The book written by Jean-Louis, the former chairman and CEO of the Saint-Gobain Company, conveys a strong message. For him, to think that the growth of services will compensentate the loss of industrial activities is a mistake. He considers that the present financial-liberal system is a failure and that countries which succeed economically, such as China and Germany, are not following it. Therefore he recommends to favour instead a commercial-industrial model, by introducing new rules and by a better balance of power between the shareholders, the State and employees.
L'ouvrage de Jean-Louis Beffa, La France doit choisir, est important à plus d'un titre. Au milieu de toutes les incertitudes actuelles, il véhicule des messages très clairs. Le premier, c'est que le développement des services, ne compense pas pour un pays la perte de son industrie. Il montre à quel point la désindustrialisation de pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni a contribué à dégrader leur balance commerciale, les Etats-Unis ne pouvant supporter leur déficit abyssal qu'en raison du statut de monnaie de référence du dollar. Il montre ensuite, et c'est là le message le plus important, que le modèle libéral-financier est loin d'avoir réussi et que le succès de pays comme la Chine ou l'Allemagne tient au contraire au fait que ces pays s'en sont écartés. Cette situation s'explique selon l'auteur par la primauté attribuée à l'actionnariat dans la direction des entreprises par le système financier-libéral. Il est intéressant de constater que cette analyse ne vient pas d'un activiste, mais de quelqu'un qui a été PDG de Saint-Gobain et qui est resté co-président d'un centre de recherche en économie.