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jeudi 7 juin 2018

Globalisation et écologie / Globalization and ecology



Globalization, which has been put in place, has resulted from the conjunction of globalization and neoliberal ideology. By ensuring near instantaneous flows of information and financial flows from one end of the world to the other, digital technologies have enabled its implementation. Globalization, organized according to the rules of neoliberal governance, has entrusted all arbitrations to the market, considering profit as the exclusive engine of the economy. It has led to the current flat world, open to all commercial and financial movements. Whereas classical liberalism still referred to a humanist principle of reciprocity, neoliberalism is placed in a world of competition, governed solely by the balance of power. This competition favors systematically the least saying on the social level and environment. Giant factories are set up in places where the protection of workers and the preservation of the environment are least assured. It leads to maximizing the exploitation of natural resources, such as fossil energy resources or raw materials, despite the resulting impact on the environment. The resulting lowering of costs is often put forward as an advantage of globalization, but it has led to overexploitation of raw materials and in particular materials whose availability is limited such as platinum, cobalt and rare earths. As a result, the major issues that concern the environment, global warming, the collapse of biodiversity and the pollution of water and air, even if they are better perceived, are still unresolved. The solutions that seemed to prevail ten years ago, especially to fight against global warming, are still not implemented, because they face the logic of globalization today. A return to the local could undermine growth but would better preserve the environment as well as local economies, especially those based on food crops in developing countries. The commons are also better defended at a local level than at a global level. Small countries are better at protecting their environment and social environment than larger ones. Therefore the current cracks of the flat world, whether in the United States or in Europe, despite their chaotic nature and the risks they entail, could be heralding the end of the flat world and a return, at least partial to the local, which would probably be good news for the environment and social balance.

La globalisation, qui a été mise en place, a résulté de la conjonction de la mondialisation et de l’idéologienéolibérale. En assurant une quasi-instantanéité des flux d’informations et des flux financiers d’un bout à l’autre de la planète, les technologies numériques ont permis sa mise en œuvre. La globalisation, organisée selon les règles de la gouvernance néolibérale, a confié tous les arbitrages au Marché, en considérant le profit comme le moteur exclusif de l’économie. Elle a conduit au monde plat actuel, ouvert à tous les mouvements commerciaux et financiers. Alors que le libéralisme classique se référait encore à un principe humaniste de réciprocité, le néolibéralisme se place dans un univers de compétition, régi par les seuls rapports de force. Cette compétition favorise systématiquement le moins disant sur le plan social et environnement. Des usines géantes sont installées dans des lieux où la protection des travailleurs ainsi que la préservation de l'environnement sont le moins bien assurées. Elle conduit à maximiser l'exploitation des ressources naturelles, telles que les ressources d'énergie fossile ou de matières premières en dépit de l'impact qui en résulte sur l'environnement. L'abaissement des coûts qui en résulte est souvent mis en avant comme un avantage de la globalisation, mais il a conduit à une surexploitation des matières premières et notamment de matériaux dont les disponibilités sont limitées telles que platine, cobalt et terres rares.
De ce fait, les grandes questions qui concernent l’environnement, le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la pollution de l’eau et de l’air, même si elles sont mieux perçues, ne sont toujours pas résolues. Les solutions qui paraissaient s’imposer, il y a déjà dix ans, notamment pour lutter contre le réchauffement climatique, ne sont toujours pas mises en œuvre, car elles se heurtent à la logique de la globalisation actuelle.
Un retour au local pourrait mettre à mal la croissance mais permettrait de mieux préserver l'environnement ainsi que des économies locales, notamment celles qui sont basées sur des cultures vivrières dans les pays en développement. Les biens communs sont également mieux défendus à un niveau local qu'à un niveau global. Les petits pays préservent mieux leur environnement et leur milieu social que les grands.
Dès lors les craquements actuels du monde plat, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, en dépit de leur caractère chaotique et des risques qu'ils comportent, pourraient être annonciateurs de la fin de ce monde plat et d'un retour, au moins partiel au local, ce qui serait sans doute une bonne nouvelle pour l'environnement et l'équilibre social.

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