The book written by Nicolas Tenzer "The world outlook to 2030" is an interesting example of the way our vision of the future is influenced by our personnal prism. The author is wondering why no French thinker can be compared in terms of outspan to Brzezinski, Kissinger, Huntington, Fukuyama or Kagan. The author clearly shares the view expressed by Brzezinski, often quoted, that US hegemony is the only guarantee of an international stability. Therefore multipolarity can only be an illusion and any country which would not comply with such a view is a "rogue country". In this book, economic, social and environmental factors are ignored. Power seems to be the only obsession of the author. Only power makes a country respectable. In this new world, history and culture should not become too important ,as the future evolution of the world will rely upon power and not culture. Thus, one of the big present problems of humanity is clearly stated. Unfortunately , for the author, such an evolution is rather a need, than as a problem.
Le livre de Nicolas Tenzer sur "Le monde à l'horizon 2030" est un exemple intéressant de la façon dont notre vision de l'avenir peut être influencée par notre prisme personnel. Nicolas Tenzer a beaucoup voyagé, mais il semble avoir partout projeté ses préjugés et une grille de lecture unique, qu'il nous livre dès de début de son ouvrage en se demandant pourquoi il n'existe pas de penseurs français "de l'envergure d'un Brzezinski, d'un Kissinger, d'un Huntington, d'un Fukuyama, et même d'un Kagan". Brzezinski, constamment cité, semble l'inspirateur principal de l'ouvrage. L'idée que la stabilité du monde dépend avant tout de l'hégémonie américaine est omniprésente dans l'ouvrage.
Cet ouvrage sur l'avenir ne prend en compte ni les facteurs économiques, ni les facteurs sociaux, ni les facteurs écologiques: il serait vain de rechercher une allusion au réchauffement climatique. Rien de ceci n'intéresse vraiment les think tanks néo-conservateurs américains qui ont manifestement inspiré l'ouvrage. La "puissance" est la seule obsession de l'auteur. En accédant à la puissance, la Chine est perçue comme évoluant "vers une démocratie plus pacifiée et sereine". Ce nouveau monde suppose de ne pas rester attaché au poids de l'histoire ou de la culture, car, suivant une citation de Fareed Zakaria que l'auteur reprend à son compte, "la grande transformation qui advient dans le monde pourrait bien se révéler moins une question de culture que de puissance".
N'est-ce pas là le problème du monde actuel, celui qui risque de lui être fatal?
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