According to the interdependence concept, all things and living beings are interconnected with the surrounding world. Interdependence, which is one of the founding concepts ofr buddhism, according to which no being has an existence by itself, but only as related to the whole world, is now confirmed by modern science. Universe displays unity and coherence. Interdependence is clearly a key feature of all living ecosystems. Exchanges between living beings are organized in such a way that the existence of the ecosystem can be sustained permanently. Interdependence applies also to human society. With globalization, it has been established at a worldscale level. Even ideas are interdependent, as any idea can exist only in relationship with others. Interdependence is not compatible with the fierce individualism and the Market dictatorship which have prevailed recently. It requires taking into account the general interest, a reinforcement of social links and more altruism. If interdependence is fully recognized and respected, we could expect the emergence of a new kind of society, an "organic" society, comparable to a living ecosystem, inside which everybody can find his or her place and purpose of life.
Suivant le concept de l’interdépendance, toute chose et tout être vivant n’existent qu’en interaction avec l’ensemble du monde environnant. Cette idée fort ancienne, trouve aujourd’hui sa pleine confirmation et s’inscrit dans la vision du monde en cours d’émergence. Pour le bouddhisme, le concept d’interdépendance est fondamental, car il conduit à la conclusion qu’aucun phénomène ne doit être considéré comme doté d’une autonomie et d’une nature propre, la vacuité représentant la seule réalité ultime. Il n’est toutefois pas indispensable d’aller jusqu’au bout de ce raisonnement, pour constater que l’interdépendance est un concept essentiel, que la science
L’Univers apparaît comme un vaste système interconnecté, dont toutes les parties sont en correspondance étroite. Ainsi la vie sur Terre est rendue possible par la présence d’éléments issus de l’explosion des supernovae. La démarche unitaire de la science visant à décrire l’ensemble des phénomènes physiques par une équation fondamentale démontre également la cohérence et l’unité du monde.
L’interdépendance est manifeste dans le monde vivant. Dans un écosystème, les différents organismes interagissent pour en assurer le bon fonctionnement. Tandis que les végétaux captent l’énergie du soleil grâce à la photosynthèse et fournissent les aliments nécessaires aux animaux, les organismes saprophytes décomposent les déchets organiques pour recycler les éléments nécessaires aux végétaux, permettant ainsi à la vie de fonctionner suivant une boucle de recyclage permanent. Chaque organisme trouve sa place dans l’écosystème, ce qui rend indispensable la préservation de la biodiversité, car la survie de l’écosystème dépend de la présence des différents organismes qui le constituent. Chaque partie se nourrit de l’ensemble. Ainsi, en présence d’une pomme, il est possible de percevoir la lumière du soleil qui l’a fait croître, l’eau de pluie qui l’a arrosée, les éléments qu’elle a puisés dans le sol ainsi que le travail des abeilles qui l’ont fécondée.
Le fonctionnement de toute société repose aussi clairement sur l’interdépendance de tous ceux qui en font partie. La répartition des compétences et des tâches permet de réaliser ce que personne ne pourrait faire isolément. L’intelligence collective permet d’assurer le fonctionnement de la société, malgré les défaillances multiples de ceux qui en font partie. La multiplication des échanges a étendu cette interdépendance à l’échelle de la planète. Une découverte scientifique effectuée en un endroit quelconque bénéficie à tous. Une épidémie apparue en un point quelconque de la planète est capable de se répandre partout dans le monde. La notion d’interdépendance s’étend même de façon plus subtile aux concepts. En effet notre perception de la réalité passe par un système de représentations, dans lequel chaque représentation est conditionnée par d’autres, interdisant de prêter un caractère absolu à l’une quelconque d’entre elles.
La perception de l’interdépendance qui s’impose à présent avec la force d’une évidence, n’est guère compatible avec l’individualisme et la primauté du Marché qui caractérisent le modèle occidental actuel. Elle incite à une meilleure prise en compte de l’intérêt général, au renforcement du lien social et à l’extension de l’altruisme. La société doit être pensée non plus comme une somme de particules élémentaires incapables de coopérer, mais comme une société organique, fonctionnant comme un organisme vivant, à l’intérieur de laquelle chaque personne trouve sa place.
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