Nous vivons une multiplication des risques, car aux risques naturels s'ajoutent à présent les risques technologiques. Les catastrophes qui se produisent dans le monde sont abondamment relayées par les médias.
Chaque nouvelle catastrophe conduit à rechercher les coupables ou tout au moins les responsables. Pourtant, il est inévitable que des catastrophes se produisent. Le risque zéro n'existe pas. Le principe de précaution qui condamne toute initiative qui comporterait un risque est inapplicable sous peine d'inaction. C'est aussi un parapluie commode pour des bureaucrates qui voudraient éviter d'effectuer des choix.
Dès lors, ne faudrait il pas comme le propose Nicolas Baverez, remplacer le principe de précaution par un principe de résilience? Augmenter la résilience, c'est permettre à une nation de pouvoir plus aisément se remettre d'un choc. Au nom d'un intérêt à court terme, notre société a souvent réduit le niveau de résilience en pratiquant la monoculture et la spécialisation à outrance, en fonctionnant à flux tendus en évitant toute redondance. L'accroissement du niveau de risques implique donc d'augmenter simultanément le niveau de résilience. Toutefois, il n'en demeure pas moins indispensable d'évaluer correctement le niveau de risques au départ. Il faut soigneusement mettre en balance les bénéfices et les risques. C'est vrai dans le cas du nuclkéaire, c'est vrai également dans le cas des OGM ou des gaz de schistes. Les bénéfices et les risques doivent être évalués aussi objectivement que possible et les choix doivent être effectués de manière démocratique et en toute transparence.
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