvelle constitution adoptée en 2012 a été créée par 25 citoyens qui ont été élus parmi 1000 personnes tirées au sort. Le référendum d’initiative populaire permet d’adopter ou de rejeter une loi. Il existe en Suisse, où il est couramment pratiqué et en Italie. Aux Pays-Bas, un référendum consultatif peut être organisé dès le moment où l’initiative recueille au moins 300 000 signatures..Le premier référendum organisé sur une question de politique étrangère a donné une majorité au non, concernant l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union Européenne. Ce référendum reste consultatif, mais il ouvre peut-être la voie à davantage de démocratie directe.en Europe.
Parmi toutes les évolutions possibles des institutions politiques, l’introduction d’une dose croissante de démocratie directe paraît la plus intéressante pour parvenir à une politique du sens.Toutefois, la démocratie directe
nécessite des citoyens éduqués et prêts à intervenir sur le plan politique. Elle
exige aussi quelques garde-fous juridiques, notamment pour protéger les
minorités, mais ceci reste vrai également pour d’autres formes de gouvernement.
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