Pour que notre système technico-économique puisse demeurer dans le domaine de viabilité, il est nécessaire d'organiser une transition globale: une transition démographique, une transition vers la société de création et de communication, une transition énergétique et une transition vers l'économie circulaire. La notion de transition implique le passage progressif d'un système à un autre. On peut dès lors se demander si une transition suffit ou si il faudra passer par une discontinuité brutale.
Dans le domaine historique et politique, la transition d'un régime de royauté absolue à un régime de démocratie parlementaire s'oppose à la discontinuité introduite en France par la Révolution de 1789. En fait, la transition engagée et opérée à temps permet d'éviter les tensions qui conduisent au séisme de la révolution.
Il en est de même pour toutes les transformations à opérer au sein de la société. Une transition globale réussie permet d'échapper à une crise globale, susceptible de déboucher sur un effondrement.Ainsi, il est indispensable d'engager une transition énergétique vers de nouvelles formes d'énergie pour éviter une crise brutale, soit énergétique (par rupture des approvisionnements), soit écologique (réchauffement climatique catastrophique).
Toutefois, pour réussir une transition telle que la transition énergétique, il sera nécessaire d'introduire des ruptures technologiques dans le domaine de la production d'énergie (par ex. capteurs photovoltaïques à couches minces), dans le domaine du stockage d'énergie (par ex.: nouveaux systèmes de stockage en phase liquide) ou dans le domaine des réseaux (par ex.: réseaux électriques intelligents).
La transition n'exclut pas les questions d'échelle. En fait, pour éviter une crise brutale du système tout entier, il est nécessaire de savoir anticiper les crises et de favoriser les ruptures (mutations) qui permettront de les éviter.
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