Face à cette demande, l’offre d’énergie primaire est assurée actuellement, comme le montre le graphique ci-dessus, à 80% par des énergies fossiles dont la part dans la fourniture d’énergie ne va évoluer que lentement. Cette situation pose de grave problèmes, à la fois en ce qui concerne la manière de répondre à la demande future et en termes de protection de l’environnement.
Des secteurs entiers de l’économie, tels que les transports routiers et aériens ou la pétrochimie dépendent presque exclusivement du pétrole, dont la production risque de plafonner dans les années à venir. En outre, les facteurs géopolitiques aggravent les risques qui pèsent sur la sécurité des approvisionnements, comme le montre notamment la situation en Libye.
La nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre (facteur 2 d’ici 2050 au niveau mondial, facteur 4 en France) implique une transition vers des énergies alternatives à bas niveau carbone, qu’il parait difficile d’assurer de manière massive et rapide. La catastrophe de Fukushima ne peut que ralentir le développement du nucléaire, qui était déjà fortement ralenti en raison du niveau des investissements. Il sera difficile également d'assurer une transition rapide et massive vers des énergies renouvelables qui restent coûteuses et sont en outre par nature intermittentes, ce qui nécessite de les associer soit à des énergies fossiles soit à des systèmes de stockage, qui contribuent à augmenter encore sensiblement les coûts.
Il va donc être difficile de répondre à la croissance de la demande d’énergie, tout en respectant les contraintes écologiques. Une part croissante de la population mondiale risque de se trouver en situation de précarité énergétique.
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