The need to understand better how we can preserve the environment is now well understood. Still, ecology is a comparatively recent concept, which has been developed mainly after the Second world war. The attitude towards nature has changed significantly, and the responsability of man in its protection is now widely recognized. The deep ecology movement initiated by the norwegian philosopher Arne Naess has helped to understand that nature and all living beings possess their own value and need to be respected. Their preservation is not only a matter of utility for man, but represents also an ethical issue. Beyond ecology as a science of ecosystems and living organisms, a world view which is extended to all the biosphere represents an "ecosophy", which might become an essential part of a future system of values, as pointed out by various authors and thinkers. Such an ecosophy is linked to the idea of a consciousness present within all the biosphere. Nature becomes a source of spiritual values, for all those who are seeking a meaning in life. Thus, Otto Scharmer invites us to move from an "ego-system" to an "ecosystem". For Ervin Laszlo, the next step of human evolution, will be holistic, following a long era dominated by pure reason, science and technology. Its priority will be the survival of the biosphere. The "ecosophy" will then become an essential part of a new emerging spirituality.
De tous les biens communs, l’environnement est le plus précieux. Il est devenu indispensable de mieux comprendre les facteurs dont dépend la préservation de l'environnement, qui conditionne toute vie sur Terre. Pendant longtemps, le monde a semblé immense et ses ressources inépuisables. Les êtres humains étaient relativement peu nombreux et se sentaient faibles vis-à-vis de la nature qui les entourait. Au cours de la période récente, au contraire, le monde s’est contracté, ses ressources sont devenues rares et limitées, tandis que la population humaine a explosé. L’impact de l’homme sur la nature est devenu tel, que l’époque actuelle a été qualifiée d’ère de l’anthropocène, car les transformations de l’environnement intervenues au cours de cette période récente sont comparables à celles qui se sont produites au cours des ères géologiques précédentes. Cet impact n’a toutefois été perçu que tardivement. Le terme d’écologie a été employé pour la première fois par le naturaliste allemand Ernst Haeckel en 1866. L’écologie en tant que mouvement n’a toutefois pris son essor que beaucoup plus récemment, après la Seconde guerre mondiale. Elle s’est développée d’abord aux États-Unis, avec la création de l’Environmental Protection Agency (EPA) en 1970. La pensée écologique s’est étendue entre-temps et a suscité un vaste mouvement international. Des Sommets de la Terre réunissant des représentants de tous les pays ont été organisés. Ils ont permis de développer le concept de développement durable et ses différentes implications.
L’attitude vis-à-vis de la nature a considérablement évolué. La nature n’est plus considérée comme un simple magasin, dans lequel on peut puiser les ressources et rejeter les déchets. L’idée d’une responsabilité humaine dans sa protection et son entretien a fait son chemin. Il ne suffit pas de limiter la pollution de l’air et de l’eau. Il s’agit aussi de préserver les espaces verts, de rendre la nature belle et vivifiante. La nature est vivante et mérite le respect. Tous les êtres vivants et pas seulement les êtres humains doivent être protégés. L’image de Gaïa, employée par l’écologiste britannique Lovelock, présente l’avantage d’être parlante à cet égard. La nature fait à présent partie des grands mythes qui alimentent l’imagination humaine. Une telle conception a abouti au mouvement de l’écologie profonde (deep ecology ), initié par le philosophe norvégien Arne Naess. L’écologie profonde remet en cause l’anthropocentrisme des conceptions habituelles de la nature. Pour l’écologie profonde, la biosphère et les êtres vivants qu’elle abrite ont une valeur en soi, indépendamment de leur utilité pour l’homme. Celui-ci ne peut pas s’arroger le droit de détruire la nature sans commettre une faute morale. Selon une telle conception, la nature ne se ramène pas simplement à une utilité, mais représente une source de sens. Elle constitue l’un des fondements d’une éthique du futur. L’intérêt pour l’écologie est ressenti comme un appel vers une vie plus belle et plus harmonieuse. Cette pensée répond aux attentes tous ceux qui cherchent dans la nature un « ressourcement ». Au-delà de l’« écologie », c’est-à-dire d’une simple connaissance des écosystèmes et du vivant, une vision du monde élargie à l’ensemble de la biosphère s’ouvre sur une véritable « écosophie ». Ainsi, Otto Scharmer invite à changer de plan de conscience et de passer d'un « ego-système » à un « éco-système ». Pour Ervin Laszlo, en s’élargissant à l’ensemble de l’humanité et de la nature, la société entre dans une nouvelle étape d’évolution« holistique », dont la priorité est la survie de la biosphère. Cette nouvelle étape ferait suite à l’étape de plusieurs siècles qui s’est organisée autour de la raison (logos) ainsi que des concepts de science et d’industrie.
L’écologie s’inscrit ainsi dans une nouvelle forme de spiritualité en train de naître.
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