Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

samedi 30 août 2014

Commun / Common


The notion of common is presently highly topical. Common goods management, as exemplified by the work of Elinor Ostrom, Nobel prize of Economy, has become a major issue. The preservation of common goods such as the environment or the biodiversity requires urgent steps. The appropriation of the whole planet by a small minority  leads to the destruction of the environment and also to unacceptable unequalities. The old idea of common good is needed at a time when all political décisions seem dictated by the Market. The last book written by Pierre Dardot and Christian Laval présents an overall view of the "Common" at a most appropriate time. Following Michael Hardt and Antonio Negri have chosen to focus their book on Common as a social and political concept rather than common goods. Such a work is clearly needed presently, but how to promote the "Common" alternative? The authors claim that it requires implementing a "revolutionary project", although they realize that Revolution by itself is a somewhat outdated and ambiguous concept. They claim thar it can be introduced only through a "self-realization of the society", but how to achieve such a transformation remains unclear . Therefore, at the end of  their books the number of questionsremains higher than the number of answers. Still, the book présents the "Common" in quite a clear and well-structured way.

La notion de commun redevient d'une brûlante actualité. Les problèmes posés par la gestion des biens communs, tels qu'ils ressortent notamment des travaux d'Elinor Ostrom, prix Nobel d'Economie, nécessitent des solutions appropriée. La préservation de l'environnement, de la biodiversité, du climat ne peut trouver de réponse sans une gestion adéquates de ces biens communs de l'humanité que sont l'air, l'eau et la biosphère.  Par ailleurs, les excès du néolibéralisme et de la globalisation montrent qu'une appropriation généralisée de l'ensemble des biens par une petite minorité conduit d'une part à la destruction de l'environnement et d'autre part à des inégalités sociales inacceptables.
La notion très ancienne de bien commun retrouve également toute son importance, à un moment où le Marché est censé dicter toutes les solutions politiques.
Le dernier ouvrage de Pierre Dardot, philosophe et enseignant ainsi que de Christian Laval, sociologue, intitulé "Commun - Essai sur la révolution au XXIe siècle", qui présente une véritable somme sur le sujet, arrive donc à un moment tout à fait approprié. Les auteurs ont choisi de parler de commun au singulier, à la suite de Michael Hardt et Antonio Negri, plutôt que de "biens communs" pour désigner un concept social, ouvrant une "une nouvelle raison politique qu'il faut substituer à la raison néolibérale"..

dimanche 24 août 2014

Le panentheisme est-il la religion de demain? / Is panenthism the religion of the future?

Panentheism is a doctrine which aims to reconcile  scientific naturalism with a religious vision. through an alternative to both traditionnal theism and pantheism. Whereas for pantheism, the words God and Nature have similar meanings, for panentheism Nature is in God, but differs from God. Such an idea is quite old and can be found already in the philosophy of Plotinus, but the word of panentheism was coined during the XIXth century by the German philosopher Karl Friedrich Krause. During the XXth century this idea was further developed by the mathematician and philosopher Alfred North Whitehead, who had cowritten Principia Mathematica together with Bertrand Russel, as a part of the process philosophy that he introduced during his stay at Harvard University. The recent book written by David Ray Griffin, Professor of Philosophy of Religion and Theology at Claremont University présents a global view of panentheism in light of the ideas brought mainly by Whitehead. He shows that panentheism makes possible to avoid a contradiction between scientific naturalism and theism.  Furthermore panentheism seems compatible with most religious beliefs, as long as they do not imply a strictly dogmatic attitude. Therefore, such an approach might help building a much needed synthesis between science, philosophy and religion, providing a new worldview for the fuure.


La panenthéisme est une doctrine qui vise à réconcilier le naturalisme scientifique avec la vision religieuse, en proposant une alternative à la fois au théisme traditionnel et au panthéisme. Alors que pour le panthéisme, Dieu se confond avec  la Nature, position proche de de celle de Spinoza (Deus sive natura), selon le panenthéisme la Nature, est en Dieu, mais ne se confond pas avec Dieu. Cette conception n'est pas nouvelle. On la trouve déjà chez Plotin, mais c'est au XIXe siècle que le terme de panenthéisme a été proposé par le philosophe allemand Karl Friedrich Krause . 

mercredi 13 août 2014

Les nouveaux maîtres du monde / The New World Masters

 
To become a World master has been the old dream of conquerors, emperors, kings and monarchs. The spreading of democracy seemed to have put an end to this dream, but the power derived from technology and finance, is such, presently, that it seems feasible once again. Jules verne was considering such a risk in 1904, when he wrote his book "The World Master", in which Robur the Conquerors plans to control the whole world with a technology he is the only one to detain. Presently, technology is less important than finance ,which makes possible to gather a huge fortune at a world wide scale and to hide it in the multiple tax havens spread around the World. The swiss sociologist Jean Ziegler has written a book about the new world masters, who detain this power and form a small minority, which tends to become richer and richer. He shows that those who detain this power can behave as cultured and pleasant people. The problems which raise from this situation are therefore to be attributed to a system, rather than to specific people. Although the analysis of Jean Ziegler seems relevant, the solutions he suggests look much weaker, which is probably an indication about the difficulty to change the situation. 

