How to avoid a collapse is the title of the last book of Jean-Michel Naulot. Under this title, the author, who was in France a member of the Authority for the financial markets, evokes the next financial crisis that threatens to burst and that might be even more serious than that of 2008.The author connects these financial crises to the rise of neo-liberalism, which in France was adopted by successive Governments since the 1990s and which was widely promoted by the European Commission. According to the author, within the European Union, the situation has been aggravated by the Euro, which has been adopted as currency unique more for political reasons than economic, before achieving achieving the convergence of economies which would have been required. In the EU the economic and financial policy has been aligned on the United States, pushing the deregulation of financial institutions as far as possible and establishing a Central Bank (ECB), as a counterpart of the Fed On both sides, money creation has been amplified, firstly due to the policy of quantitative easing, and on the other hand of a lax policy to commercial banks, which can easily create money, when they grant loans, as a result of limited constraints on their regulatory. In addition, the ECB has redeemed debts that could undermine the "systemic" banks creating money. All of these liquidities, rather than benefiting the economy, are largely misused. On the one hand, a policy of interests close to zero (or even negative) promotes the bubbles of all kinds and facilitates inappropriate investments. On the other hand, rather than lending money to investors who want to realize concrete projects, banks prefer to invest in speculative funds. The result is the formation of a new large-scale speculative bubble, which could burst, causing considerable damage to the economy. The shortcomings that could be observed after the crisis of 2008, are still widely present. High frequency trading continues to unfold, covering more than half of the transactions in Europe and the United States. The amount of derivatives remains virtually unchanged. Many financial products (and especially hedge funds) are located in tax havens. Shadow banking that escapes almost or totally any control represents more than one third of global finance.
In Europe, austerity, conducted in all countries of the Euro area, hampers the economic growth and, paradoxically, contributes to the increase in the debt.
To get out of this situation, the author recommends to reintroduce a system of regulation, which would give back to all the citizens the economic sovereignty which has been taken over by the banks. This regulation must be exercised at the different levels of the nation of the Union as well as at the international level, restoring the role Governments and political representatives must play. It is clear however that such profound transformations will be difficult to operate and will probably become possible only if the crisis worsens to the point of imposing mutations or major breaks. One of the limitations of the book of Jean-Michel Naulot is perhaps not to mention enough these obstacles and scenarios that could lead to such upheavals. It seems doubtful that explaining where lies the public interest will be enough for for imposing the right decisions.
Eviter l'effondrement est le titre du dernier ouvrage de Jean-Michel Naulot. L'auteur, qui a été membre de l'Autorité des marchés financiers, évoque sous ce titre la prochaine crise financière qui menace d'éclater et qui pourrait être encore plus grave que celle de 2008. Il relie ces crises financières à la montée du néo-libéralisme, qui en France a été adopté par les gouvernements successifs depuis les années 90 et qui a été largement promu par la Commission Européenne. Selon l'auteur, au sein de l'Union Européenne, la situation a été aggravée par l'Euro, qui a été adopté comme monnaie unique plus pour des raisons politiques qu'économiques, sans que les mesures de convergence des économies qui auraient été nécessaires n'aient été adoptées. En Europe, les mesures qui ont été adoptées ont visé un alignement sur les Etats-Unis: dérégulation aussi poussée que possible des institutions financières et création d'une Banque centrale (BCE) à l'image de la Fed. Des deux côtés, la création monétaire s'est amplifiée, d'une part en raison de la politique de quantitative easing, c'est à dire d'un accroissement artificiel des liquidités financières et d'autre part d'une politique laxiste vis à vis des banques commerciales, qui peuvent facilement créer de la monnaie, lorsqu'elles accordent des crédits, du fait que les ratios réglementaires édictés par les banques centrales les y autorisent. En outre, la BCE a racheté des dettes qui pouvaient fragiliser les grandes banques "systémiques" en créant de la monnaie.
Toutes ces liquidités, plutôt que profiter à l'économie, sont pour une large part mal utilisées. D'une part, une politique d'intérêts voisins de zéro (voire négatifs) favorise des des bulles de toutes sortes et des dépenses injustifiées. D'autre part, dans un contexte incertain, au lieu de prêter des fonds à des investisseurs qui veulent réaliser des projets concrets, les banques préfèrent investir dans des fonds spéculatifs et notamment dans les produits dérivés. Il en résulte la formation d'une nouvelle bulle spéculative de grande ampleur, qui pourrait, en éclatant, causer des dégâts considérables à l'économie. Les dysfonctionnements que l'on pouvait observer après la crise de 2008, sont toujours largement présents. Le trading à haute fréquence continue de sévir, en couvrant plus de la moitié des transactions en Europe et aux Etats-unis. Le montant des produits dérivés reste pratiquement inchangé. De nombreux produits financiers (et notamment les hedge funds) sont abrités dans des paradis fiscaux. La finance qui échappe quasiment ou totalement à la régulation (shadow banking) représente plus du tiers de la finance mondiale.
En Europe, la politique d'austérité, menée dans tous les pays de la zone Euro, freinent la croissance et contribuent, paradoxalement, à l'augmentation de la dette. Pour sortir de cette situation, l'auteur préconise de réintroduire un système de régulation, qui permette d'éviter l'hypertrophie de la finance, en rendant à l'ensemble des citoyens la souveraineté économique qui leur a été confisquée par les banques. Cette régulation doit s'exercer au différents niveaux de la nation de l'Union ainsi qu'au niveau international, en redonnant aux gouvernements et au pouvoir politique le rôle qu'ils doivent jouer. Il est clair néanmoins que des transformations aussi profondes seront difficiles à opérer. Elles ne seront sans doute possibles que si la crise s'aggrave au point d'imposer des mutations ou des ruptures de grande ampleur. Une des limitations de l'ouvrage de Jean-Michel Naulot est peut-être de ne pas évoquer davantage ces obstacles et les scénarios qui pourraient conduire à de pareils bouleversements. En effet, il ne suffira sans doute pas d'évoquer l'intérêt général pour parvenir à les imposer.
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