The present crisis is not only economic and financial. It is also a crisis of meaning. Without a meaning, it becomes impossible to build a positive vision of the future. A search for meaning can be encountered presently in many areas, in the will to achieve a better connection with nature, to develop human solidarity and also to reach a better personal fulfillment. Empathy opens a path in the search for meaning. It helps to become more open with human and all other living beings. Empathy has been described by Frans de Wall as a kind of resonance mechanism between neuronal circuits, which can be established at different levels of complexity and présents similarity with mimetic behaviour. This correspondance shows that such a "neuronal empathy" presents clear limitations and can lead also to a violent behaviour. In order to find a real meaning, it seems necessary to go beyond such a neuronal empathy and to share the same nature, the same consciousness, as shown in the Calameo presentation. It becomes then possible to develop compassion, altruism and love. There is no easy way for achieving such a transformation in our own attitude. Empathy has to become a part of education. Dialog and open-mindedness are required
La crise actuelle n'est pas seulement économique et financière. Il s'agit d'abord d'une crise du sens. Nous avons besoin de sens pour
bâtir une vision d’avenir et ce sens fait défaut dans la vision du monde actuelle. La mondialisation opérée sur des
bases purement mercantiles conduit à un monde plat, dépourvu de perspectives et
de vision d’avenir. Thomas Friedman évoque avec enthousiasme ce monde plat
dominé par le commerce et la finance, mais ce monde de la consommation, dans
lequel le profit devient le seul critère de décision, ressemble plutôt au monde
du dernier homme annoncé par Nietzche ou à celui des particules élémentaires de
Michel Houellebecq, un monde désenchanté et privé d’espérance.
La volonté de retrouver un sens se
manifeste dans différents domaines: dans le souhait d’une plus grande communion avec la nature et les autres
êtres vivants, dans la recherche d’un meilleur lien social, comme en témoignent le
développement des groupes sociaux, les nombreuses ONG qui se créent, la
progression de l’économie sociale et solidaire, dans la volonté d’un épanouissement personnel à travers des actions de
bénévolat et la recherche de pratiques spirituelles telles que la méditation.
L’empathie ouvre une voie
intéressante dans cette recherche de sens. Elle amène à sortir du champ
purement intellectuel pour aller vers les émotions et le partage. On a pu constater et de nombreux
travaux en témoignent que l’empathie est spontanée, comme on l’observe chez les
enfants et chez les animaux. L'empathie permet ainsi de dépasser l’intérêt personnel pour s’ouvrir
à l’ensemble des êtres vivants.
L’empathie a été décrite par des
scientifiques tels que Frans de Waal en termes de mise en résonance de circuits
neuronaux entre individus, conduisant à ressentir les joies et les souffrances
d’un autre être vivant. Frans de Waal considère que cette relation peut s’établir à des niveaux
de complexité croissante, qu’il schématise par une image de poupées russes. Il établit une correspondance étroite entre le mécanisme de l’empathie et celui du mimétisme, ce qui montre les limites de la notion d’empathie. On sait en effet que le mimétisme peut alimenter une attitude de
solidarité, mais aussi une violence qui se reporte sur un individu ou un groupe
d’individus, qui se trouvent rejetés selon le mécanisme du bouc émissaire
décrit par René Girard. En outre l’empathie ne pousse à réagir qu’à des
souffrances qui nous sont montrées et ne permet donc pas d’adopter une attitude
impartiale.
L’empathie ouvre ainsi une voie
intéressante, mais pour trouver un sens, il faut parvenir à dépasser le stade
de l’empathie neuronale et aller plus loin, en trouvant un sens partagé. Pour développer des sentiments de
compassion ou d’amour, il faut partager
une même conscience, un même esprit. C’est ce qui est figuré par le schéma, présenté dans la publication Calameo, qui figure
deux personnes A et B parvenant à une compréhension mutuelle profonde, car
elles se découvrent une même nature, une même conscience. On peut ainsi espérer parvenir à un
véritable altruisme.
Il n’y a pas de solution miracle
pour aller vers plus d’empathie et d’altruisme. Il est nécessaire pour y parvenir de transformer les représentations et de faire évoluer les mentalités pour mieux
ressentir la relation qui existe entre tous les êtres humains et même, tous les
êtres vivants. Il s'agit notamment d'ouvrir l’éducation vers de nouveaux horizons et
vers plus de sensibilité au monde environnant. Le programme « Racines de
l’empathie » de la Canadienne Mary Gordon est, de ce point de vue,
particulièrement intéressant. Il s'agit également de favoriser une démarche transdisciplinaire et un dialogue
interculturel, pour parvenir à un sens partagé.
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