Energy consumption has increased considerably since Antiquity. A human being can provide an energy of about 0.5 kWh on a day of 8 to 10 hours of work (while consuming 4-5 kWh), roughly 170 kWh on a year or the equivalent of 15 kg of oil. In the ancient Rome, the privileged could benefit from the work of the slaves, but this did not increase the average energy available per capita. Therefore, the increasing consumption of energy by the richest combined with the limitations of new Roman settlement, inevitably led to a crisis. During the Middle ages, livestock, hydro and wind power made possible to increase the energy available per capita by a factor of around 10, and slavery was abolished. However, it is only with the Industrial Revolution and the use of large amounts of fossil fuels, that it has been possible to achieve very high levels of energy consumption. The average energy consumption per capita in the world is currently 1.9 tons of oil equivalent (toe), that would require 130 human beings working permanently, with very large deviations, from 6.9 toe in the United States, 3.7 in France, to only 0.6 in India. It is this increase in energy consumption, which resulted in a dramatic rise in living standards, despite the significant increase in the human population. However, such an energy consumption rise leads also to a progressive depletion of available resources and to global warming. Correlatively, the destructive power of humanity has increased in a huge way. While the destructive capacity index of a sword is 20, that of a canon which was only 43 at the beginning, has reached 230 in the 17th century and 4000 in the 17th century. In contemporary times, the progression has been staggering, the index reaching 210 000 000 for a heavy bomber and 210 000 000 000 for a strategic missile equipped with a thermonuclear bomb of 25 Megatons. It seems difficult to imagine an extension of such a development, as it would most probably lead to the disappearance of humanity. Still, the possible alternatives are not quite clear. Is it possible to imagine a less intensive energy future? Is it possible to decouple the destruction capability from the consumption of energy by the use of renewable energy sources, or by forbidding most destructive arms? Such questions remain open, but they most certainly need to be addressed.
La consommation d'énergie a considérablement augmenté depuis l'Antiquité. Un être humain est capable de fournir une énergie d'environ 0,5 kWh sur une journée de 8 à 10 h de travail (en consommant 4 à 5 kWh), soit environ 170 kWh sur un an ou encore l'équivalent de 15 kg de pétrole. Durant l'Antiquité, les privilégiés pouvaient bénéficier du travail des esclaves, mais cela n'augmentait pas l'énergie moyenne disponible par habitant. Dès lors, la consommation de toujours plus d'énergie liée aux goûts dispendieux des plus riches et le fait que la colonisation romaine était parvenue jusqu'à des terres plus froides, incapables d'assurer une production agricole en croissance continue, conduisaient inévitablement à une crise. Au cours du Moyen-âge, le recours au bétail, à l'hydraulique et à l'éolien ont permis d'augmenter l'énergie disponible par habitant par un facteur de l'ordre de 10. Toutefois, ce n'est qu'avec la Révolution industrielle et l'utilisation de grandes quantités d'énergie fossile, qu'il a été possible d'atteindre des niveaux de consommation d'énergie considérables. La consommation d'énergie moyenne par habitant dans le monde est actuellement de 1,9 tonne d'équivalent pétrole (tep), correspondant à l'énergie que pourraient fournir 130 êtres humains travaillant en permanence, avec des écarts très importants : 6,9 tep aux États-Unis, 3,7 enFrance, mais seulement 0,6 en Inde. C'est cette progression de la consommation d'énergie qui a permis une élévation spectaculaire du niveau de vie, malgré l'accroissement considérable de la population humaine. Toutefois, les effets négatifs d'une telle élévation de la consommation d'énergie se font de plus en plus sentir: épuisement progressif des ressources disponibles et réchauffement climatique.
Corrélativement, la puissance de destruction dont dispose l'humanité a augmenté de façon gigantesque. Alors que l'indice de capacité destructive d'une épée est de 20, celui d'un canon qui, à ses débuts au XVIe siècle, n'était que de 43, a atteint 230 au XVIIe siècle et 4000 au XVIIe siècle. Au cours de l'époque contemporaine, la progression a été faramineuse atteignant 210 000 000 pour un bombardier lourd et 210 000 000 000 pour un missile stratégique équipé d'une bombe thermonucléaire de 25 M t de TNT. C'est cette puissance de destruction qui a permis à l'Europe de dominer le monde, avant que les Européens ne s'engagent dans les deux Guerres mondiales, qui marquaient une forme de suicide. Il paraît difficile d'imaginer un prolongement d'une telle évolution, sans que cela conduise à la disparition de l'humanité. Quelles sont les alternatives possibles: peut-on imaginer l'avenir d'une société moins intense en énergie? Est-il possible de découpler la capacité de destruction de la consommation d'énergie, par le recours aux renouvelables ou en interdisant les armes les plus destructives? Ces questions restent ouvertes, mais sont certainement essentielles à aborder.
Corrélativement, la puissance de destruction dont dispose l'humanité a augmenté de façon gigantesque. Alors que l'indice de capacité destructive d'une épée est de 20, celui d'un canon qui, à ses débuts au XVIe siècle, n'était que de 43, a atteint 230 au XVIIe siècle et 4000 au XVIIe siècle. Au cours de l'époque contemporaine, la progression a été faramineuse atteignant 210 000 000 pour un bombardier lourd et 210 000 000 000 pour un missile stratégique équipé d'une bombe thermonucléaire de 25 M t de TNT. C'est cette puissance de destruction qui a permis à l'Europe de dominer le monde, avant que les Européens ne s'engagent dans les deux Guerres mondiales, qui marquaient une forme de suicide. Il paraît difficile d'imaginer un prolongement d'une telle évolution, sans que cela conduise à la disparition de l'humanité. Quelles sont les alternatives possibles: peut-on imaginer l'avenir d'une société moins intense en énergie? Est-il possible de découpler la capacité de destruction de la consommation d'énergie, par le recours aux renouvelables ou en interdisant les armes les plus destructives? Ces questions restent ouvertes, mais sont certainement essentielles à aborder.
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