Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

dimanche 24 juin 2018

Developpement personnel / Personal development



Personal development has already a long history. During the years of growth of the western economy, it has mainly concerned professional success. This success was measured in terms of material and financial gains. The successive crises encountered since the beginning of the 2,000 s have contributed to placing such a step in the background. It turned out that wanting professional success at any cost put the health and family life in danger, with the risk of losing everything as a result of a change of circumstances. This is the reason why personal development now more often aims at personal fulfillment, through an individuation process, by  aiming at being rather than having. Joining paths of spiritual search and wisdom, the methods of personal development may involve mindfulness meditation, sophrology or psychoanalysis. The short White Book about the personal development of the publisher Yves Michel illustrates such a trend by presenting a set of texts on various topics which are all in relation with experiences lived by the contributors. Each of them tell us about the history of personal development, what it is or is not and how it can pave the way towards a more human  and more ecological world, as a counterpoint to the materialist and consumerist tendency of our society. Among the various papers, the contribution of the futurist Bruno Marion raises the issue of how to build a desirable future in the middle of a chaotic world. For reaching such a goal he proposes to focus not only on the outside world, but rather on the inner world, replacing the Technological Singularity by the Consciousness Singularity.  He advocates to make the best use of the chaos and to exploit the "butterfly effect" for achieving our dreams. To master one's destiny, to find meaning in life and to reach happiness in the midst of the vicissitudes of existence, constitute the new goals of a people-centered development pattern.

Le développement personnel a déjà derrière lui une longue histoire. Au cours des années de croissance de l'économie occidentale, il a surtout concerné la réussite professionnelle. Cette réussite était mesurée en termes de gains matériels et financiers. 
   Les crises successives rencontrées depuis le début de années 2000 ont contribué à placer une telle démarche au second plan. Il est apparu que vouloir la réussite professionnelle à tout prix mettait la santé et la vie familiale en danger, avec le risque de tout perdre par suite d'un changement de conjoncture. C'est la raison pour laquelle le développement personnel vise à présent plus fréquemment l'épanouissement personnel, à travers un processus d'individuation de la personne. Il rejoint ainsi des voies de recherche spirituelle et de sagesse, en visant l'être plutôt que l'avoir. Les méthodes de développement personnel côtoient ainsi la méditation de pleine conscience, la sophrologie ou la psychanalyse. 
   Le petit livre blanc du développement personnel de l'éditeur Yves Michel en témoigne en présentant un ensemble de textes sur des thèmes divers qui sont tous en relation avec des expériences vécues par les auteurs.  Chacun.e leur tour, les contributrices et contributeurs nous parlent de l'histoire du développement personnel, ce qu'il est ou n'est pas et surtout, comment nous pouvons le construire ensemble, pour paver le chemin vers un monde plus humain et plus écologique ; un contrepoint à la tendance matérialiste et consumériste de notre société.
    Parmi les différentes contributions, celle du prospectiviste Bruno Marion pose la question de savoir comment bâtir un avenir souhaitable au milieu d'un monde chaotique. Pour cela il propose de ne pas s'intéresser uniquement au monde extérieur et de privilégier le monde intérieur. A la Singularité technologique, il oppose la Singularité de Conscience et préconise d'exploiter "l'effet papillon" pour réaliser ses rêves.
   Maîtriser son destin, trouver un sens dans la vie, parvenir au bonheur au milieu des vicissitudes de l'existence constituent ainsi les nouveaux objectifs d'un développement humain centré sur la personne.

jeudi 7 juin 2018

Globalisation et écologie / Globalization and ecology



Globalization, which has been put in place, has resulted from the conjunction of globalization and neoliberal ideology. By ensuring near instantaneous flows of information and financial flows from one end of the world to the other, digital technologies have enabled its implementation. Globalization, organized according to the rules of neoliberal governance, has entrusted all arbitrations to the market, considering profit as the exclusive engine of the economy. It has led to the current flat world, open to all commercial and financial movements. Whereas classical liberalism still referred to a humanist principle of reciprocity, neoliberalism is placed in a world of competition, governed solely by the balance of power. This competition favors systematically the least saying on the social level and environment. Giant factories are set up in places where the protection of workers and the preservation of the environment are least assured. It leads to maximizing the exploitation of natural resources, such as fossil energy resources or raw materials, despite the resulting impact on the environment. The resulting lowering of costs is often put forward as an advantage of globalization, but it has led to overexploitation of raw materials and in particular materials whose availability is limited such as platinum, cobalt and rare earths. As a result, the major issues that concern the environment, global warming, the collapse of biodiversity and the pollution of water and air, even if they are better perceived, are still unresolved. The solutions that seemed to prevail ten years ago, especially to fight against global warming, are still not implemented, because they face the logic of globalization today. A return to the local could undermine growth but would better preserve the environment as well as local economies, especially those based on food crops in developing countries. The commons are also better defended at a local level than at a global level. Small countries are better at protecting their environment and social environment than larger ones. Therefore the current cracks of the flat world, whether in the United States or in Europe, despite their chaotic nature and the risks they entail, could be heralding the end of the flat world and a return, at least partial to the local, which would probably be good news for the environment and social balance.

La globalisation, qui a été mise en place, a résulté de la conjonction de la mondialisation et de l’idéologienéolibérale. En assurant une quasi-instantanéité des flux d’informations et des flux financiers d’un bout à l’autre de la planète, les technologies numériques ont permis sa mise en œuvre. La globalisation, organisée selon les règles de la gouvernance néolibérale, a confié tous les arbitrages au Marché, en considérant le profit comme le moteur exclusif de l’économie. Elle a conduit au monde plat actuel, ouvert à tous les mouvements commerciaux et financiers. Alors que le libéralisme classique se référait encore à un principe humaniste de réciprocité, le néolibéralisme se place dans un univers de compétition, régi par les seuls rapports de force. Cette compétition favorise systématiquement le moins disant sur le plan social et environnement. Des usines géantes sont installées dans des lieux où la protection des travailleurs ainsi que la préservation de l'environnement sont le moins bien assurées. Elle conduit à maximiser l'exploitation des ressources naturelles, telles que les ressources d'énergie fossile ou de matières premières en dépit de l'impact qui en résulte sur l'environnement. L'abaissement des coûts qui en résulte est souvent mis en avant comme un avantage de la globalisation, mais il a conduit à une surexploitation des matières premières et notamment de matériaux dont les disponibilités sont limitées telles que platine, cobalt et terres rares.
De ce fait, les grandes questions qui concernent l’environnement, le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la pollution de l’eau et de l’air, même si elles sont mieux perçues, ne sont toujours pas résolues. Les solutions qui paraissaient s’imposer, il y a déjà dix ans, notamment pour lutter contre le réchauffement climatique, ne sont toujours pas mises en œuvre, car elles se heurtent à la logique de la globalisation actuelle.
Un retour au local pourrait mettre à mal la croissance mais permettrait de mieux préserver l'environnement ainsi que des économies locales, notamment celles qui sont basées sur des cultures vivrières dans les pays en développement. Les biens communs sont également mieux défendus à un niveau local qu'à un niveau global. Les petits pays préservent mieux leur environnement et leur milieu social que les grands.
Dès lors les craquements actuels du monde plat, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, en dépit de leur caractère chaotique et des risques qu'ils comportent, pourraient être annonciateurs de la fin de ce monde plat et d'un retour, au moins partiel au local, ce qui serait sans doute une bonne nouvelle pour l'environnement et l'équilibre social.