Democracy is never completely achieved. Representative democracy is threatened by the risk of an oligarchy isolated from the electorate overtaking the power. A power which is not tightly controlled by the citizens wants to remain indefinitely and tends to reinforce permanently its own finalities. Such a tendency represents a real threat for the Western countries which claim to represent models of democracy. As discussed by Eric Olin Wright, if the elected representatives depend upon the economic power, the citizens loose their democratic power. It is possible to bring more democracy by increasing the involvment of citizens. Participatory democracy can be implemented at different levels. At the first level, it involves consultation processes, before taking a decision. At a second level, it involves diverse forms of direct democracy, with voting procedures for any major decision to be taken. The referendum is one of them and the recent vote concerning the Brexit issue is a good example of the potential impact of direct democracy. It is often treated with contempt by the politicians and the media, but refusing such a procedure means a low acceptance of democracy. At a third level, participative democracy means co-management of public affairs, involving citizens and public bodies. Such a co-management seems feasible only at a small scale. It is the reason why the American political thinker and activist Murray Bookchin has proposed what he calls libertarian municipalism, involving a confederation of free municipalities. Participative democracy can be applied to each municipality. The municipalities form a network and cooperate for solving collective issues, which cannot be addressed by a single one. Such a participative democracy might become, with the help of numerical technologies, a good model for the democracy to come.
La démocratie, en tant que pouvoir des citoyens, n'est jamais totalement acquise. Au sein des démocraties représentatives, demeure le risque permanent d’un accaparement du pouvoir par une oligarchie coupée de sa base. Un pouvoir qui échappe au contrôle des citoyens tend à vouloir se perpétuer et se renforcer constamment dans ses propres finalités. Un tel danger menace clairement les sociétés occidentales, qui se présentent en modèles de démocratie. Jamais achevée, la tâche qui consiste à redonner le pouvoir à la société civile doit être indéfiniment poursuivie. La gestion du pouvoir peut être restituée à l’ensemble des citoyens, suivant de nouvelles formes d’organisation de la démocratie, qui permettent de la rendre effective et non plus seulement formelle. Les différentes façons dont les pouvoirs étatique, social et économique, peuvent interagir entre eux a été analysée par le sociologue américain Eric Olin Wright, qui a qualifié d’utopies réalistes les modèles de société capables de concilier les critères de justice sociale avec des impératifs de réalisation concrète. Suivant le type de pouvoir qui domine, le régime politique est étatique, social-démocrate ou libéral. Dans le cas de la démocratie représentative classique, les citoyens (pouvoir social) élisent des représentants détenant le pouvoir politique, censé contrôler le pouvoir économique. Si le pouvoir politique est affaibli ou devient dépendant du pouvoir économique, les citoyens perdent le pouvoir qu’ils étaient supposés détenir en élisant leurs représentants. Toute la question est alors de savoir comment rétablir ce pouvoir démocratique. Une forme de gouvernement plus démocratique que le système représentatif actuel, peut être réalisée par la mise en place d'une démocratie participative, faisant intervenir les citoyens dans la gestion des affaires publiques, qu'elles soient communales, régionales ou nationales.
La démocratie participative peut faire intervenir les citoyens à des niveaux d’implication croissants. A un premier niveau, elle se borne à organiser des délibérations publiques et à mettre en œuvre des procédures de concertation. A un deuxième niveau, elle fait intervenir les citoyens dans les processus de décision, à travers différentes formes de démocratie directe. Les technologies numériques représentent à cet égard un levier d’action important. La démocratie directe peut prendre différentes formes, allant de la simple consultation à travers les réseaux sociaux jusqu’à une participation des citoyens aux décisions. Le référendum fait partie des outils de la démocratie directe.. Le référendum d’initiative populaire existe dans différents pays européens, notamment en Suisse, où il est couramment pratiqué, en Italie et aux Pays-Bas, où un référendum consultatif a été organisé sur l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union Européenne. Le référendum sur le retrait ou le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne, organisé à la suite d’une promesse électorale de David Cameron, est sans doute celui qui a eu les conséquences les plus marquantes. Le référendum, qui se borne à un choix entre deux options ne représente toutefois qu’une forme limitée de démocratie directe. Une autre façon d'impliquer la société civile dans la gestion des affaires publiques, consiste à nommer des représentants de la population par tirage au sort, comme cela était pratiqué à Athènes durant l’Antiquité et appliqué en Islande en 2010, en vue d’établir une nouvelle Constitution.
