In his last book, Jacques Attali is advocating a quest for personal fulfillment. After having met many high rank political and economical leaders, he draws disillusioned conclusions about the World situation. He thinks that evil is omnipresent and that political leaders are unable to bring the right solutions. Therefore, it becomes impossible to rely upon anybody. No help can be expected from companies or from the State. The only positive option which remains is to change oneself, in order to change the world. Jacques Attali quotes numerous examples, from Gandhi to Steve Jobs, from Bouddha to Picasso of those who were able to change their destiny, by changing oneself. Such a message seems a correct appraisal of the present crisis and trying to change oneself, the most appropriate answer. Still, it is probably an illusion to think that becoming Gandhi or Steve Jobs is just a matter of "mind shift". The destiny of an individual person depends upon her gifts but also upon the society where she lives.. Therefore, it is probably necessary to proceed a step further and before trying to change the world, to undertake an internal change, a "soul therapy", as expressed by Cheikh Khaled Bentounès.
Dans son dernier ouvrage, Jacques Attali conseille de "devenir soi". L'évolution qu'il a suivie est intéressante. Après avoir assumé de nombreuses responsabilités, il parvient à des conclusions désabusées. Il constate que le Monde va mal et pense même qu'il va vers une "somalisation" généralisée. Les responsables politiques s'avèrent incapables de changer le Monde. Les citoyens deviennent des assistés, qui attendent tout des autorités, des "résignés-réclamants". Dans ce sombre contexte, il faut avoir "le courage de ne compter sur personne, d'oser ne rien attendre des autres: ni amour, ni argent, ni soutien, pas plus de sa famille, de ses amis, de ses relations, des autorités qui représentent les autres, que de quelque sauveur que ce soit. En particulier, il ne faut attendre aucun secours des patrons, ni de l'Etat". Dès lors, la seule option qui reste ouverte consiste à prendre son destin en main, pour se transformer soi-même et par là, contribuer à changer le monde. Dans son ouvrage, Jacques Attali, cite de nombreux exemples, de Gandhi à Steve Jobs, de Bouddha à Picasso, de ceux qui ont su prendre leur destin en main.
Le message reflète bien l'époque de crise que nous vivons et dans ce contexte il est effectivement judicieux de chercher d'abord à se changer soi-même. Toutefois, il serait illusoire de penser qu'il suffit de ses prendre en main pour devenir Steve Jobs ou Gandhi. Toute personne qui réussit une œuvre extraordinaire est le reflet de la société dans laquelle il vit. Une société en crise est incapable de susciter le génie. Il faut sans doute aller encore un peu plus loin, pour oser affirmer que le changement doit être d'abord intérieur et passer par une "thérapie de l'âme", selon l'expression du cheikh Khaled Bentounès.
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