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mercredi 21 mai 2014

Le trading à haute fréquence / High Frequency Trading



High Frequency Trading (HFT) started, about twenty years ago. It appeared as a result from the deregulation of financial markets and the development of advanced numerical technologies. Computers make possible to operate financial orders within a microsecond, at a rate quite impossible to mach by a human operator. With HFT, it is possible to launch thousands of buying and selling orders, within a fraction of a second, making profit out of such fictive operations.  HFT uses techniques which are often borderline, close to what can be considered a a fraud, manipulating markets, through spoofing, layering or quote stuffing, using sensitive information a fraction of a second before competitors.  HFT has grown rapidly. It represents in the US more than 50% for equities and global futures, 75% for foreign exchange. It represents a real risk for the economy as shown by the flash crash of May 6, 2010. More fundamentally, it diverts unjustified profits from the real economy. How to justify the punction of a profit for a virtual operating lasting less than a second? HFT is an interesting demonstration of the perversity of speculation using advanced numerical tools within a deregulated system.  It is also an example of the negative impact of numerical technologies within an unregulated environment. More regulation seems absolutely necessary, but, due to the power of financial lobbies, it seems doubtful that the required steps will be put in place in the near future.

Le trading à haute fréquence est né de la dérégulation des marchés financiers et du développement des technologies numériques. Il a été rendu possible par la décimalisation des ordres, qui permet de fractionner la valeur des ordres passés. Seuls les ordinateurs deviennent capables de traiter des opérations aussi complexes. La gestion des ordres passés étant confiée à des machines, les opérations financières peuvent être réalisées en une microseconde, échelle de temps de toutes façons inaccessible à un opérateur humain. Le trading à haute fréquence permet de passer des milliers d'opérations furtives, qui sont annulées aussitôt, mais qui permettent au passage d'empocher un profit spéculatif. Il utilise pour réaliser ses profits de différentes techniques, qui n'ont rien à avoir avec l'économie réelle: saturer le marché pour bloquer les concurrents, déstabiliser les marchés (spoofing), utiliser une information sensible une fraction de seconde avant les autres. Ces pratiques s'apparentent souvent à la fraude (délit d'initié, manipulation des marchés), comme le montre Jean-François Gayraud dans son ouvrage "Le nouveau capitalisme criminel", mais sont difficiles à contrôler.
Le trading à haute fréquence se développe rapidement. Ainsi, il est utilisé aux Etats-Unis à plus de 50% pour le marché des actions et le marché des contrats à terme, à 75% pour le marché des devises étrangères. Il représente des risques importants de déstabilisation des marchés, mais il est surtout totalement découplé de l'économie réelle et, dès lors, les profits qu'ils génèrent s'apparentent à une dîme prélevée par les établissements financiers. Les fortunes générées ne sont associées à aucune création de valeur, bien au contraire.   Le trading à haute fréquence présente de ce point de vue un réel intérêt, qui est de démontrer le caractère pervers de la spéculation financière couplée avec les technologies numériques les plus puissantes. Il apparaît totalement inacceptable qu'un profit soit réalisé en une fraction de seconde par une opération virtuelle d'achat et de vente.On ne peut donc que souhaiter de nouvelles mesures de régulation à l'échelle mondiale. Toutefois, en raison de la puissance des lobbies financiers, il semble peu vraisemblable que des changements profonds interviennent de sitôt..

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