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lundi 10 novembre 2014

La menace nucléaire / The Nuclear Threat


The fear of a nuclear war has been present during all the period of the cold war. It has contributed to ensure a long period of peace, due to the "Mutually Assured Destruction" (MAD) concept. Whereas the Hiroshima atomic bomb liberated an energy of 20 kt, measured in equivalent tons of TNT, thermonuclear bombs release an energy equivalent to around 10 Mt, i.e. 500 times the energy of the Hiroshima bomb. It seems difficult to imagine the impact of such a bomb dropped over a big city. At the end of the Cold war, this danger seemed to vanish, but , presently, the threats seem to be back. There are different potential risks. One of them is the possibility of divertion from nuclear waste of dangerous material such as plutonium, which can be used for making a fission atomic bomb, but the main threat arises probably from the potential use of so called "tactical" nuclear weapons.  
These nuclear weapons can be miniaturized ("mini-nukes"), and easily handled by many different carriers (artillery, aircrafts, missiles).  At the end of the Cold war, a great share of these weapons were destroyed, but due to renewed tensions, this trend seems presently to have stopped. Such weapons have a very strong penetration power,and they have been more specially designed for destroying underground facilities. Their use might be considered for a "first strike", meant to achieve rapidly a decisive advantage. The main risk would be to decide using them in what might be presented initially as a limited conflict. Following such an event, a rapid escalation might happen, resulting in the destruction of a large proportion of the world human population.

La menace d’une guerre nucléaire a occupé les esprits pendant toute la durée de la guerre froide. Paradoxalement, elle a contribué à assurer une longue période de paix, en raison de « l’équilibre de la terreur » qui s’était établi. La puissance d’une bombe nucléaire est exprimée en kt d’équivalent TNT. Alors que la bombe atomique à fission d’Hiroshima représentait environ 20 kt, une bombe thermonucléaire à fusion équivaut à 10 000 kt, soit 500 bombes d’Hiroshima. La puissance de ces bombes est généralement exprimée en Mt et peut atteindre 50 Mt. L’explosion de telles bombes sur des centres habités aurait un effet véritablement apocalyptique et toute riposte déclencherait  des destructions similaires du côté opposé. Depuis la chute de l’ex-URSS et la fin de la guerre froide qu’elle était censée apporter, cette menace avait semblé s’éloigner. Toutefois, aujourd’hui, des menaces importantes planent à nouveau.

Le principal danger consiste en une forme de banalisation, qui conduirait à un relâchement des mesures de contrôle et de sécurité, ainsi qu’à l’idée d’une guerre nucléaire « propre ». Les réacteurs nucléaires civils produisent des quantités importantes de plutonium. Pour une tonne de combustible neuf comprenant 30 kg d’uranium 235, on récupère dans le combustible usé 10 kg de plutonium. Si le plutonium est simplement stocké comme déchet, il est nécessaire d’entreposer des quantités importantes de déchets radioactifs dangereux. S’il est séparé pour être utilisé comme combustible, il existe des risques de détournement à des fins militaires ou pour des actes terroristes. La solution retenue en France consiste à recycler un mélange de plutonium et d’uranium (combustible MOX). Mais les coûts de retraitement sont élevés et cette solution est loin d’être généralisée. Le combustible MOX usé pose lui-même d’autres problèmes importants. Le détournement de plutonium produit dans des réacteurs civils à des fins militaires nécessite des moyens conséquents, qui ne sont en général qu’à la portée des États. Par contre, il est plus facile de détourner des déchets nucléaires hautement toxiques et d’assembler une « bombe sale » dans laquelle une charge explosive qui peut être de nature conventionnelle sert à disperser des matériaux radioactifs toxiques. Une telle bombe sale pourrait être facilement utilisée par un groupe terroriste, qui parviendrait à détourner des déchets radioactifs. Un autre type de « bombe sale » est une bombe nucléaire conçue pour déverser un maximum de déchets radioactifs. Il faut noter que l’uranium appauvri, issu des déchets du nucléaire civil, est déjà couramment utilisé dans la composition des obus, pour ses propriétés mécaniques et pyrophoriques. En explosant, l’obus libère des particules radioactives qui polluent l’environnement, en causant toutes les pathologies associées aux déchets radioactifs.
   A l’heure actuelle, une des principales menaces est constituée par les armes nucléaires dites « tactiques ». Ces armes sont généralement de puissance moindre que les armes considérées comme « stratégiques ». Elles peuvent être néanmoins atteindre plusieurs fois la puissance des bombes d’Hiroshima et Nagasaki. Les bombes nucléaires « tactiques » ont été développées tout au cours de la guerre froide. Elles ont été perfectionnées depuis, notamment en termes de miniaturisation et de guidage. Elles peuvent être déployées sous forme d’ogives miniaturisées (« mini-nukes ») et peuvent être soit propulsées par des missiles à relativement courte portée, soit larguées par des bombardiers « furtifs ». A la fin de la guerre froide, une partie importante du stock d’armes nucléaires tactiques détenues principalement par les Etats-Unis et la Russie, mais aucun de ces deux pays n’a accepté de s’en défaire totalement. D’autres pays, dont la France, mais également la Chine, le Pakistan, l’Inde et Israël en détiennent. Les Etats-Unis ont déployé par ailleurs environ 200 de ces armes en Europe. L’usage d’armes nucléaires « tactiques » a été envisagé pour détruire des abris souterrains, notamment au moment de la guerre d’Irak, sans qu’elles soent effectivement employées Elles représentent un grave danger dans la mesure où elles brisent le principe de la dissuasion. En effet, si l’un des protagonistes au cours d’un conflit décide d’utiliser une arme nucléaire de relativement faible puissance, le risque d’escalade paraît difficile à éviter. Jusqu’à présent, il a été possible d’éviter une pareille situation. Toutefois, la question se pose de savoir s’il va en rester constamment de même dans l’avenir.

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