The notion of common is presently highly topical. Common goods management, as exemplified by the work of Elinor Ostrom, Nobel prize of Economy, has become a major issue. The preservation of common goods such as the environment or the biodiversity requires urgent steps. The appropriation of the whole planet by a small minority leads to the destruction of the environment and also to unacceptable unequalities. The old idea of common good is needed at a time when all political décisions seem dictated by the Market. The last book written by Pierre Dardot and Christian Laval présents an overall view of the "Common" at a most appropriate time. Following Michael Hardt and Antonio Negri have chosen to focus their book on Common as a social and political concept rather than common goods. Such a work is clearly needed presently, but how to promote the "Common" alternative? The authors claim that it requires implementing a "revolutionary project", although they realize that Revolution by itself is a somewhat outdated and ambiguous concept. They claim thar it can be introduced only through a "self-realization of the society", but how to achieve such a transformation remains unclear . Therefore, at the end of their books the number of questionsremains higher than the number of answers. Still, the book présents the "Common" in quite a clear and well-structured way.
La notion de commun redevient d'une brûlante actualité. Les problèmes posés par la gestion des biens communs, tels qu'ils ressortent notamment des travaux d'Elinor Ostrom, prix Nobel d'Economie, nécessitent des solutions appropriée. La préservation de l'environnement, de la biodiversité, du climat ne peut trouver de réponse sans une gestion adéquates de ces biens communs de l'humanité que sont l'air, l'eau et la biosphère. Par ailleurs, les excès du néolibéralisme et de la globalisation montrent qu'une appropriation généralisée de l'ensemble des biens par une petite minorité conduit d'une part à la destruction de l'environnement et d'autre part à des inégalités sociales inacceptables.
La notion très ancienne de bien commun retrouve également toute son importance, à un moment où le Marché est censé dicter toutes les solutions politiques.
Le dernier ouvrage de Pierre Dardot, philosophe et enseignant ainsi que de Christian Laval, sociologue, intitulé "Commun - Essai sur la révolution au XXIe siècle", qui présente une véritable somme sur le sujet, arrive donc à un moment tout à fait approprié. Les auteurs ont choisi de parler de commun au singulier, à la suite de Michael Hardt et Antonio Negri, plutôt que de "biens communs" pour désigner un concept social, ouvrant une "une nouvelle raison politique qu'il faut substituer à la raison néolibérale"..
Cette réflexion est devenue tout à fait indispensable et on peut que regretter qu'elle ne soit pas plus répandue. Les contraintes imposées par la globalisation telle qu'elle est opérée à l'heure actuelle bloquent clairement les initiatives dans ce domaine. Dans ces conditions, comment introduire le principe du commun? Les auteurs semblent convaincus, sans doute avec un certain réalisme, qu'il faudra "une longue période de convulsions, d'affrontements et de bouleversements pour y parvenir". Il faut, d'après eux, concevoir un nouveau type de Révolution, un "projet révolutionnaire" qui puisse se réaliser comme une "auto-institution de la société". Une telle formulation amène plus de questions que de réponses. L'ouvrage a toutefois le mérite de poser ces questions de manière fort claire et argumentée.
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