Devenir Maître du monde est un fantasme déjà ancien. Il a animé les conquérants et les  monarques absolus. La démocratie semblait avoir mis une fin à ce rêve, mais, à l'heure actuelle, la technologie et la finance, qui démultiplient les pouvoirs que peut détenir un individu, à une échelle encore inconnue jusqu’à présent, donnent une nouvelle réalité à ce fantasme. Les inégalités augmentent et la question se pose de savoir où cette tendance peut conduire.
   Jules Verne avait déjà perçu ce risque, lorsqu’il a publié en 1904 un ouvrage intitulé « Le Maître du Monde ». Dans ce récit, il met en scène Robur le Conquérant, qui veut devenir le maître du monde en utilisant des technologies dont il est le seul à disposer et en particulier un véhicule amphibie extrêmement performant. Alors que Jules Verne est souvent perçu comme le prophète d’un développement scientifique et technique sans bornes, ce récit fait preuve d’un profond pessimisme en ce qui concerne les conséquences du progrès technologique.
   L’association de la technologie et de la finance rend un tel projet à nouveau possible . La finance, qui permet de réaliser des gains fabuleux en quelques clics d’ordinateur, est l’outil le plus approprié pour y parvenir. Le trading ouvre la possibilité de gagner tous les jours un gros lot au Casino, à condition d’être bien informé et de disposer d'un pouvoir d'influence suffisant. Les revenus, aussi élevés soient-ils, peuvent être alors dissimulés en grande partie dans des paradis fiscaux qui abondent sur la planète 

mercredi 6 août 2014

Superintelligence

Artificial Intelligence  is already able to surpass human intelligence in specific areas such as for instance playing at chess games. The philosopher and futurist Nick Bostrom calls superintelligence an Artificial intelligence which would superpass human intelligence in a much more general way. Once this level is reached, a Machine able to display such a superintelligence might become able to conceive another even more inelligent Machine. Within a few générations of such Machines, an "explosion" of intelligence would occur. This way of reasoning is perhaps too simple as it does not adress the difficult question concerning the nature of intelligence and how a Machine might imagine and create quite a new type of Machine. The consequences, anyway, might be disturbing and Nick Bostrom favours contrasted scenarios, either very positive or very negative.
What might happen if such a superintelligent machine becomes autonomous?  Several renowned scientists, including Stephen Hawking, have expressed recently their fears concerning the dangers of Artificial Intelligence, if it is not properly controlled and mastered. 

L’Intelligence Artificielle est déjà capable de dépasser les capacités humaines dans certaines activités spécifiques, comme par exemple le jeu des échecs. Le philosophe et prospectiviste Nick Bostrom a qualifié de super-intelligence une Intelligence Artificielle surpassant sensiblement l'intelligence humaine sur un plan beaucoup plus général. 
A partir du moment où ce niveau sera atteint, une telle machine serait alors capable de concevoir une machine encore plus intelligente. On devrait alors assister rapidement à un développement très rapide de l’intelligence disponible, conduisant à un phénomène d’explosion de l’intelligence, dont il est difficile d’anticiper toutes les conséquences possibles. Ce raisonnement laisse toutefois de côté la délicate question de savoir dans quelle mesure, il est vraiment possible de comparer une intelligence artificielle avec une intelligence humaine, sachant que leurs modes de fonctionnement sont sensiblement différentes. Il est certes possible de concevoir une machine capable de battre un homme aux échecs. Qu’en est-il toutefois dans d’autres domaines et en particulier celui de la création. Quelles peuvent être les capacités d’une machine à imaginer ?

vendredi 1 août 2014

Le besoin de scénarios d'avenir cohérents / The need for consistent scenarios



The need to keep the consistency of a set of solutions is often overlooked. This lack of consistency is favoured by the fact that most organizations and individuals have become highly specialized and that no global view prevails.Thus, for instance, the concept of sustainable development seems widely accepted, but  is unconsistent with a deregulated global market. For electoral reasons,  political leaders try to comply with contradictory imperatives  and tend to adopt unconsistent policies, thus, for instance, claiming the need to curb GHG emissions while refusing to introduce restrictions concerning cars circulation. Dani Rodrick, economist and Professor of Social Sciences in the Institute for Social Sciences in Princeton, arrives at the conclusion that assuming the coexistence of Global Markets, States and Democracy is  unconsistent and that a consistent scenario requires the removal of at least one of these three options. Thus, accepting Globalization under present terms leads to the disappearance either of the State or of the Democracy (and possibly both).  It means that consistent scenarios are highly needed for the future. Such scenarios require a clear choice of the values and priorities which govern the décisions.

La nécessité de respecter la cohérence des solutions à apporter, notamment en période de crise, est souvent méconnue. Ce manque de cohérence est favorisé par la spécialisation des individus et des organismes concernés ainsi que par le manque de vision d'ensemble qui en découle.C’est ainsi que dans un contexte de mondialisation dérégulée, il devient difficile sinon impossible à une entreprise d’adopter de nouvelles mesures sociales ou environnementales. En effet, elle court alors le risque de ne plus pouvoir demeurer compétitive vis-à-vis d’autres entreprises qui n’auraient pas adopté les mêmes mesures. Pour prendre un autre exemple, dans une agglomération comme Los Angeles où les autoroutes constituent un moyen d’accès quasiment exclusif, il serait vain, au moins dans le contexte technico-économique actuel, de vouloir se passer de pétrole.C’est l’absence de cohérence qui rend impraticable de nombreuses utopie sociales. De même, des considérations électorales et des impératifs contradictoires conduisent fréquemment à rendre incohérentes des décisions politiques. C’est ainsi qu’on ne peut simultanément vouloir réduire les émissions de gaz à effet de serre, en décrétant une taxe carbone et en même refuser de limiter les déplacements en voiture de la majorité de la population. Un autre exemple d’incohérence consiste à mettre en œuvre, comme cela se pratique actuellement pour l’énergie au sein de l’Union européenne, un marché dérégulé et des tarifs de rachat imposés pour les énergies renouvelables. Il en résulte notamment des prix de vente par moment négatifs sur le marché dérégulé pour une électricité qui a du être achetée par l’opérateur au tarif imposé, mais qui ne trouve pas preneur à un moment donnée, du fait qu’elle est produite en heure creuse.