A un troisième niveau, il est possible d’envisager un rôle des citoyens plus important, par des dispositifs de co-gestion, mais, jusqu’à présent cela ne s’est avéré possible, que dans le cadre d’une collectivité de taille relativement réduite. L’échelle de la municipalité est celle qui paraît la mieux adaptée. Ce constat a conduit le militant et penseur américain Murray Bookchin à préconiser le municipalisme libertaire. Suivant ce mode d’organisation, qui représente sans doute l’une des alternatives les plus crédibles à l’État-nation actuel, des municipalités libres et autonomes sont reliées en confédération. Chaque municipalité forme une éco-communauté, fonctionnant selon les principes de la démocratie participative. Celle-ci ne se limite pas à des procédures de délibération et de contrôle des choix, mais fait participer aux décisions l’ensemble des citoyens de la société civile aux côtés des représentants de l’administration, à travers des procédures de cogestion des activités économiques. La démocratie n’est plus la propriété d’une poignée de dirigeants, mais devient l’affaire de tous.
La démocratie participative peut faire intervenir les citoyens à des niveaux d’implication croissants. A un premier niveau, elle se borne à organiser des délibérations publiques et à mettre en œuvre des procédures de concertation. A un deuxième niveau, elle fait intervenir les citoyens dans les processus de décision, à travers différentes formes de démocratie directe. Les technologies numériques représentent à cet égard un levier d’action important. La démocratie directe peut prendre différentes formes, allant de la simple consultation à travers les réseaux sociaux jusqu’à une participation des citoyens aux décisions. Le référendum fait partie des outils de la démocratie directe.. Le référendum d’initiative populaire existe dans différents pays européens, notamment en Suisse, où il est couramment pratiqué, en Italie et aux Pays-Bas, où un référendum consultatif a été organisé sur l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union Européenne. Le référendum sur le retrait ou le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne, organisé à la suite d’une promesse électorale de David Cameron, est sans doute celui qui a eu les conséquences les plus marquantes. Le référendum, qui se borne à un choix entre deux options ne représente toutefois qu’une forme limitée de démocratie directe. Une autre façon d'impliquer la société civile dans la gestion des affaires publiques, consiste à nommer des représentants de la population par tirage au sort, comme cela était pratiqué à Athènes durant l’Antiquité et appliqué en Islande en 2010, en vue d’établir une nouvelle Constitution.
A un troisième niveau, il est possible d’envisager un rôle des citoyens plus important, par des dispositifs de co-gestion, mais, jusqu’à présent cela ne s’est avéré possible, que dans le cadre d’une collectivité de taille relativement réduite. L’échelle de la municipalité est celle qui paraît la mieux adaptée. Ce constat a conduit le militant et penseur américain Murray Bookchin à préconiser le municipalisme libertaire. Suivant ce mode d’organisation, qui représente sans doute l’une des alternatives les plus crédibles à l’État-nation actuel, des municipalités libres et autonomes sont reliées en confédération. Chaque municipalité forme une éco-communauté, fonctionnant selon les principes de la démocratie participative. Celle-ci ne se limite pas à des procédures de délibération et de contrôle des choix, mais fait participer aux décisions l’ensemble des citoyens de la société civile aux côtés des représentants de l’administration, à travers des procédures de cogestion des activités économiques. La démocratie n’est plus la propriété d’une poignée de dirigeants, mais devient l’affaire de tous.
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