According to the contemporary relativism, there is no reality as such, but only points of view, to which no hierarchy can be applied. As a consequence, no opinion can be considered as true. All cultural or social behaviours are equivalent and result only from an individual or collective preference. This relativism is partly the consequence of the disparition of any form of transcendance, but also the logical consequence of a merchant order, for which the value of everything is determined only by its price. As this price fluctuates due to the Market, the value fluctuates as well. Such a situation can be perceived as positive. Thus the sociologist Michel Maffesoli is quite happy about this "polytheism" of values, which he perceives as a sign of liberty. But this relativism leads also to a dangerous crisis of meaning which affects the contempory world. It can also result into a denial of reality which can have quite detrimental conséquences. The philosophers Maurizio Ferraris and Gabriel Markus have proposed to consider a "New Realism". This New Realism does not propose a new defintion of reality, but it aims at introducing a new approach after thirty years of postmodernism. According to this approach, the existence of a reality independant from all the points of view which can be expressed is fully accepted. Therefore, some points of view may be in better accordance with this reality than others.
Selon le relativisme contemporain, il n’existe pas de réalité en soi, mais uniquement des points de vue, auxquels il est impossible d’appliquer une quelconque hiérarchie. De ce fait, aucune opinion ne peut être considérée comme vraie. Toutes les pratiques culturelles ainsi que tous les modes de vie, qui résultent de simples préférences individuelles ou collectives, se valent. Ce relativisme peut être interprété comme la conséquence d’un ordre marchand déclinant. Il résulte, pour une part, du rejet de toute forme de transcendance. Il découle également de la domination par l’argent de la vie sociale. La valeur de toute chose et de tout acte est fixée par son prix, qui fluctue au gré des demandes, comme toutes les valeurs en Bourse. Rien ne peut être considéré comme faux, laid ou immoral à partir du moment où un acheteur est prêt à le payer.
Certains, comme le sociologue Michel Maffesoli se réjouissent de cette pensée pluriforme, de ce « polythéisme des valeurs », selon l’expression de Max Weber, de ce rejet de toute certitude, y voyant le signe d’une liberté retrouvée. Pourtant, ce relativisme conduit inévitablement à une destruction de l’ethos qui anime la Société, et risque ainsi de la précipiter dans le déclin. Dans le domaine de la pensée, le relativisme ne peut persister sans sombrer dans la stérilité. A l’image de la « destruction créatrice », dont Schumpeter parlait en économie, il pourrait toutefois être annonciateur d’une nouvelle vague de sens et de valeurs.
Le danger d’une coupure avec la réalité et l’objectivité a conduit les philosophes Maurizio Ferraris et Gabriel Markus à proposer la fondation d’un « nouveau réalisme ». L’idée centrale de ce mouvement de pensée consiste à affirmer l’existence d’une réalité ontologique, échappant à tous les concepts, qui serait donc capable de résister à toute forme de relativisme. La crise du sens que traduit la prédominance du relativisme n’est sans doute pas définitive et pourrait simplement augurer de changements radicaux affectant l’ordre marchand actuel.
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