Will it be possible to organize a truly cooperative society, some kind of community? No socialist community imagined in the past has ever succeeded. The communities planned by Robert Owen or Charles Fourier have been partially experimented, but are considered now as utopias. All the collective social systems such as those experimented within the former USSR have failed. Their failure has been used as an argument for imposing another utopia, a fully liberal system. Still, most citizens are not driven only by individual profit and wish to share strong social links. Furthermore cooperation appears as essential for building a succcessful society. Different organizations presently tested might anticipate the organization of a future community. One possibility already tested in some organizations is to establish a whole bundle of communities (or holons) linked together. Such a holarchy avoids the need of a centralized management. It is also possible to develop a cooperation between different firms, sharing common means. A cooperative entrepreneurship can be very flexible and help small firms to operate within a global environment. Another way to organize a community is through the sharing of equipments, tools or experience. Sharing a car, a house or a tool can help to make a much better use of it. Digital technologies are now widely used for organizing this sharing in an efficient way as shown by many existing systems for car sharing. Sharing experience and knowledge is also attracting an increasing number of participants, through different communities of practice such as those which belong to the DIY movement. All these expériences may anticipate the organization of a future community, driven by collective interest rather than individual profit.
Sera-t-il possible d'organiser la société en véritable Communauté dans l'avenir? Alors que le système capitaliste s’est montré remarquablement résilient, tous les projets qui visaient à instaurer une communauté de vie ainsi qu’à partager l’ensemble des biens et des moyens de production ont échoué. La plupart des communes inspirées par des principes socialistes ont été des échecs ou sont restées au stade d’utopies. Conçues comme des cités idéales, elles avaient pourtant fait l’objet de plans précis, élaborés par des philanthropes tels que Robert Owen ou comme Charles Fourier, qui souhaitaient assurer le bonheur du genre humain. Les expériences de communes qui avaient été tentées en ex-URSS ont été rapidement abandonnées au profit de la collectivisation étatique. Les kolkhozes et sovkhozes ont été imposés à la paysannerie de façon souvent violente et les propriétaires terriens, qualifiés de « koulaks », ont été exterminés. La tentative d’imposer un modèle de société par la contrainte a été un échec. La création d’appartements communautaires pourvus de cuisines partagées entre plusieurs familles a été mal vécue par les habitants, qui souffraient de la promiscuité et du manque de liberté dans leurs choix d’aménagement ou de décoration. La mise en commun des outils de production s’est également avérée peu efficace. L’expérience communiste a conduit non seulement à la débâcle économique de l’ex-URSS, mais aussi à un rejet massif d’un tel système par les populations auxquelles il avait été imposé. Les conséquences de ce refus sont appelées à persister encore longtemps. Un retour au collectivisme paraît donc exclu, mais une économie collaborative, qui mise sur la coopération plutôt que sur la compétition paraît indispensable pour éviter les dérives actuelles, qui risquent de conduire à des conflits violents et à la destruction de la planète. Différentes initiatives actuelles préfigurent une société future du partage.
Au mode de fonctionnement centralisé et pyramidal se substitue une organisation décentralisée, opérant en « cercles » capables de s’auto-organiser à leur niveau, tout en maintenant des liaisons souples avec l’ensemble de la structure. Ce modèle, qui dérive du concept d’holarchie introduit par Arthur Koestler, consiste à mettre en œuvre une organisation par holons (les cercles), qui peuvent s’organiser de manière autonome, par niveaux de complexité croissante. Dans les différents cercles, chaque personne participe aux décisions. Celles-ci sont prises toutefois en tenant compte des objectifs fixés pour l’ensemble de l’organisation. Un mode de fonctionnement de type holarchique a déjà connu un début de réalisation dans un certain nombre d’entreprises. Une organisation similaire, par niveaux emboités, est également mise en œuvre pour gérer les services de protection sociale, d’éducation et de préservation de l’environnement. Elle permet une décentralisation des décisions ainsi qu’une participation des usagers eux-mêmes au bon fonctionnement de l’organisation.
De nouveaux types de coopératives regroupent des entrepreneurs, qui conservent une très grande autonomie, à l’intérieur d’une structure leur permettant de mutualiser les activités de gestion ainsi que les risques. Cet entreprenariat collectif permet d’associer la souplesse de l’initiative individuelle avec la robustesse d’une organisation beaucoup plus étendue.
L’utilisation partagée d’objets ou d’équipements, que ce soit une automobile ou un outil de bricolage, permet d’en faire un meilleur usage et de réduire le nombre d’objets inutiles, souvent encombrants. Elle conduit à renoncer, au moins dans certains domaines, à la notion de propriété personnelle et exclusive, au profit d’un usage collectif. Les technologies numériques facilitent la réalisation d’un tel objectif, en reliant tous ceux qui sont prêts à partager un objet, un projet ou une expérience. Le partage d’un objet, que ce soit une tondeuse à gazon, un outil de bricolage ou un sac à main, contribue au développement d’une économie de la fonctionnalité, suivant laquelle la fonction d’un objet doit primer sur sa possession. Les expériences d’auto-partage ou de co-voiturage en sont des illustrations. De telles pratiques contribuent à assurer un meilleur usage des ressources. Elles aident également à renforcer le lien social. Les échanges effectués dans ce cadre ne portent pas uniquement sur des objets ou des biens matériels, mais peuvent également concerner des services, des conseils ou des aides à la personne. Le partage d’idées et d’expériences s’effectue à travers des échanges directs entre particuliers, mais aussi dans le cadre d’organisations et d’associations regroupant tous ceux qui font preuve de la même passion pour les activités les plus variées, qu’elles soient culturelles, telles que peinture et musique, ou pratiques, comme le bricolage et la cuisine. Ainsi, les makers, adeptes du mouvement DIY(Do It Yourself), qui cherchent à réaliser leurs propres objets à l’aide de technologies telles que les imprimantes 3D, se retrouvent périodiquement pour échanger des idées dans le cadre de foires organisées dans différents pays du monde.
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